Il est une compagne de vie que l’on se doit d’entretenir avec vigilance et humanité : l’intelligence émotionnelle.

Si le quotient intellectuel peut acheminer au savoir, à la réussite professionnelle et aux découvertes majeures, l’intelligence émotionnelle ajoute une incommensurable valeur au lien entre l’esprit et le cœur à l’unisson.

En son absence, un grand talent peut s’avérer démuni dans son incapacité à reconnaître, nommer et gérer ses émotions. Les rapports sociaux en souffriront.

Chacun de nous a son monde émotionnel dont les intensités varient selon son caractère. Et, bonne nouvelle, nous avons le pouvoir d’apprendre à les gérer le plus positivement possible, avec maturité, en évitant d’être emportés par des   gestes et des paroles excessifs ou regrettables.

En étant présent à nos émotions, on devient plus empathique, envers soi-même et  les autres. On gagne du bon temps de rebondissement, on évite les jugements hâtifs et on se repositionne plus aisément.

En fait, on peut parler davantage de maturité émotionnelle qui s’acquiert en développant la capacité de s’autogérer émotionnellement en premier lieu lorsque survient une épreuve ou un problème. On juge ensuite qui peut nous aider.

L’intelligence émotionnelle permet de freiner l’invalidation face aux actions et aux problèmes des autres. Elle incite à la compréhension sans obligation d’approbation.

L’écoute fait terriblement défaut dans notre société actuelle.

Les communications sont brèves, les mises à jour synthétisées, les échanges court-circuités sans égard pour la parole en cours.

Être gentil, avenant et empathique, ce n’est pas démodé mais ça peut simplement être remis au goût et au besoin du jour.

Une belle tête pensante dotée d’une bonne intelligence émotionnelle est la plus édifiante manifestation du potentiel humain.

On peut atteindre le cœur sans lui faire mal.

Lucie Antaya