Le match Ruest-Jutras/Bastiani :
												
												« Dis-moi O Miroir, qui est la 
												ville la plus … endettée? » 
												
												
												Madame Francine Ruest-Jutras 
												est mairesse de Drummondville 
												depuis 23 ans: « Nos finances 
												sont saines et nous permettent 
												actuellement de profiter … ».  
												Pour cette dernière, la dette de 
												sa ville atteint 1,2% de sa 
												richesse foncière (source : La 
												Presse Affaires, 27 octobre 
												2010, p.15). 
												
												
												Madame Corinna Bastiani, 
												conseillère municipale à 
												Sorel-Tracy depuis 5 ans, 
												déclarait en séance du conseil, 
												le 1er novembre 
												2010 : « D’ailleurs 
												à notre époque, la dette est 
												devenue un instrument de 
												terrorisme économique et 
												intellectuel. Ainsi, il importe 
												de résister aux pressions 
												idéologiques et de considérer la 
												dette pour ce qu’elle est et de 
												ne pas se laisser impressionner 
												par les arguments fallacieux. Le 
												discours sur la dette promet 
												souvent le bonheur en s’appuyant 
												sur quelques chiffres lancés 
												dans le vide. Par ailleurs, bien 
												qu’ayant lu des dizaines de 
												pages et entendues des heures de 
												commentaires sur le fait que la 
												dette publique est beaucoup trop 
												élevée, qu’elle atteint des 
												proportions incontrôlables, nous 
												n’avons jamais lu une ligne 
												expliquant quel serait le niveau 
												correct d’une dette et comment 
												on pourrait y parvenir. » 
												(1) 
												
												
												L’arbitre?  C’est le Mamrot, le 
												Ministère des Affaires 
												municipales, des Régions et de 
												l'Occupation du territoire du 
												Québec (2) qui compile et 
												uniformise l’information 
												financière concernant les  
												municipalités.  Avec 
												Drummondville, nous sommes dans 
												la classe de population des 25 à 
												99 999.  En termes de boxe, nous 
												sommes dans la même catégorie de 
												poids.   Sur cette base, j’ai 
												constitué un échantillon de 31 
												villes en me concentrant sur 
												deux paramètres (3) : 
												l’endettement total net à long 
												terme per capita (EPC) et 
												l’endettement total net à long 
												terme par 100$ de richesse 
												foncière uniformisée (E100$). 
												 
												
												
												Les résultats?  Drummondville : 
												Population de 68 446 habitants 
												avec un EPC de 863$ et un E100$
												 de 1,27$.  Sorel-Tracy : 
												34 308 habitants, 1 765$ comme 
												EPC et un E100$ de 2,84$. 
												 
												
												
												La dette de la ville de 
												Sorel-Tracy selon le « Profil 
												financier 2010 » du Mamrot 
												s’élevait à 60,5M$.  Elle était 
												de 58,4M$ au 31 décembre 2009 
												selon la ville de Sorel-Tracy.  
												Elle était de 39,3M$ à la fin de 
												2001.  Notre dette a augmenté 
												de 54% depuis 2001 et 
												l’inflation de 17%, selon 
												Statistique Canada. 
												
												
												Sorel-Tracy sur 31?  Pour l’EPC : 
												13e (moyenne de 2 
												268 $).  Pour E100$ : 20e 
												(moyenne de 2,71 $). 
												
												
												La meilleure ville ?  Alma : 30 
												134  habitants, 745 $ comme EPC 
												et 0.99 $ comme E100$.  
												 
												
												
												La pire?  Boisbriand avec un EPC 
												de 4 492 $ et un E100$ de 
												5,11 $. 
												
												
												Analysons ce qui précède en 
												trois « rounds ».  
												 
												
												
												« Round » 1 : Résultats.  
												La situation de la ville de 
												Sorel-Tracy mérite un D+ (4).  
												Je considère que même si nous 
												gravitons en retrait de la 
												moyenne, Sorel-Tracy se situe 
												assez loin des premiers de 
												classe.  Pour raffiner ces 
												notes, il nous faudrait examiner 
												d’autres paramètres : le taux de 
												taxation, la structure des 
												revenus de nos contribuables, 
												etc.  Drummondville se mérite un 
												A.  Drummondville = 1, 
												Sorel-Tracy = 0. 
												
												
												« Round » 2 : Philosophie 
												de gestion des finances 
												publiques.  
												Les propos de madame Ruest-Jutras 
												sont concis et précis.  C’est la 
												façon de faire: avoir des 
												objectifs de ratios financiers, 
												se mesurer régulièrement et être 
												rigoureux.  Il est probable que 
												ce résultat remarquable n’est 
												pas arrivé du jour au 
												lendemain.  Mais … Mais j’ai 
												suggéré par deux fois à madame 
												Bastiani d’expliquer le 
												paragraphe ci-haut.  Pour 
												l’instant, pas de son, pas 
												d’image.  Lors du dévoilement du 
												budget du 13 décembre 2010, il a 
												été demandé au maire Dauplaise 
												si la ville possédait un plan de 
												gestion de la dette.  Là aussi, 
												pas de son, pas d’image.  
												 
