Par Benoit Théroux

C’est une triste nouvelle pour notre région d’apprendre le départ de David Plasse vers le secteur privé.

Au cours des 40 dernières années, notre région a vu émerger plusieurs excellents commissaires industriels. Pensons à Pierre Dagenais, qui a poursuivi sa carrière à Drummondville, puis à Sherbrooke. Mario De Tilly, quant à lui, est passé par Saint-Hyacinthe avant de se retrouver à Trois-Rivières. Il suffit de considérer le dynamisme de ces quatre villes pour comprendre la qualité des talents que nous avons formés.

D’autres noms méritent d’être mentionnés, comme Claude Piché, qui a pris la relève immédiatement après la fusion municipale. Son passage a été marqué par une gouvernance exemplaire, grâce à un conseil d’administration indépendant du politique.

Un constat s’impose : tous ces départs ont une constante. Chaque année, nos développeurs économiques devaient recommencer à zéro. Refaire leur budget, justifier leurs demandes, expliquer les retombées attendues… année après année. Jusqu’à récemment, la personne en poste devait même faire la tournée des municipalités pour expliquer son rôle et celui du DEPS.

Notre MRC représente une véritable opportunité pour les chasseurs de têtes. Avec des contrats d’un an, il leur suffit d’attendre l’été, moment où les renouvellements budgétaires ont lieu, pour approcher nos talents. C’est ce qui rend notre région vulnérable aux départs.

En conclusion, j’invite nos décideurs à réfléchir à une approche plus durable. La MRC annonce un surplus budgétaire important, pourquoi ne pas octroyer des mandats et des budgets pour une période de cinq ans? Pour un développeur économique, savoir qu’il peut se consacrer pleinement à sa mission sans devoir constamment la justifier serait un atout majeur et sans doute, un incitatif à rester.

On est sur une belle lancée…. Continuons!

Benoit Théroux