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Mercredi 30 juillet, 2025
Incendie de l’église de Saint-Ours
Le remplacement du paratonnerre était recommandé dans le Carnet de santé de 2020
(Stéphane Martin, 30 juillet 2025) – Près de deux semaines se sont écoulées depuis que la foudre a frappé l’église de Saint-Ours, déclenchant un incendie qui a entièrement ravagé le bâtiment. Bien que les dirigeants de la Fabrique affirment que quatre paratonnerres étaient fonctionnels au moment de l’impact, des questions subsistent quant à l’efficacité réelle du système de protection contre la foudre.
Le remplacement du système de paratonnerre avait été fortement recommandé dans un document datant de 2020 qui avait été remis aux médias lors d’un point de presse ayant pour but de visiter les lieux et de découvrir les joyaux que renfermait l’église.
« Nous pensons qu’il serait souhaitable de prévoir le remplacement général du paratonnerre de cuivre ancien puisque ce dernier n’offre plus la protection contre la corrosion des tôles environnantes. […] Le système de protection contre la foudre est celui existant avant la reprise des toitures et qui a été réinstallé. Nous devons constater que la protection des câblages (blanchâtre) ne suffit plus à éviter la réaction du matériau. Il faut à moyen terme nettoyer et au besoin peindre les surfaces du toit tachées et envisager la reprise du système de paratonnerre par un système de type tout aluminium », peut-on lire dans un rapport de 91 pages intitulé Carnet de santé, produit par la firme Nadeau Nadeau Blondin architectes inc.
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« Ces travaux pourraient être réalisés lors de la dernière phase de travaux de toiture d’ici 1 à 5 ans. Le coût de remplacement du système de paratonnerre est évalué à 25 000,00 $. Nous tenons également à rappeler que le propriétaire devrait faire inspecter son système de paratonnerre occasionnellement selon les prescriptions de son assureur », ajoute-t-on.
Interrogé à ce sujet, le président de la Fabrique de Saint-Ours, Jean Péloquin, confirme que des travaux de remplacement du système de paratonnerre étaient effectivement prévus dans une phase ultérieure de réfection, mais qu’ils n’ont finalement jamais été réalisés.
Jean Péloquin (Photo: Page Facebook)
Monsieur Péloquin insiste cependant sur le fait que le système de protection contre la foudre était connecté et fonctionnel au moment de l’incendie. « Les quatre fils du paratonnerre étaient bel et bien reliés au sol, mais la décharge a été d’une violence extrême. Le curé a vu l’éclair descendre depuis la croix, longer le coin de l’église, puis filer jusqu’à la rivière Richelieu. Le presbytère a littéralement tremblé, les chaudrons ont bougé sur le poêle et tout l’équipement électronique a sauté comme la télé, le décodeur, le routeur. C’était vraiment violent. »
Suite à cette affirmation sur la force de l’éclair qui a frappé l’église, nous avons voulu en apprendre davantage sur le rôle réel d’un paratonnerre et les limites de sa capacité de protection. « Un paratonnerre peut être parfaitement fonctionnel, mais cela reste essentiellement un conducteur de courant. Il possède une capacité limite en ampérage. Si l’éclair génère un courant trop intense, le fil peut chauffer au point de déclencher un incendie. À mon avis, il est impossible d’estimer avec précision la force du courant qui l’a traversé. Ce sont, selon moi, des réponses qu’on n’aura jamais », affirme un maître électricien que le SorelTracy Magazine a consulté et qui a souhaité garder l’anonymat.
Le dossier est maintenant entre les mains des assureurs et des décisions sont attendues quant à la suite des événements. Pendant ce temps, le ministère des Transports maintient la fermeture complète de la rue de l’Immaculée-Conception (route 133), à la hauteur de l’église, jugeant le secteur trop dangereux pour la circulation.