												
												
												Compte tenu de la structure de 
												notre dette municipale, posons 
												l’hypothèse raisonnable 
												suivante : les propos de madame 
												Bastiani représentent la 
												philosophie de gestion des 
												finances de la ville, volet 
												dette.  Poliment mais fermement, 
												je suggèrerais au conseil de 
												refaire intégralement leurs 
												devoirs.  Au minimum, on 
												pourrait nous expliquer 
												l’expression : « … 
												
												considérer la dette pour ce 
												qu’elle est … ». 
												
												
												Drummondville = 2, Sorel-Tracy = 
												0. 
												
												
												Ceci étant, il faut rendre 
												hommage à madame Bastiani, elle 
												a articulé sa pensée par écrit.  
												Ce qui n’est pas une mince 
												tâche.  Mais sous plusieurs 
												aspects, il lui reste beaucoup 
												de travail de développement à 
												faire.   
												
												
												« Round » 3 : Potentiel 
												d’amélioration.  
												J’ai demandé à la ville de 
												Sorel-Tracy, une copie du plan 
												de gestion de la dette.  Voici 
												la réponse des gens qui gèrent 
												l’argent de nos taxes, reçue de 
												monsieur René Chevalier, 
												greffier, le 24 janvier 2011 :
												« À vos demandes 4 et 5, soit 
												le pro forma de l’évolution de 
												la dette au 31 décembre 2011 et 
												au-delà de cette même date, 
												conformément à l’article 47 de 
												la loi d’accès, nous devons vous 
												informer que ces documents dont 
												vous demandez l’accès sont 
												inexistants ».  Comment le 
												maire Dauplaise a-t-il pu 
												estimer avec autant de précision 
												que la dette n’augmenterait que 
												de 83 683$ en 2011? (5) 
												
												
												Drummondville = 2, Sorel-Tracy = 
												-1. 
												
												
												« Drummondville, nous avons 
												un problème ». (6) 
												
												
												Il nous faut absolument revenir 
												sur Terre et y vivre selon nos 
												moyens.  Un plan de réduction de 
												la taille de la dette s’impose 
												comme une évidence.  C’est une 
												question de confiance tant dans 
												la pérennité de nos finances 
												municipales que dans l’équipe en 
												place pour les gérer.  Par 
												exemple, au 31 décembre 2012, 
												nous pourrions viser un E100$ = 
												2,62$ (moyenne des 11 villes 
												ayant servi d’échantillon de 
												base dans le dossier 
												d’augmentation du salaire de nos 
												élus).  Au 31 décembre 2015, 
												E100$ = 1,85$ qui est le 
												résultat moyen des 5 villes 
												ayant obtenu une note B.  
												
												Au-delà de 2015, le E100$ = 
												1,27$ de Drummondville est à 
												portée de main. 
												
												
												« O Miroir … mais le passé??? … 
												nos habitudes??? … Ai-je besoin 
												d’une permission pour devenir 
												maître de mon avenir? » 
												
												Jocelyn Daneau 
												Fier citoyen de 
												Sorel-Tracy! 
												Site internet :
												
												http://jocelyndaneau.com/ 
												 
												Pour commentaire 
												sur cette chronique : 
												
												http://jocelyndaneau.wordpress.com/2011/03/27/une-annee-plus-tard-quelques-reflexions-et-une-proposition/ 
												
												
												(1) Conforme au document déposé 
												par madame Corinna Bastiani sur 
												le site Facebook du Mouvement 
												pour un renouveau à Sorel-Tracy, 
												3 novembre 2010.  
												
												
												(2) Mamrot, Profil financier 
												2010, données de 2009, voir :
												
												
												
												http://www.mamrot.gouv.qc.ca/finances-indicateurs-de-gestion-et-fiscalite/information-financiere/profil-financier-et-autres-publications/profil-financier/edition-2010/  
												
												
												(3) Calculé à l’aide de la 
												Richesse foncière uniformisée 
												(RFU) du Mamrot, établi à 
												2 325 853 974$ pour Sorel-Tracy 
												pour 2009.  Pour 2010, la firme 
												Mercure évalue la richesse 
												foncière de Sorel-Tracy à 
												
												2 203 987 971$.  Pour des fins 
												de comparaison, les chiffres du 
												Mamrot sont utilisés.  
												
												
												(4) Ces lettres comme bulletin 
												de notes, sont le résultat d’un 
												système de pondération maison, 
												basé sur l’ordre conjoint du EPC 
												et du E100$ et dont je vous 
												évite les détails 
												méthodologiques.  
												
												
												(5) voir :
												
												http://www.soreltracy.com/2010/dec/21d3.html 
												 
												
												
												(6) Inspiré du classique : 
												« Houston, nous avons un 
												problème », Apollo 13, le 14 
												avril 1970, tel que :  
												
												
												55:55:20 - Swigert: "Okay, 
												Houston, we've had a problem 
												here."  
												55:55:28 - Duke: "This is 
												Houston. Say again please."
												 
												55:55:35 - Lovell: "Houston, 
												we've had a problem. We've had a 
												main B bus undervolt." 
												
												
												Voir : 
												
												
												http://history.nasa.gov/Timeline/apollo13chron.html  |