SorelTracy Magazine - Samedi, 20 avril 2024

Vendredi 3 février, 2023

Rencontres entre prometteurs privés et élus

« C’est donc dire que la loi n’a pas été respectée précédemment » – Patrick Péloquin

(Stéphane Martin, 3 février 2023) – Le dîner du maire organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy aura été l’occasion pour Patrick Péloquin de rappeler les règles de l’art aux prometteurs privés qui souhaitent rencontrer un élu pour discuter de leurs projets.

L’homme d’affaires Roger Bibeau a d’abord tenté de mettre le feu aux poudres en faisant remarquer qu’il lui était impossible de rencontrer la conseillère Dominique Ouellet afin d’obtenir plus d’information sur un développement immobilier qu’il souhaite réaliser sur des terrains lui appartenant.  « Comment peut-on bâtir des collaborations ensemble si on ne peut pas parler à nos élus ? », questionne-t-il.

« Il existe une réglementation québécoise et c’est la Loi sur le lobbying. Quand on est un prometteur privé et que l’on veut rencontrer un élu, il faut obligatoirement être enregistré au registre des lobbyistes. Ensuite, il faut prendre rendez-vous et s’inscrire au registre des rencontres à l’hôtel de ville. Il n’y a pas de rencontre impossible, c’est juste qu’il faut absolument les faire dans les règles de l’art. […] Quand on parle de promotion de projets privés, il faut absolument respecter les règles, sans ça, on peut être pris en défaut. Au niveau des élus, nous avons un code d’éthique et de déontologie qu’il faut absolument respecter », rétorque le maire Péloquin.

« C’est peut-être juste un changement du « comment on faisait les choses autrefois » et comment on doit maintenant faire les choses, ajoute-t-il. Mais la Ville va toujours vouloir tisser des liens avec sa classe d’affaires parce que c’est important. […] Ça demande une démarche supplémentaire, mais c’est la loi. C’est donc dire que la loi n’a pas été respectée précédemment. […] C’est comme ça partout au Québec », affirme le maire de Sorel-Tracy Patrick Péloquin.

C’est à ce moment que l’homme d’affaires Alain Goulet, qui ne semblait pas satisfait de la réponse du maire, a décidé d’interpeller la mairesse de Contrecoeur, qui était dans l’assistance, afin de connaître la façon de faire dans cette ville.

« Dans toutes les villes, c’est comme ça. Nous sommes des facilitateurs, on peut mettre en liens certaines personnes. Moi je ne rencontre jamais personne seule à mon bureau. J’ai toujours mon directeur général. Je ne prends même pas d’appel seul à seul pour avoir toujours un témoin des choses autour de nous. Il faut qu’on se protège en tant qu’élu, mais on veut construire et avancer avec vous », explique candidement Maud Allaire qui aura mis fin aux plaidoiries.

Patrick Péloquin et Maud Allaire

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