SorelTracy Magazine - Lundi, 14 octobre 2024

Vendredi 27 septembre, 2024

Chronique: En prenant mon café !

En appui aux gars des Forges de Sorel !

(Jean Doyon) – J’ai pas trouvé ça fort fort le commentaire du PM Legault, dans le dossier de la possible redistribution des blocs d’électricités aux usines québécoises, que d’insinuer banalement que les Forges de Sorel (Finkl Steel) serait pratiquement une compagnie étrangère en laissant tomber à l’Assemblée Nationale que « …voyons, leur siège social est en Allemagne ! ».

Je vais être clair, je ne fais pas de politique, mais je vais toujours bien défendre les gars des Forges !  Des gars de la région, qui ont fait des miracles pour garder leur usine en vie dans les années 90, en traversant quelques récessions avec des idées astucieuses, et qui ont su tirer leur épingle du jeu en rendant des produits de qualités et attirer des investissements étrangers.

Les Forges, je peux vous en parler, mon père y a passé une grande partie de sa vie, mon frère (Vincent) y travaille encore depuis plus de 35 ans, et mes deux fils y ont fait escale pendant plusieurs mois.

Oui, le siège social est en Allemagne, mais bref, au début du 20e siècle, c’était la célèbre Sorel Industries Limited, LA grosse entreprise qui a ouvert la voie au secteur industriel dans notre région et sa filiale Marine Industries Limited, devenu Chantier du Gouvernement. Elle se transforme progressivement au cours des années 60 en se fractionnant et en fusionnant avec Crucible Steel Compagny et Beloit Canada. Plus tard, elle adoptera le nom des Forges de Sorel tout en étant propriété de Slater Steel, jusqu’à l’achat, en 2004, par A. Finkl & Sons.

Michel Tellier (Photo d’archives 2008)

Et surtout, ne jamais oublier le travail du président, Michel Tellier, qui dans un contexte de mondialisation, a réussi à faire fonctionner une étroite collaboration entre la direction des Forges de Sorel et le syndicat des employés, dans un intérêt commun. Dans nos archives (STM) il est écrit: « En 1990, pour traverser la crise les employés ont fonctionné avec des horaires de travail partagé durant 39 semaines. Le but était de sauver l’usine et nous avons passé au travers en équipe.», disait M. Tellier pendant un souper de la Chambre de commerce en 2008.

M. Tellier a par la suite passé le flambeau de la présidence à Richard Lahaye puis à l’actuel président, Louis-Philippe Lapierre-Boire. Aujourd’hui, Les Forges ont tellement développé un niveau de qualité de leurs produits que FINKL regarde avec beaucoup plus d’attention ce qui se passe à leur usine de St-Joseph de Sorel, que leur grosse usine américaine à Chicago.

Alors, faites le message à qui de droit que Les Forges de Sorel, ce sont des Sorelois ou des Pierre-Saurelois qui se sont tenus debout et qui ont mis leur coeur dans cette usine.

 

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