SorelTracy Magazine - Vendredi, 29 mars 2024

Vendredi 26 mai, 2023

Le Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu veut mettre fin à la loterie des classes difficiles

Sorel-Tracy, le 26 mai 2023 – Les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu-CSQ) se réuniront le 30 mai prochain devant les bureaux du Centre de services scolaire de Sorel-Tracy afin de sensibiliser la partie patronale aux problèmes découlant de la composition des groupes.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a mené une vaste enquête auprès de ses membres afin de brosser un portrait des classes au Québec. Ce sont plus de 10 000 enseignantes et enseignants qui ont répondu à l’appel de leur fédération syndicale.

Au Centre de services scolaire de Sorel-Tracy, les enseignantes et enseignants consultés estiment que près d’un élève du primaire sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire. Sur un groupe moyen de 18 élèves, ce ne sont pas moins de 8 élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe.

C’est pour exprimer cette réalité que plusieurs enseignantes et enseignants se présenteront devant les bureaux du Centre de services scolaire de Sorel-Tracy munis d’affiches illustrant des visages d’enfants de couleurs différentes représentant ainsi les divers profils d’élèves qui composent les classes.

De plus, les orthopédagogues, appuyés des enseignants, seront également présents afin de protester contre les coupures de plusieurs postes en orthopédagogie. Conséquemment, du service direct à l’élève sera enlevé ce qui ne contribuera pas à améliorer le sort des élèves en difficulté.

« La ségrégation scolaire s’est accentuée à tel point que la classe ordinaire fera bientôt partie de notre imaginaire collectif au même titre que la chasse-galerie! Tant le privé que les projets pédagogiques particuliers, tel qu’ils sont organisés, écrèment ces classes de leurs élèves les plus performants. Concrètement, on exige dorénavant du personnel enseignant de multiplier les mesures d’adaptation comme s’il avait la charge d’une classe d’adaptation scolaire. On souhaite tous pouvoir contribuer pleinement à la réussite de nos élèves, mais il faut nous offrir des conditions d’enseignement qui y sont favorables! », a déclaré Lisette Trépanier, présidente du Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu-CSQ.

On peut changer les choses dès maintenant
Sans convention collective depuis le 1er avril dernier, le personnel enseignant déplore que la partie patronale refuse encore de parler de ses priorités. « Qu’ils aient quelques mois d’expérience ou trente-cinq années d’expérience, les enseignants sont d’avis que les groupes difficiles ne devraient pas être une fatalité. Ils ne devraient pas avoir à vivre la crainte en début d’année de se voir affecter le groupe qui mettra fin à leur carrière. Plutôt que de tenter de les retourner les uns contre les autres pour excuser son inaction, l’employeur devrait faire l’effort de prévenir la composition de groupes à défis particuliers. Pour l’instant, la partie patronale ne veut rien entendre, bien que ce soit la clé qui permettrait d’améliorer le quotidien des profs! », explique Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.

Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu (SEBR-CSQ)

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