SorelTracy Magazine - Jeudi, 2 mai 2024

Jeudi 21 Décembre, 2023

L’Accorderie ou l’art de s’entraider sans toujours avoir à débourser

L’agente de développement à la Table de développement social Pierre-De Saurel, Cassiopée Benjamin en compagnie des accordeures Marianne St-Amant et Melissa Corriveau.

(Stéphane Martin, 20 décembre 2023) – Depuis quelques mois, un réseau d’entraide et d’échanges s’organise dans la grande région de Sorel-Tracy qui pourrait bénéficier d’une » Accorderie « digne de ce nom.

L’Accorderie est un mouvement qui vise à bâtir une communauté nouvelle sans la pauvreté en développant des alternatives au système monétaire tout en agissant dans la bienveillance. Actuellement, il y a déjà 11 Accorderies au Québec.  « C’est la Table de concertation des aînés Agir pour mieux vieillir Pierre-De Saurel qui réfléchissait à une façon d’aider les aînées à la maison. Ils ont entendu parler des Accorderies et se sont fait expliquer le principe pour rapidement s’apercevoir que cela intègre toutes les générations. C’est une conception d’économie alternative, des échanges de temps et de talents plutôt que des échanges d’argent », explique l’agente de développement à la Table de développement social Pierre-De Saurel, Cassiopée Benjamin.

Ainsi, on peut s’imaginer des échanges de services allant de l’entretien d’une cour extérieure à l’apprentissage de techniques culinaires ou encore de la réparation d’objets domestiques au gardiennage d’animaux.

Si suffisamment de citoyens s’y impliquent, le projet pilote deviendrait un organisme reconnu avec un financement récurrent et un local officiel.  « Ce sont les citoyens qui amènent les projets et qui portent l’organisme en y apportant leurs couleurs. Plus il y a des gens d’impliqués, plus il y a de talents à partager », ajoute Madame Benjamin.

Dernièrement, une activité de confection de décorations de Noël à partir de matériaux recyclés était organisée par l’Accorderie. Une vingtaine de participants y ont collaboré tout en jetant les bases de ce premier réseau de contacts.


« C’est un retour aux sources, un partage en communauté qui permet de créer des liens dans une société souvent individualiste. Il y a également la conjoncture économique qui nous amène vers ça.  Le projet est novateur dans la région. Ça peut aider vraiment, créer un sentiment d’appartenance, tisser des liens entre les générations et sortir certaines personnes de l’isolement », explique « l’accordeure » Marianne St-Amant.

« C’est une action communautaire qui nous sort du système économique. J’ai toujours soif d’apprentissage, j’aime offrir des services et venir en aide à ceux qui en ont besoin et vice-versa. J’ai été éduqué de cette façon, donc le mouvement vient me rejoindre », commente à son tour « l’accordeure », Melissa Corriveau.

Il est possible d’en apprendre davantage sur l’Accorderie via la page Facebook : https://www.facebook.com/PiloteAccorderiePDS ou par courriel : cbenjamin@tdspds.com ou par téléphone : 450-954-2763

Publicité

Publicité