LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 18 octobre 2012 11:38

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE



           
LA CHRONIQUE, DE JOCELYN DANEAU

jeudi 18 octobre 2012

OUI! Lettre aux partisans du NON et aux indécis 

Chers vous autres! Pourquoi voter OUI au référendum du 28 octobre prochain? Pour autoriser l’emprunt de 1,4 M$. Pourquoi? Pour rénover le marché Richelieu selon la solution proposée par Azimut Diffusion. Pourquoi? Pour que notre ville se positionne comme un endroit dynamique où la qualité de la vie est renommée. Pourquoi? Pour que Sorel-Tracy améliore son potentiel d'attractivité. Pourquoi? … Pourquoi? Parce que c'est ça la concurrence entre les villes au 21e siècle.

De la théorie à la réalité 

En 2002, le géographe et urbaniste américain Richard Florida publiait ce qui allait devenir l'une des bibles du développement socio-économique des villes, The Rise of the Creative Class (trad.lib. : La montée de la classe créative). La thèse de Florida a été démontrée par de nombreux exemples, dont celui du quartier Kanata en banlieue d’Ottawa ou plus près de nous, par le dynamisme de la ville de St-Hyacinthe. Cette thèse postule que les villes pour se développer, se doivent d'attirer des travailleurs du savoir : techniciens, ingénieurs, artistes, médecins, professeurs, comptables, massothérapeutes, entrepreneurs, etc. Des gens qui portent en eux des sources de valeur à même de générer de l'activité économique. 

L'une des façons d'attirer ces gens et leur famille, c'est de leur offrir un cadre de vie stimulant à la hauteur de leur goût et de leur ambition. Parmi les moyens mis en évidence par Florida figurent les districts culturels ** comme successeurs des districts industriels. Pourquoi? Parce que l'industrie culturelle est devenue une puissante force d’attractivité et un moteur économique important. D’ailleurs, le Conference Board du Canada « estime que l'empreinte économique du secteur culturel canadien s'élevait à 84,6 milliards de $ en 2007 avec plus de 1,1 million d’emplois ». 

Pourquoi je voterai OUI 

Premièrement, le site du marché Richelieu est intéressant à commencer par le bâtiment lui-même de type Art déco. Son environnement immédiat en plein centre-ville où plusieurs restaurants ont déjà pignon sur rue est invitant et convivial. Surtout, si on se projette dans l’avenir avec la concrétisation du projet Écomonde, l’aménagement du quai #2 et de la Capitainerie en passant par le Biophare et le site de Regard sur le fleuve jusqu’aux îles de Sorel, tout cela nous donne un concept récréo-touristique dès plus intéressant. Il ne manque que du leadership pour aller de l’avant, nous que le déterminisme géographique a favorablement localisés au confluent de deux cours d’eau majeurs. Bref, le site du marché Richelieu est en accord avec l’idée de « district culturel » de Richard Florida. 

Deuxièmement, la nouvelle salle Georges-Codling nous positionnera favorablement par rapport à nos voisins comme le quartier 10/30 à Brossard ou peut-être un jour, la Cité 3030 de Contrecoeur. J’ajouterais qu’Azimut Diffusion comme maître d’œuvre est supporté dans la gestion et l’exécution des travaux de rénovation par une équipe de professionnels expérimentés, ayant réalisé plusieurs projets similaires. Les plans et devis ont été faits avec professionnalisme et les contingences d’exécution évaluées avec soin.  

En matière de contrôle des coûts, surtout dans le contexte actuel où la population est relativement sceptique dans la capacité du secteur public à gérer des projets de construction/rénovation, nous pouvons être relativement confiants. Globalement, dans tout projet, il y a une part de risque. À ce titre, la rénovation du marché Richelieu est ce que René Lévesque appellerait, un « beau risque ».  

Troisièmement, Azimut Diffusion dans son rôle de diffuseur de spectacles jouit d’une très bonne réputation. La présence de ces professionnels crédibles et la qualité de la programmation qu’ils nous proposent d’année en année sont des atouts importants pour mettre Sorel-Tracy sur la « map ». 

Au plan financier quatrièmement, qui a les moyens de refuser une subvention qui représente plus de 80 % du coût des travaux de 8 M$, pour ce projet de rénovation que de toute façon, nous devrons réaliser un jour? Qui a les moyens de refuser cet investissement qui sera à la fois générateur d’activité économique et qui favorisera notre image de marque comme ville? Qui? 

Concernant la gestion de notre importante dette municipale et son augmentation de 1,4 M$, il faut savoir reconnaître un investissement structurant. À mon sens, pour avoir écrit de nombreuses chroniques sur nos finances municipales et la gestion de notre dette, compte tenu des enjeux précédemment mentionnés, nous avons tout avantage à nous payer cet investissement. 

Cinquièmement, même si le référendum porte formellement sur un OUI ou un NON, la question pourrait se résumer autrement. Voulons-nous d’une ville au déclin tranquille dominée par la peur d’oser OU voulons-nous d’une ville qui se dessine un avenir, prête à mettre ses avantages de l’avant. Je veux vivre dans un endroit prêt à oser, qui croit en son avenir et qui a le souffle et l’énergie requise pour s’imposer comme étant la meilleure des petites villes.  

Avec un enthousiasme pragmatique, je voterai OUI le 28 octobre 2012. Nous avons besoin de rénover le marché Richelieu pour en faire un lieu de culture, un « district culturel ». Lequel améliorera la qualité de vie de nos citoyens, favorisera le développement économique de notre ville et nous fera surtout rayonner comme étant un des endroits où il fait bon être au 21e siècle. 

Jocelyn Daneau
jocelyndaneau@gmail.com

 

** Ne pas confondre le concept de « district culturel » avec celui de « diversité culturelle » de l’UNESCO. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un concept lié à la Déclaration universelle des droits de l'homme qui favorise l’intégration multiethnique des Hommes à l’ère de la mondialisation. Cela a peu à voir avec l’industrie culturelle au sens où nous l’entendons généralement. 

Pour plus de détails : Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle 

Chroniques reliées

·         Référendum : État des lieux et perspectives

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·         Aller au-delà du NON : lettre au comité du NON

·         Georges-Codling : conditions gagnantes et acceptabilité sociale

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·         La salle Georges-Codling, un faux débat 

 

ATTENTION : 1er ANNIVERSAIRE 

Il y aura un an, le 20 octobre 2011, le Centre local de développement Pierre-de-Saurel, la Société d’aide au développement de la collectivité Pierre-de-Saurel (SADC) et la conseillère municipale madame Corina Bastiani annonçaient la réalisation d’une étude sur le commerce de détail à Sorel-Tracy au coût de 37 000 $. Dépôt du rapport final : printemps 2012. 

Chronique reliée (27 octobre 2011): « Comment dépenser 37 000 $ sans se fatiguer? » 

La question qui s’impose est relativement simple : QUAND verrons-nous le rapport final?

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