(Stéphane Martin, 11 août 2025) – Les assureurs de la Fabrique de Saint-Ours ont donné l’autorisation de procéder à la démolition de l’église qui a été ravagée par un incendie le 17 juillet dernier.

Les travaux ont débuté ce lundi matin sous l’œil attentif de plusieurs citoyens qui peinent toujours à croire à la disparition de ce lieu chargé d’histoire et de souvenirs. « J’ai contribué à la rénovation de l’église en 2007, je suis photographe et j’ai des milliers de photos de cet endroit. C’est une grosse perte, ça fait mal au cœur. […] Il y a 34 ou 37 sépultures là-dessous et on jette les pierres dessus. Ça me questionne beaucoup », mentionne le citoyen Gilles Millette qui ne pouvait cacher sa tristesse.

Le citoyen Gilles Millette conserve de précieux souvenirs de l’église de Saint-Ours.

« Comme vous le savez, nous n’avons pas le pouvoir de changer ce qui est arrivé. Mais nous essayons de nous soutenir les uns les autres face à cette réalité difficile. Il faut rester dans l’espérance. Depuis le drame, la communauté de Saint-Ours demeure unie. […] Ce qui me touche profondément, c’est que ceux et celles qui ont été baptisés ici sentent une partie de leur cœur s’en aller avec cette église », confie le curé de la paroisse, Éric Coulibaly.

Le président de la Fabrique de Saint-Ours, Jean Péloquin et le curé de la paroisse, Éric Coulibaly.

« Il y a eu des tentatives pour sauver les statues, mais malheureusement, ça n’a pas fonctionné jusqu’à maintenant. On garde espoir d’en récupérer au moins quelques-unes. Pour la suite, tout reste à discuter. Il faudra se rassembler, consulter plusieurs personnes et réfléchir ensemble à ce que l’on peut faire. Une chose est certaine, on ne reconstruira pas l’église. Ce n’est pas envisageable. C’est une réalité difficile à accepter, mais aujourd’hui, on ne construit plus d’églises. En tout cas, pas ici », ajoute le président de la Fabrique de Saint-Ours, Jean Péloquin.

Selon les informations recueillies sur place, l’équipe de démolition prévoit exécuter les travaux en l’espace de trois jours. Une fois l’opération terminée, le ministère des Transports devrait autoriser la reprise de la circulation sur la rue de l’Immaculée-Conception (route 133).