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Vendredi 6 juin, 2025
L’ancien des Éperviers, Thomas Bellemare prend sa retraite
(Jean Doyon) – Thomas Bellemare tire sa révérence. Après une carrière de deux saisons dans la ECHL et de 17 saisons dans la ligue nord-américaine, le sympathique hockeyeur accroche ses patins. C’est ainsi que le relationniste de l’Assurancia de Thetford, Mario Royer, nous faisait parvenir le communiqué de l’équipe annonçant la retraite de l’un des joueurs les plus populaires et même, appréciés des « fans » de la LNAH, dont ceux de Sorel-Tracy avec qui il a joué deux saisons de 2010 à 2012.
Celui qui avait entamé son parcours avec le Prolab de Thetford en 2006 et ensuite effectué des passages avec Pont-Rouge, Sorel et Trois-Rivières avant de boucler la boucle au sein de l’Assurancia a donc choisi de tirer un trait après 458 matchs dans le circuit.
Bien que cela puisse paraître paradoxal, malgré ses 1769 minutes de punition, Thomas Bellemare a toujours été perçu comme un gentilhomme. Le respect que lui vouent ses coéquipiers, bien sûr, mais aussi ses adversaires confirme qu’il a toujours jouer selon les règles. Son entraîneur Bobby Baril le confirme d’ailleurs. « Thomas a été respecté par ses rivaux parce qu’il a toujours lui-même respecté la game ».
Ayant affronté les meilleurs bagarreurs, qu’il s’agisse des Thériault, Penner, Grenier, Bossé, Varaugh, Roch, Hamel, Lacroix et autres, Thomas Bellemare n’a jamais hésité à se porter à la défense d’un coéquipier.
Au fil des saisons, il est devenu un modèle de constance, loyauté et de leadership pour l’Assurancia. Sa présence dans le vestiaire comme sur la glace manquera assurément à toute l’organisation.
C’est donc au terme d’un parcours exceptionnel et la conquête de trois championnats des séries éliminatoires que Thomas Bellemare profitera dorénavant du repos bien mérité du guerrier.
Aucun regret
Après 23 ans à jeter les gants face aux meilleurs, le natif de Victoriaville ne regrette rien. Il dit conserver une multitude de souvenirs. « Évidemment, les trois championnats de séries resteront toujours marqués dans ma mémoire, mais ce dont je me rappellerai le plus c’est l’ambiance du vestiaire. Je me suis fait des amis qui le resteront pour la vie ».
Quant à sa longévité dans le rôle qu’il a occupé, Thomas Bellemare ne croyait jamais durer aussi longtemps. « Quand je suis revenu des États-Unis au terme de la saison 2005-2006, c’était pour les études et jouer un peu en même temps. Mais la passion a pris le dessus et voilà que j’ai joué pendant 17 ans », se remémore-t-il.
À propos de ce qu’il retiendra de son passage avec l’Assurancia, Bellemare n’hésite aucunement. « Après une pause d’un an en 2015, Bobby m’a proposé d’effectuer un retour. Thetford était la seule place où j’étais prêt à jouer. Je savais la culture qu’il y avait là-bas. Je pensais y aller pour une saison, mais ç’a finalement duré 7-8 ans. Ce n’était pas prévu dans mon cheminement, ce fut un bonus », de conclure le nouveau retraité.
Un individu exceptionnel
Bobby Baril, avec lequel il a remporté trois coupes, n’a que de bons mots à l’endroit de son ancien protégé devenu au fil des ans un grand ami. « Thomas a été un des meilleurs bagarreurs dans cette ligue, mais au-delà de ça, il est une bonne, une très bonne personne. Il est devenu un chum ».
« J’ai gagné avec lui à Pont-Rouge et, par la suite, il est devenu un adversaire que je n’aimais pas affronter. En 2016, je l’ai sorti de sa retraite et on a gagné deux autres championnats ensemble. C’est un gars qui est plaisant à côtoyer. Il a toujours fait la job pour le club en premier. Il ne parlait pas souvent, mais quand il le faisait ça comptait. Son but était de gagner et on l’a fait. Sa présence rendait tout le monde autour de lui de bonne humeur. Il restera un ami pour la vie », de mentionner Bobby Baril qui l’aura dirigé pendant dix saisons.