(Stéphane Martin, 09 octobre 2025) – Le torchon brûle entre la Colonie des Grèves et la Ville de Contrecœur, qui se retrouvent au cœur d’un conflit mettant en jeu l’accès public au Parc régional des Grèves.

Dans un communiqué diffusé mercredi en fin d’après-midi, la Colonie des Grèves annonce la fermeture de l’accès à ses terrains, à son stationnement ainsi qu’à son point d’accueil pour les usagers du Parc régional des Grèves.  L’organisme invoque un manque de ressources humaines et financières, attribué, selon lui, à l’absence d’entente renouvelée avec les partenaires du Parc régional et à la procédure d’expropriation engagée par la Ville de Contrecœur en 2021.

Selon la Colonie, cette démarche a entraîné un désengagement des donateurs, un gel des investissements et l’épuisement de plusieurs bénévoles. Elle accuse la Ville d’avoir agi de manière « agressive », malgré ses tentatives de règlement à l’amiable. Ne contestant plus l’expropriation, la Colonie s’en remet désormais au Tribunal administratif du Québec pour évaluer la valeur du terrain et déterminer les compensations.

Réplique de la Ville de Contrecœur

La Ville de Contrecœur n’est pas restée silencieuse face aux accusations formulées par la Colonie des Grèves. Dans une réponse officielle reçue jeudi matin, elle affirme que la procédure d’expropriation visait à empêcher la vente d’un boisé à haute valeur écologique que la Colonie aurait tenté de céder à Rio Tinto.  Selon la municipalité, l’objectif était de protéger ce territoire de manière permanente, et non de nuire à l’organisme, comme le laisse entendre le communiqué de la Colonie.

La Ville ajoute que c’est la Colonie elle-même qui aurait mis fin aux discussions, bien qu’aucune confirmation officielle de ce retrait n’ait été transmise.

Malgré ce climat tendu, la Colonie des Grèves assure vouloir poursuivre ses activités en 2026, avec une programmation bonifiée et une mobilisation renouvelée de ses donateurs et bénévoles. Elle affirme ne pas vouloir écrire « le dernier chapitre » de son histoire.

La Ville, quant à elle, maintient qu’elle agit dans l’intérêt collectif en cherchant à préserver un patrimoine écologique pour les générations futures.

Il est possible de consulter le communiqué de presse de la Colonie des Grèves en CLIQUANT ICI.

Il est possible de consulter le communiqué de presse de la Ville de Contrecoeur en CLIQUANT ICI.