SorelTracy Magazine - Vendredi, 26 juillet 2024

Vendredi 6 octobre, 2023

Avenir de l’église de Sainte-Victoire-de-Sorel

L’évêché et le Conseil de Fabrique sont loin d’être sur la même longueur d’onde

(Stéphane Martin, 6 octobre 2023) -Une lutte semble se dessiner à l’horizon entre l’évêché et le Conseil de Fabrique de Sainte-Victoire-de-Sorel au sujet de la vente de l’église et du cimetière à la municipalité qui souhaite s’en porter acquéreur.

En ce qui concerne l’avenir de l’église, deux scénarios sont actuellement sur la table. Dans un premier cas, il existe la possibilité d’annexer la paroisse à 3 autres afin de partager les coûts d’opération et dans un second cas, on pourrait simplement se tourner vers la vente du bâtiment.

« Actuellement, c’est presque une guerre ouverte avec l’évêché. En tant que président de la Fabrique, je suis très récalcitrant à une fusion avec d’autres paroisses locales. On n’a pas été consulté à cet effet d’aucune façon. On a appris la nouvelle dans un article du journal Les 2 Rives du mois d’août dernier dans lequel Monsieur le Curé Coulibaly s’improvise comme le Sauveur des églises. […] Tant que je suis en place, ça n’arrivera pas », explique le président de la Fabrique de Sainte-Victoire-de-Sorel, André Breton.

« Cependant, mon mandat se termine en décembre et c’est l’évêque qui nomme les présidents de Fabrique. Je ne suis pas dans ses bonnes grâces puisque je ne m’agenouille pas devant lui. Alors, il risque de nommer un autre président, mais j’ai 6 marguilliers solidaires et l’on va faire face à la tempête », ajoute-t-il.

Vente de l’église… et du cimetière

Le second point de discorde entre l’évêché et le Conseil de Fabrique concerne la vente de l’église et celle du cimetière. La municipalité de Sainte-Victoire-de-Sorel est prête à se porter acquéreur des deux entités avec l’appui du Conseil de Fabrique.

« On rencontre une certaine résistance de l’évêché à la cession du cimetière, préférant confier son administration à la Corporation des cimetières de Sorel ainsi que les quelques 85 000$ payés par nos familles pour l’entretien des lots. Lors d’une certaine réunion de formation sur les cimetières, monseigneur a dit qu’on allait désacraliser le cimetière si on le vendait à la municipalité. La sacralisation, en 2023, tu ne peux pas faire de chantage avec ça, on ne vit plus dans les années 40 », argumente André Breton.

André Breton – Photo Facebook

Questionné à ce sujet, le maire de Sainte-Victoire-de-Sorel tente de se garder bien loin de toutes ces guerres intestines. Il confirme cependant l’intérêt de la municipalité dans l’acquisition de l’église et du cimetière.  « Il nous manque une belle grande salle paroissiale pour faire des activités et notre bibliothèque est déjà dans la sacristie de l’église. Il faut procéder à l’évaluation de l’église avant de l’acheter. Il semble qu’elle soit en bon état, mais on va faire une inspection en bonne et due forme. On ne connaît pas encore la date de cette inspection qui a été remise à deux reprises depuis le mois d’août. »

« En ce qui concerne le cimetière, c’est toute une question de respect de la mémoire de nos défunts. Tous nos ancêtres sont là. Nous sommes capables de nous en occuper. Toute la gestion est informatisée et nous avons des gens en place pour faire le travail », mentionne également Michel Aucoin.

Dans une lettre parue dans le journal municipal et signée par le président du Conseil de Fabrique, on assure être en mesure de conserver la possibilité d’offrir à la population des services religieux advenant que la municipalité devienne propriétaire de l’église.

En début de semaine, le SorelTracy Magazine a tenté de contacter le curé Éric Coulabaly afin d’obtenir plus de détails sur sa démarche visant la protection de l’avenir des églises de la région, mais on nous a répondu que le curé n’a rien à dire aux journalistes et qu’on nous contactera au moment jugé opportun.

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