SorelTracy Magazine - Mercredi, 1 mai 2024

Jeudi 26 octobre, 2023

La FECQ au Cégep de Sorel-Tracy pour condamner la non-rémunération des stages

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Laurence Mallette-Léonard, la présidente de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Sorel-Tracy, Aude Lavallée, et un stagiaire en Techniques d’éducation spécialisée, Paul Drouot, ont pu prendre parole.

(Communiqué) – La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s’est réunie aujourd’hui avec l’Association générale des étudiants et étudiantes du Cégep de Sorel-Tracy (AGEECST) pour décrier la non-rémunération des stages étudiants dans de nombreux domaines, dont ceux de la santé et de l’éducation.

Réalisée dans le cadre de la campagne nationale « Au Front pour la rémunération », qui coalise plus de 250 000 étudiantes et étudiants de niveau collégial et universitaire à travers le Québec dans la lutte pour la rémunération des stages, la conférence de presse s’inscrit dans une lignée d’actions comprenant la publication d’une lettre ouverte signée par des organismes représentant plus de 430 000 membres, la tenue d’une manifestation devant les bureaux montréalais du ministère de l’Enseignement supérieur ayant rassemblé plus d’une centaine de personnes et différents points de presse régionaux sur le sujet.

L’inflation et la hausse du coût de la vie touchant particulièrement les stagiaires, que ce soit au niveau du logement, de la nourriture et autres dépenses, nombre d’entre eux sont forcés de choisir entre s’endetter ou abandonner leurs études, n’étant pas en mesure de travailler pour subvenir à leurs besoins en même temps de faire un stage pouvant aller jusqu’à 40 heures par semaine. L’impact sur la santé mentale de devoir conjuguer le tout, pour celles et ceux qui persévèrent, est drastique.

Au Cégep de Sorel-Tracy, les programmes de soins infirmiers, d’éducation spécialisée et de pharmacie sont touchés, alors que les étudiantes et étudiants sont forcés de rester dans des conditions précaires pour toute la durée de leurs stages obligatoires. Dans certains programmes, le remplacement des anciennes bourses de soutien à la persévérance et à la réussite des stagiaires par l’insuffisante bourse incitative Perspective Québec a été condamnée, cette dernière n’étant plus accessible à la population étudiante internationale.

La composition majoritairement féminine des stagiaires de niveau collégial, à hauteur de 74% a été soulignée, les domaines de stages toujours sans rémunération étant historiquement féminins, tandis que les domaines de stages rémunérés sont davantage composés d’hommes.

Il est inacceptable qu’il n’y ait toujours pas d’équité entre un stagiaire en génie et une stagiaire en soins infirmiers, alors que tous les domaines sont essentiels au bon fonctionnement de la société. La dévalorisation des professions non-rémunérées nuit activement au recrutement et à l’épanouissement des étudiantes et étudiants qui souhaitent s’y engager, alors que les services publics québécois sont en criante pénurie de main-d’œuvre.

Alors que la mise à jour économique du 7 novembre approche, et qu’une recherche de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) est récemment venue chiffrer les demandes étudiantes, les associations étudiantes présentes ont demandé à la ministre de l’Enseignement supérieur Mme Pascale Déry de passer à l’action, l’urgence se faisant sentir sur les campus. Le député de Richelieu, M. Jean-Bernard Émond, a aussi été interpellé pour amener la voix de la population étudiante de son comté à l’Assemblée nationale et au sein du gouvernement sur le sujet.

« Il en coûterait 388 millions de dollars au gouvernement pour rémunérer des stagiaires en ayant cruellement besoin, soit un investissement fort raisonnable face aux discussions de résurrection de projets d’infrastructures de plusieurs milliards de dollars ou de subventions à des entreprises de montants similaires. », Laurence Mallette-Léonard, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec

« La rémunération des stages contribuerait à l’allègement des horaires de vie des étudiants. Ce qu’on attend de la ministre, ce sont des changements concrets avec un échéancier. En tant qu’association étudiante, nous trouvons horrible de voir nos étudiants en technique dans cet état inhumain. », Aude Lavallée, présidente de l’Association générale des étudiants et étudiantes du Cégep de Sorel-Tracy

« Mon dernier stage ? Il m’a fait perdre plus de 6 000 $. La charge était trop pour moi, je n’avais pas les capacités mentales de faire des semaines de plus de 60 heures. J’étais constamment fatigué, irritable, épuisé, démoralisé. Moi j’ai choisi ce programme, parce qu’il rejoint mes valeurs, parce que c’est réellement ce que je veux faire. Mais je refuse d’y laisser ma santé mentale. », Paul Drouot, stagiaire en Techniques d’éducation spécialisée et coordonnateur aux affaires internes de l’Association générale des étudiants et étudiantes du Cégep de Sorel-Tracy

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 80 000 étudiantes et étudiants provenant de 28 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 33 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.

Source: Fédération étudiante collégiale du Québec

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