SorelTracy Magazine - Mercredi, 4 juin 2025

Lundi 2 juin, 2025

Glissements de terrain

Sorel-Tracy et Saint-Ours parmi les municipalités les plus touchées

Photo: Page Facebook Patrick Péloquin

Selon un article paru lundi sur TVA Nouvelles, la province a enregistré en 2024 le double de glissements de terrain comparativement à la moyenne observée au cours de la dernière décennie.

Selon les données publiées, 372 glissements de terrain ont été signalés au ministère de la Sécurité publique l’an dernier.  On y apprend également que Sorel-Tracy et Saint-Ours figurent parmi les 10 municipalités les plus touchées au Québec.

En 2024, la région de Sorel-Tracy a connu une année record en matière de glissements de terrain. Pas moins de 15 épisodes ont été recensés sur le territoire de la ville, et ce chiffre grimpe à 25 en incluant les municipalités avoisinantes.  « Ce sont des chiffres bien réels, et non exagérés. On peut penser aux restes de la tempête Debby du mois d’août 2024. Ce sont ces événements qui ont provoqué des affaissements de terrain, parfois importants, parfois mineurs, mais nécessitant tout de même des évacuations », relate le directeur du Service des communications de la Ville de Sorel-Tracy, Dominic Brassard.

Des terrains fragiles, des citoyens démunis

Photo d’archives STM : Sylvain Dupuis

Du côté de Saint-Ours, c’est un total de 11 glissements de terrain qui ont été rapportés en 2024. « C’est énorme et je ne pense pas que ça va diminuer. Le sol argileux compressé au fil du temps, combiné aux crues répétées, rend les berges particulièrement vulnérables à l’érosion », explique le maire Sylvain Dupuis.

« Sur le bord du Richelieu, quand l’eau frappe haut dans la côte, ça travaille le sol. Parfois, les citoyens perdent 20 pieds de terrain en un seul événement. Même si ça n’affecte pas directement la maison, ça laisse des cicatrices visibles et coûteuses », ajoute-t-il.

Le maire Dupuis déplore surtout la lourdeur administrative à laquelle les citoyens font face lorsqu’ils veulent réparer les dommages.  « Un citoyen doit débourser des milliers de dollars simplement pour obtenir un certificat d’autorisation. Il faut consulter le ministère de l’Environnement du Québec et parfois Pêches et Océans Canada pour respecter les normes d’enrochement, etc. Pourquoi ne pas faire un seul certificat pour tout un secteur et offrir une solution commune aux citoyens ? Le ministère est excellent pour dicter les règles, mais quand c’est le temps d’aider, il n’y a personne à l’autre bout du fil. »

Photo d’archives STM : Sylvain Dupuis

Si les glissements deviennent plus fréquents, ils ont aussi un impact direct sur les finances des petites villes.  « Chaque intervention coûte cher. Et les premiers 5 000 $ sont toujours à la charge de la Ville. Quand tu multiplies ça par 10 ou 11 interventions, ça devient une facture salée pour une petite municipalité », ajoute Sylvain Dupuis.

« Les changements climatiques vont amener de plus en plus de gros coups d’eau et de glissements de terrain. On est prêts, nos plans d’urgence sont solides, mais on ne pourra pas tout encaisser indéfiniment. Il faudra que les règles changent pour mieux accompagner les citoyens et les municipalités », de conclure le maire de Saint-Ours.

Il est possible de lire l’article complet de TVA Nouvelle en cliquant ici

Publicité

Publicité

Publicité