(Stéphane Martin, 06 août 2025) – Plus de deux semaines après l’incendie qui a ravagé l’église de Saint-Ours, quelques bénévoles ont eu accès à la sacristie afin de constater l’étendue des dégâts et de récupérer certains articles religieux.

« Bien que le feu ait moins causé de dommages à cette partie du bâtiment, il fallait y accéder avec prudence. Il y avait de la terre, de la boue et tout un amas de débris et de tisons éteints au sol. Puis, à travers tout ça, on a aperçu que certaines armoires de la sacristie étaient demeurées intactes. J’ai encore de la difficulté à décrire le sentiment d’espoir qui m’a envahi à ce moment », raconte Normand Laperle qui en rapporte plusieurs clichés.

Selon ce dernier, plusieurs objets liturgiques ont traversé l’épreuve des flammes sans dommage apparent. « On a retrouvé des calices, des ciboires et même des documents anciens encore lisibles. Parmi les décombres, ce qui représente un miracle à mes yeux, c’est le doigt de l’abbé Jean-François Hébert qui est toujours intact. Moi, je n’ai pas voulu y toucher. J’ai laissé au curé, Éric Coulibaly, le soin de le récupérer. C’est un objet sacré et, symboliquement, c’est l’un de ses confrères », témoigne-t-il avec émotion.

Pour la petite histoire, la tombe de l’abbé Hébert avait été ouverte 39 ans après son inhumation. À la stupeur des témoins de l’époque, son corps était demeuré parfaitement conservé, d’une blancheur éclatante. Avant de refermer la sépulture, son index avait été prélevé et conservé comme relique. Certains fidèles attribuent à l’abbé Hébert quelques miracles.

Les objets récupérés ont été transportés en sécurité au presbytère, où ils seront nettoyés et conservés. D’autres interventions sont prévues dans les jours à venir pour continuer le travail de récupération.

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