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Mardi 9 Décembre, 2025
Une révolte théâtrale au Cégep de Sorel-Tracy

De gauche à droite : Rose Ethier-Provost, Félixe Gauthier, William Maranda et Léanne Thibodeau. Crédit : Luc Gélinas
(Par Fannie Fortin) – Les 4 et 5 décembre dernier, les élèves de 2e année d’Arts, médias et société ont fait vibrer le cégep de Sorel-Tracy en présentant la pièce de théâtre « Est-ce que vous m’entendez ?» de Jordan Tannanhill traduite par Olivier Sylvestre. La mise en scène signée Rosalie Leblanc-Houle et William Maranda a captivé l’auditoire.
Il est temps de se réveiller…
Lors de la représentation, il était difficile de ne pas se sentir coupable de nos actions ou de notre inaction par rapport aux enjeux abordés. Les reproches concernant l’environnement ainsi que la politique entrainaient une remise en question chez tous les spectateurs, peu importe leur âge.
Cette pièce de théâtre agit comme une sirène d’alarme qui incite son public à joindre la révolte des étudiants. L’objectif de conscientiser le public à ce qui se passe réellement dans le monde a été accompli aisément.

De gauche à droite, la ligne du haut : Livia Lacasse, Sebastian Mars Vigneux et Émilie Pallière. La ligne du bas : Jérémy Courchesne, Louis Bernier et William Maranda. Crédit : Luc Gélinas
Des prestations époustouflantes
Chacun des étudiants a offert une performance phénoménale grâce à leur dynamisme et la fluidité avec laquelle les répliques s’harmonisaient. En effet, cette pièce chorale, où tous les étudiants ne font qu’un, laissait place à une distribution de lignes hors du commun entre les acteurs.
Chaque étudiant a su faire vivre au public des émotions fortes avec leur monologue respectif. Livia Lacasse, assistante à la mise en scène, s’est démarquée avec ses monologues percutants et ses imitations de dirigeants, tels que Donald Trump, qui ont su faire rire la foule.

De gauche à droite : Louis Bernier, Émilie Pallière et Britanny St-Hilaire. Crédit : Luc Gélinas
Un travail colossal de création
Les décors imaginés par Rose Ethier-Provost et Léanne Thibodeau représentaient parfaitement le sentiment de rébellion et d’injustice des jeunes, notamment au moyen d’un mur d’affiches de groupes de musique et une cuisine rétro. Les maquillages réalisés par Émilie Pallière ainsi que les costumes choisis par Louis Bernier et Maélie Deschênes apportaient un style rebelle et confiant aux 11 artistes.
L’éclairage imaginé par Sebastian Mars Vigneux transformait le studio théâtre en un endroit intime et surréaliste permettant de s’immiscer dans l’émotion de la scène. Coup de chapeau à Britanny St-Hilaire pour la direction de production de la pièce et Félixe Gauthier pour la promotion de celle-ci.

De gauche à droite : Jérémy Courchesne, Maélie Deschênes, Livia Lacasse et Émilie Pallière. Crédit : Luc Gélinas
Tout cela en musique
Le groupe de musique composé de Jérémy Courchesne au chant et à la guitare électrique, Félixe Gauthier à la base et aux vocaux, et Louis Bernier à la batterie a offert une prestation envoûtante et électrisante. Ils ont repris des chansons, telles que «The Man Who Sold The World», la version de Nirvana, «California Dreamin’» de The Mamas And The Papas ainsi que «Ode To The Mets» de The Strokes.
Le charme irrésistible des artistes a su éblouir l’assistance. Cette pièce n’aurait pas été possible sans la discipline instaurée par la professeure Rosalie Leblanc-Houle ainsi que, bien sûr, les 11 artistes prometteurs. Toute l’équipe de la pièce méritait bien son tonnerre d’applaudissements.

De gauche à droite : Jérémy Courchesne, Louis Bernier et Félixe Gauthier. Crédit : Luc Gélinas