(Stéphane Martin, 29 juillet 2025) – La MRC de Pierre-De Saurel optait récemment pour une augmentation du montant des amendes imposées aux citoyens en cas de non-respect du tri des matières résiduelles. Tandis que les dirigeants défendent leurs sanctions dissuasives pouvant aller jusqu’à 600 $, des citoyens dénoncent ces montants jugés excessifs et s’organisent pour contester la réglementation.

Georges Geremian – (Photo: Tirée de sa page Facebook)

C’est le cas de Georges Geremian qui a entrepris des démarches juridiques et appelle à un recours collectif pour contester le montant des amendes. « 300 $ pour une première erreur, c’est démesuré. On demande que l’amende soit plafonnée à 30 ou 40 $, avec une augmentation progressive en cas de récidive », explique-t-il en entrevue au SorelTracy Magazine.

Il pointe également les défis spécifiques aux immeubles locatifs, où les propriétaires reçoivent les amendes, même si ce sont les locataires qui gèrent les bacs. Il estime que le manque d’information sur le tri, surtout pour les nouveaux arrivants, augmente le risque d’erreurs involontaires.

Objectif premier de sensibilisation

Vincent Deguise

Selon le préfet de la MRC, ces mesures visent avant tout à responsabiliser les citoyens face aux enjeux environnementaux et financiers liés à la gestion des déchets. « Ce qu’on souhaite, c’est d’abord de la sensibilisation. L’amende s’applique uniquement aux cas récalcitrants. Actuellement, on estime à la MRC que 44 % des matières jetées dans le bac noir ne devraient pas s’y retrouver. Un objectif de réduction de 27 % des déchets ultimes d’ici deux ans a été fixé », explique Vincent Deguise.

« On a déjà eu un cas où quelqu’un avait mis des galons de peinture pleins dans le fond d’un bac de recyclage. Au moment de la collecte, tout le contenu du camion a été contaminé. Ça a causé des dommages importants. Avec un seul bac mal trié, c’est tout un chargement qui a dû être jeté. On parle de pertes de plusieurs milliers de dollars », ajoute-t-il.

Monsieur Deguise invite les citoyens à se référer au site web de la MRC où il est possible de retrouver un guide afin de bien trier les matières. Des campagnes d’information sont également en cours, en collaboration avec Éco Entreprises Québec. Des agents de la brigade verte assurent sur le terrain un rôle de sensibilisation, mais peuvent aussi rapporter des infractions.

Recours collectifs en préparation

Georges Geremian a déjà envoyé une mise en demeure à la MRC et mobilise actuellement des citoyens via un formulaire en ligne. Il espère recueillir plusieurs milliers de signatures pour porter le dossier devant les tribunaux. Pour les citoyens qui seraient intéressés à faire partie de ce recours, il est possible d’écrire à l’initiateur à l’adresse suivante : heygeorges@gmail.com