Les souvenirs et les sourires étaient au rendez-vous pour la journée de célébration du 50^e anniversaire des Polypus Football samedi dernier. Rassemblés au Terrain synthétique de Bernard-Gariépy, de nombreux anciens joueurs ont répondu à l’appel et sont venus encourager les trois équipes actuelles.

« Honnêtement, ça a été au-delà des espérances », lance Harold Turbide, toujours sur son nuage de cette journée qu’il qualifie parfaite. Surnommé Monsieur Football, il a marqué le parcours de la majorité des joueurs qui sont passés par le programme dans les 50 dernières années, lui qui en est à sa 39^e saison comme entraîneur.

Harold Turbide

« Sur la centaine d’anciens présents à la présentation, je dois en avoir coaché environ 85. » Il estime qu’avec les va-et-vient de la journée, ce sont près de 150 anciens Polypus qui se sont déplacés pour l’événement.

René Jr. Laferté a lui aussi marqué plusieurs jeunes footballeurs pendant ses 23 années sur les lignes de côté.

« C’est ma fierté, de me promener quelque part et de me faire appeler coach par un gars de 33-34 ans », affirme-t-il.

L’entraîneur-chef actuel de l’équipe juvénile rappelle à ses joueurs que ce sont des moments importants qu’ils vivent, même s’ils ne le réalisent pas encore.

« Je leur dis : Dans cinq, dix, quinze ans, quand vous allez croiser un ancien joueur de foot, vous allez jaser d’une game, vous allez jaser d’un jeu, vous allez jaser d’une finale. Ce sont des souvenirs que vous allez vous rappeler toute votre vie. »

Les Polypus d’il y a 50 ans

Timothy Les membres de la première édition : À genoux: Yvan Lefebvre, Louis-Serge Houle, Daniel Turcotte; Au milieu: Marc-André Houle; Debout: Sylvain Côté, Réal Paquin, Sylvain Benny, Louis Fournier, Maurice Picard, Michel Lalancette, Sylvain Houde et René D’Amour

Une douzaine d’anciens joueurs, qui étaient de la formation originale en 1975, participent aux célébrations et se remémorent d’ailleurs leurs années de football.

« On se faisait battre régulièrement à très haut pointage, mais à chaque semaine on se présentait aux entraînements et les entraîneurs ne nous lâchaient pas parce qu’ils se disaient : Ces gars-là, ils veulent jouer au football », raconte Daniel Turcotte.

À ses côtés, Louis-Serge Houle explique que seulement trois d’entre eux avaient déjà joué lorsque les entraîneurs Roger Beauchemin, Jean Bérubé et Serge Péloquin ont recruté une vingtaine de jeunes pour former les Polypus.

Les ex-coéquipiers se rappellent les entraînements qui débutaient avec une course sur la piste de sable, entourant le terrain de l’École secondaire Fernand-Lefebvre, et se terminaient sous la lueur des lampadaires du stationnement qui représentaient le seul éclairage du terrain.

Tous les anciens sur place

« À un moment donné, on avait pratiqué le jeu renversé (un jeu truqué pour déjouer la défensive adverse). On l’avait fait le soir, quand il faisait noir, mais lorsqu’on est arrivé en match, à la clarté, l’équipe adverse nous a vu venir assez vite », se souvient en riant Daniel Turcotte.

« On a perdu tous nos matchs de la première saison, mais l’année suivante, on s’est rendu en finale! », raconte Louis-Serge Houle. « Cowansville qui nous avait battus 70 à 0, on les a affrontés en demi-finale et on a gagné 15 à 0. »

« Ça a été un événement marquant dans l’établissement du programme parce que les gens commençaient à y croire », conclut-il.

Les Polypus d’aujourd’hui performent sur le terrain

Il y a eu plusieurs moments forts à cette journée de célébration, notamment la présentation de tous les membres de la famille Polypus présents et le cri de ralliement regroupant anciens et actuels joueurs pour lancer le match juvénile.

« J’ai vu beaucoup d’émotions dans les yeux des petits et des grands », témoigne René Jr. Laferté.

La cerise sur le gâteau: les trois équipes Polypus en action ont toutes remporté leur match.

Les benjamins ont commencé la journée en force avec un blanchissage de 38 à 0 sur les Broncos de l’École secondaire de la Baie-Saint-François qui étaient les visiteurs dans chacune des rencontres.

Par la suite, les cadets ont pris les devants 20 à 0 dès la première demie. Ils ont ensuite dû tenir tête à leurs adversaires pour l’emporter 20 à 14.

Dans le dernier duel, les entraîneurs des Polypus juvéniles ont revu leurs stratégies après avoir tiré de l’arrière 15 à 0 en première demie. Cela a permis de remonter la pente et de remporter le match 17 à 15.

Pour la suite, il ne reste qu’un match local aux benjamins soit le samedi 1^er novembre. Le lendemain, les cadets seront en action à l’École secondaire Louis-Philippe Paré pour leur match de demi-finale.

Les juvéniles sont également à une victoire d’une présence en finale. Ils concluront leur calendrier régulier le 7 novembre au Terrain synthétique de Bernard-Gariépy avec le match « Hommage aux finissants ».