LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 24 septembre 2012 11:58

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NÉCROLOGIE

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JOCELYN DANEAU

lundi 24 septembre 2012

Aller au-delà du NON : lettre au comité du NON

Chers membres du comité du NON, dans le cadre du référendum sur l’emprunt de 1,4 M$ pour la rénovation du marché Richelieu, vous avez un immense défi. Celui-ci n’est pas d’obtenir une majorité de “NON” le 28 octobre 2012. Votre véritable défi est de présenter une meilleure solution relativement à ce que deviendrait le marché Richelieu, s’il était rénové et utilisé comme les tenants du OUI l’envisagent.

Admettons l’énoncé suivant : “La rénovation du marché Richelieu y incluant celle de la salle Georges-Codling, n'est que la première phase d'un projet de revitalisation du Vieux-Sorel. L'idée, c'est de bâtir sur nos acquis en créant un pôle culturel et récréotouristique au confluent du Richelieu et du St-Laurent au service d'une vision : "Sorel-Tracy, villes d'arts et d'eau".

Le principal défi des NONistes est donc de fournir une réponse à la question : “Au lendemain d’un NON, on fait quoi? Et ce QUOI doit être supérieur à l’énoncé précédent. Pour l’instant, la réponse ne peut provenir que des trois conseillers municipaux qui supportent le NON.

Pour André Potvin, la solution réside dans le “patchage” du bâtiment. Si on adopte cette logique, l’issue sera à terme, de démolir le marché Richelieu tout en laissant l’argent de la subvention sur la table. N’oublions pas Alain Maher, NONiste non avoué qui ménage la chèvre et le chou.

Yvon Bibeau est le seul qui a esquissé une vision d’avenir comme alternative au projet actuel de rénovation du marché Richelieu. Ce qui n’est pas surprenant, il est le seul membre du conseil municipal qui se questionne régulièrement et de façon concrète et articulée sur l’avenir de notre ville. Malheureusement, sa solution qui repose sur l’utilisation des amphithéâtres scolaires, souffre de deux lacunes majeures. Premièrement, les sites proposés ne sont pas aussi attractifs que le potentiel associé à l’environnement du marché Richelieu. Deuxièmement, les responsables de nos institutions scolaires, Fabienne Desroches du CEGEP et Alain Laberge de la CS de Sorel-Tracy ont clairement laissé savoir, sans réellement présenter d’arguments percutants, que leurs locaux n’étaient pas disponibles sur une base régulière (notons que madame Desroches siège au conseil d’administration d’Azimut Diffusion, lequel est membre du comité du OUI).

Gilles Lemieux, le président du comité du NON n’a pas proposé pour l’instant, de réponse à la question précédemment posée. Il a laissé savoir par le biais des médias que les NONistes se concentraient sur les aspects technico-économiques du projet. Nous pouvons donc déduire que leur stratégie est d’utiliser le moindre détail dans le contexte du principe de précaution. Autrement dit, dans le doute, s’abstenir. Si le comité du NON suit cette avenue, il se retrouvera rapidement à utiliser la peur pour faire valoir son point de vue. Ce qui est socialement et moralement discutable.

En ce sens, le défi est double pour monsieur Lemieux, lui que la rumeur publique identifie comme candidat à la mairie en novembre 2013. D’une part, il doit minimalement livrer la marchandise, c.-à-d. obtenir un NON significativement majoritaire le 28 octobre. D’autre part, il doit surtout proposer un “après 28 octobre” c.-à-d. une vision du développement culturel pour notre ville, supérieure à l’actuel projet du marché Richelieu.

Tel est l’enjeu du comité du NON et de ses ténors. S’ils ne proposent pas aux citoyens de Sorel-Tracy une solution supérieure à celle qui est actuellement sur la table, ils auront échoué même si le NON l’emporte. Conséquemment, c’est la ville de Sorel-Tracy qui sera la grande perdante.

Jocelyn Daneau
Sorel-Tracy

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