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Vendredi 14 novembre, 2025
Sorel-Tracy au palmarès des déversements d’eaux usées
« Il faut comprendre le contexte » – Patrick Péloquin

Une station de pompage – Photo: Courtoisie Ville de Sorel-Tracy
(Stéphane Martin 14 novembre 2025) – La publication d’un palmarès de la Fondation Rivières, relayé jeudi par TVA Nouvelles, a suscité son lot de questionnements chez les citoyens de Sorel-Tracy alors que l’article place la municipalité au deuxième rang des villes québécoises ayant effectué le plus de déversements d’eaux usées sans traitement en 2024.
Selon les chiffres rendus publics, avec 627 déversements d’eaux usées dans les cours d’eau en 2024, Sorel-Tracy se retrouve loin devant Saint-Jean-sur-Richelieu (308) et Saint-Hyacinthe (231), tandis que Montréal, avec seulement 2 dépassements, n’occupe que le 154e rang sur 271.
Le maire Patrick Péloquin accepte difficilement de voir Sorel-Tracy associée aux « pires villes » du Québec, mais insiste sur le fait que ces chiffres doivent être replacés dans leur contexte. « À Sorel-Tracy, on a un très vieux réseau. Souvent, les égouts et le pluvial étaient branchés ensemble et deviennent rapidement saturés. La Ville procède graduellement à la séparation de ces conduites lors de chaque réfection majeure, comme sur les rues Augusta et Prince. Ces travaux éliminent déjà une partie importante des débordements », explique-t-il en entrevue au SorelTracy Magazine.

Monsieur Péloquin rappelle également que la situation géographique de Sorel-Tracy complique la gestion des eaux usées. « La nappe phréatique est plus haute à Sorel-Tracy que dans les municipalités à l’intérieur des terres. Les villes en bordure du fleuve n’ont pas de marge de manœuvre. Nos stations de pompage ont moins de capacité pour emmagasiner l’eau lorsqu’il pleut beaucoup. Ces limites physiques augmentent la fréquence des déversements lorsque les réseaux sont surchargés. »
Loin de nier le problème, le maire assure que la Ville a amorcé un rattrapage sérieux de ses infrastructures. « En tout, 4 stations de pompage ont été rénovées en 2025, il y en a 4 autres prévues en 2026 et 2 supplémentaires en 2026-2027. Au total, 12,6 millions de dollars sur trois ans sont consacrés à 10 des 33 stations de pompage du territoire. Or, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Quand on travaille sur les stations de pompage, cela occasionne des déversements supplémentaires. Le nombre de déversements est aussi lié en proportion aux travaux qu’on fait sur les stations de pompage », de conclure Patrick Péloquin.
Voir article de TVA Nouvelles :
Voici les municipalités qui ont dépassé plus de 100 fois les limites ministérielles pour le déversement de leur eau de toilette dans des cours d’eau du Québec