Photo : Page Facebook du Syndicat des Métallos

(Stéphane Martin, 9 septembre 2025) – Neuf semaines après le déclenchement de la grève à l’usine des poudres de Rio Tinto à Sorel-Tracy, les parties n’ont toujours pas amorcé de négociations.

« Depuis le début, c’est zéro discussion. Dernièrement, l’employeur laissait sous-entendre que le syndicat n’était pas prêt à négocier, ce qui est totalement faux. Nous sommes prêts depuis le début à nous asseoir à la table de négociation, mais le retour d’appel se fait toujours attendre chez l’employeur », déplore le président de la section locale 7493 des Métallos, représentant les travailleurs de l’usine des poudres métalliques de Rio Tinto, Patrick Sarrazin.

Le syndicat est donc en attente d’une première date de rencontre officielle. « Malgré la durée du conflit, le moral des syndiqués reste bon. Les principaux points de litige demeurent les demandes monétaires, les vacances et le fonds de pension », ajoute-t-il.

Récemment, un article de La Presse rapportait que la division Fer et Titane de Rio Tinto, qui comprend notamment l’usine de poudres métalliques de Sorel, a été placée en révision stratégique. Bien qu’aucune décision n’ait été annoncée officiellement, cette démarche, qui vise à évaluer toutes les options d’affaires, pourrait potentiellement mener à une vente.

Patrick Sarrazin (photo : Page Facebook)

Du côté syndical, cette information n’a pas créé d’inquiétude majeure, mais elle est suivie de près. « Ça n’a pas ébranlé le groupe et ça demeure une rumeur. On avait déjà vu passer quelque chose en 2021, mais là, ça semble plus concret. Moi, je l’ai pris comme une bonne nouvelle. S’ils veulent vendre, il faut qu’ils règlent le conflit avant. On ne peut pas envisager sérieusement une vente sans régler le conflit de travail. C’est notre lecture », avance Monsieur Sarrazin.

En attendant, les syndiqués maintiennent la ligne de piquetage, espérant enfin obtenir une première date pour une rencontre officielle avec l’employeur.

Joint par le SorelTracy Magazine, un porte-parole de Rio Tinto Fer et Titane a indiqué que l’entreprise préférait ne pas commenter le dossier pour le moment.