LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 10 octobre 2012 10:02

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE



           
LA CHRONIQUE, DE JOCELYN DANEAU

mercredi 10 octobre 2012

Référendum : État des lieux et perspectives

Dans le cadre du référendum pour l’emprunt de 1,4 M$ pour la rénovation du marché Richelieu (coût estimé : 8 M$), je vous propose une analyse des stratégies déployées à ce jour par les comités du OUI et du NON. Lors de ma prochaine chronique, je prendrai position pour le OUI.

Les enjeux : Ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas

Considérant qu’il y a un consensus social fort pour ne pas démolir le bâtiment du marché Richelieu, nous devons en assurer la pérennité et ce, de façon utilitaire. Considérant que la principale caractéristique de ce bâtiment est sa salle de spectacle, nous nous devons d’en optimiser l’utilisation.

L’unique enjeu du référendum se résume dans l’énoncé suivant : « Les citoyens de Sorel-Tracy doivent-ils payer immédiatement 1,4 M$ pour rénover l’entièreté du bâtiment avec l’aide des subventions gouvernementales selon le projet proposé OU payer au complet et de leur poche sur plusieurs années sous réserve d’autres subventions, la rénovation graduelle du bâtiment tout en lui cherchant une vocation? ».

Le référendum ne porte pas sur le rôle d’Azimut Diffusion, sur celui de madame Bastiani ou sur les guéguerres personnelles. Il n’est pas une réédition de l’élection de 2009 ou une préparation pour celle de novembre 2013. Ce référendum est un enjeu majeur pour l’avenir de notre ville et sa réputation.

La stratégie du OUI

L’analyse sera courte. Le OUI n’a aucune stratégie apparente pour gagner le référendum. D’un côté, il y a Azimut Diffusion qui fait des présentations solos sur la rénovation du bâtiment ou qui fournit de l’information par le biais de son site internet. D’un autre côté, il y a occasionnellement quelqu’un du OUI qui publie des communiqués sans relief ni substance ou en réaction aux propos du NON.

Bref, on ne sait pas quand la stratégie du OUI va éclore et sous quelle forme. Y-a-t-il un capitaine sur le bateau du OUI? J’aimerais dire à M. Émile Parent, président du comité du OUI que l’accostage est prévu pour le 28 octobre 2012.

Dernière heure : Le Oui viendrait d’ouvrir un local.

La stratégie du NON

J’ai assisté à la soirée d’information du NON donné par son président, M. Gilles Lemieux. Après plusieurs questions de l’assistance, une constatation s’imposait. Ses arguments étaient discutables tant sur le plan méthodologique que celui de la rigueur intellectuelle. Par exemple, M. Lemieux compare des pommes et des oranges en ramenant l’échec du projet de rénovation de 2005, sous la responsabilité de l’ancien maire Marcel Robert.

Gilles Lemieux accuse Azimut Diffusion de mauvaise gestion sans égard au fait que cet organisme est une créature de la ville de Sorel-Tracy dont il est l’un des conseillers municipaux. Il ne maîtrise pas la notion de rentabilité pour un équipement public. Mais il affirme que le projet de rénovation et Azimut Diffusion ne sont pas rentables. Il termine son exposé en suggérant de recommencer le tout avec un projet viable. Qu’est-ce qu’un « projet viable » a-t-on demandé avec insistance? Aucune réponse n’a été donnée, sauf celle de « patcher » au besoin le bâtiment.

Globalement, on ne peut que déplorer le manque d’éthique du travail de monsieur Lemieux et du comité du NON. On a la désagréable impression que de toute façon, c’est NON.

Finalement, le NON utilise les journaux locaux pour promouvoir ses idées. Ce qui indique qu’il détient un trésor de guerre. Cette semaine, le NON utilise son espace publicitaire pour donner la parole à des citoyens sympathisants, une idée brillante.

Prédiction, un essai

Dans toutes élections, l’organisation qui fait sortir le vote se donne les meilleures chances de gagner. Ainsi, la structure démographique de notre ville jouera un rôle primordial. Pourquoi? Parce que la clientèle du NON se situe dans la tranche de nos citoyens les plus âgés et donc, les plus susceptibles d’être sensibles aux arguments du NON.

Le 17 juillet dernier, le NON a démontré une excellente capacité de mobilisation en allant chercher 1 277 signatures. À l’opposé, les pro-référendums ont dépensé beaucoup d’énergie et de temps pour finalement franchir le cap des 2 000 signatures.

Compte tenu de ce que j’observe, si je devais choisir objectivement entre le OUI et le NON comme gagnant au soir du 28 octobre 2012, je crois que le NON obtiendra plus de 50 %des votes.

Il reste moins de 20 jours avant le référendum. Pour l’instant, le NON occupe seul presque tout le terrain. Le OUI est aux abonnés absents.

Un dernier conseil

Au comité du NON : Consolidez vos acquis en n’abusant pas du principe de précaution c.-à-d. d’arguments populistes et de peur. Répondez à la question : « On fait quoi le lendemain d’un NON ? » C’est une obligation morale.

Au comité du OUI : À défaut de stratégie, c’est l’heure de la tactique d’URGENCE. Elle pourrait se résumer ainsi : « Chercher le knock-out! » Donc, trouvez-vous un seul et unique slogan, un énoncé de vision qui a du « punch ». Trouvez-vous un porte-parole crédible et organisez un lancement. Répandez-vous physiquement dans la ville pour véhiculer ce slogan . Surtout, préparez-vous militairement à faire sortir le vote.

Jocelyn Daneau
jocelyndaneau@gmail.com

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