SorelTracy Magazine - Vendredi, 6 Décembre 2024

Samedi 29 juillet, 2023

À Sorel-Tracy

John Paris présent aux «Retrouvailles» des «Survenants Midget» des années 70

Jean Martin (C), Delphis Vandal, Pierre Millette, Denis Arguin, Denis Guimond, Sylvain Millette, Dave Moore, Alain Houle, Réal Beaucage, John Paris, Alain St-Michel et Jean Doyon

(Chronique de Jean Doyon) – Il y a à peine un mois, Alain Houle est au téléphone et m’informe que le légendaire coach John Paris sera de passage à Sorel-Tracy et que du même coup, il aurait l’intention d’organiser un souper retrouvailles avec les joueurs de la très puissante équipe de hockey des Survenants Midget édition 1974-75. « Excellente idée ! », lui dis-je, et c’était d’ailleurs un rêve que je n’espérais plus.

C’est finalement le jeudi 27 juillet au restaurant du Club de Golf le Continental qu’a eu lieu cette rencontre, et notre entraineur John Paris jr. du haut de ses 5 pieds 5 pouces et de ses 76 ans, y était également.  Quel bonheur !  Inutile de vous dire qu’on lui a payé la traite d’accolades, de souvenirs et d’anecdotes traités avec beaucoup d’humour, des cries de joie et des rires à profusion.

John Paris, qui est toujours en lice pour faire son entrée au Temple de la renommée de LNH, arrivait à peine de la Nouvelle-Écosse, alors que sa ville natale de Windsor lui ont fait l’honneur de nommer une patinoire à son nom.

Lire l’article en anglais de la LNH ici

Pour ce qui est des joueurs, une grande majorité d’entre eux (du moins, ceux qui ont pu y assister), ne s’était pas vue depuis 40 ans.   Cheveux tournés au gris, ou pu de cheveux, plus gros, plus maigre, en forme, pas en forme pantoute, la plupart à la retraite du marché du travail, d’autres encore actifs, ce trois heures de rencontre aura permis d’en savoir un peu plus sur chacun de nous.

John a reçu tellement d’éloges de chacun des joueurs qu’il en était étourdi.  Mais, notre sympathique entraineur, qui réside maintenant aux États-Unis, a arboré son légendaire sourire et on le sentait heureux, c’était le principal.

Le souvenir qui est revenu souvent est que, lorsque John Paris a pris les reines de l’équipe, après le départ de Pete Bisson en tout début de saison (pour des raisons personnelles), il avait réuni les joueurs au centre de la glace pour nous dire « Nous allons devenir la meilleure équipe au Québec, mais vous allez devoir m’écouter ! » Il avait tenu parole et nous aussi.

1ere rangée : Denis Arguin, Alain St-Michel, Réal Beaucage, Pierre Millette, Daniel Paul, Daniel Péloquin, Sylvain (Camille) Millette, Alain Houle et Pierre Simoneau. 2e rangée : Le gérant Raymond Godin, Charles Fréchette, André Cabana, l’entraineur chef John Paris, Jean Martin, Dave Moore, Delphis Vandal, Jean Doyon et l’entraineur adjoint Fred Castonguay.

Une puissante équipe ?  De mémoire d’homme, une fiche de 22 victoires, 2 défaites et nous avions terminé vice-champion du Québec. Vice-Champion, à cause d’un revers un peu controversé de 4 à 3 en prolongation face aux Draveurs de Trois-Rivières, au Tournoi Wrigley à l’époque (sorte de championnat provincial), à Ville Saint-Laurent.

Une défaite crève-coeur, parce qu’en fin de 3e, Alain St-Michel était certain d’avoir marqué, mais la rondelle était sorti rapidement du filet et l’arbitre n’avait rien vue.  Le Capitaine Jean Martin, qui avait tout vu lui aussi, avait vigoureusement protesté, mais sans succès. Nous venions de rater de peu le championnat canadien qui se déroulait à Calgary.

John ne tolérait pas la défaite et il nous a inculqué, probablement pour le reste de notre vie cette incroyable mentalité de gagnant.  Jean Martin a déclaré en fin de soirée, « Ç’a été mes plus beaux souvenirs d’hockey ! », et je n’avais qu’une envie et c’était de lui dire « Moi aussi ! »

Encore une anecdote à raconter !

Juste un peu avant la fin de la rencontre, John a réuni les joueurs dans le restaurant, comme il aimait bien le faire à l’époque sur la glace. Tout d’abord, il a chaudement remercié Alain Houle d’avoir organisé cette rencontre et aux joueurs d’y avoir participé.  « Actuellement, il se passe beaucoup de choses dans ma vie que je ne croyais pas que ça arriverait un jour.  Mais, il y a une partie de ce qui m’arrive qui vient de vous autres. Dans la vie, on a besoin des gens qui sont autour de nous, alors je vous dis merci beaucoup, du fond de mon coeur. »

Depuis plusieurs années, et même on pourrait dire, depuis toujours, John a enseigné, et il n’a pas manqué l’occasion de le faire encore.  « Un conseil pour vos enfants, de 1; laissez-les s’amuser c’est important, et de 2; ne laissez jamais personne autour de vos enfants sans que vous sachiez qui ils sont.  Ne « trusté » pas personne ! », pour ma part c’était la première fois de ma vie que j’entendais ce genre de mise en garde.

Il a conclu en faisant la promotion du secteur académique.   « Le plus d’effort qu’ils (nos enfants) vont mettre dans leurs études, le meilleur qu’ils vont être comme homme, comme femme, comme sportif, et comme personne dans la société ! », et c’est sur cette sagesse que s’est terminé ce passage mémorable de John Paris à Sorel-Tracy avec ses joueurs de l’époque des Survenants Midget du milieu des années 70.

Pour en connaitre plus sur le légendaire entraineur, il existe une multitude de bios et d’articles sur le net le concernant. Tapez simplement « John Paris jr » dans Google, et gâtez-vous !

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Toujours TOP SHAPE, le pianiste à la retraite Pierre Millette était comme d’habitude, d’agréable compagnie et souriant.  Pierre devrait encore détenir un record au hockey mineur chez les Peewee, soit une cinquantaine de buts en 16 parties.

Nous formions un duo de défenseurs avec Les Survenants et même dans le Junior avec les Cyclones de Joliette.   Sylvain « Camille » Millette et moi, avions été rebaptisés à Joliette « Grand Galop et Petit Trot ». Fallait avoir la tête levée quand les attaquants entraient dans notre zone, sinon Camille leur rentrait dedans d’aplomb !

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