SorelTracy Magazine - Vendredi, 19 avril 2024

Vendredi 5 novembre, 2021

Élections Municipales 2021

Débat à la mairie de Sorel-Tracy: Réaction du DG de la MRC

Sorel-Tracy, le 4 novembre 2021. J’ai lu ces derniers jours des articles publiés dans les médias régionaux relatant des extraits de discussions tenues lors du débat des candidats à la mairie de Sorel-Tracy. J’ai ensuite écouté quelques brides du débat. Le sujet de la sortie de M. Péloquin du 3 décembre 2018 contre le DG de la MRC a été abordé. M. Péloquin fait une fois de plus des allusions négatives concernant la gestion de la MRC en laissant sous-entendre à l’autre candidat que ce dernier ne connaît pas comment se fait la gestion de la MRC…

1. Le contexte de mon silence :
Je sens le besoin de préciser que je n’avais pas réagi en 2018 (ni après) dans les médias pour les motifs suivants :

–  Je ne voulais aucunement envenimer davantage le climat de travail et les relations entre élus et DG compte tenu du travail d’équipe qui doit toujours être privilégié;

– Je m’étais contenté de lui faire part de ma profonde déception lors d’une réunion de travail tenue quelques jours plus tard, en présence des autres maires;

– Ça ne fait pas parti de mon caractère de régler sur la place publique mes différents surtout en prenant en compte la grande fréquence des rencontres de travail (élus et DG) qui nous permet de se parler régulièrement entre nous… à ce compte, je peux témoigner des nombreuses discussions tenues à huis clos par les élus pour tenter, en vain, de régler les choses;

– J’aurais aussi pu, à l’époque, porter plainte contre lui en vertu de la Politique de tolérance zéro adoptée par la MRC le 10 octobre 2018 pour le maintien d’un milieu de travail sain et sécuritaire pour tous.

Malheureusement, après toutes ces années, force est de constater que cette situation a un effet très néfaste sur notre climat de travail (dépôt de plusieurs démissions depuis 4 ans) qui ne s’est aucunement amélioré comme vous avez pu et pouvez encore le voir dans les médias régionaux (articles et caricatures).

C’est donc dans tout ce contexte que je me dois, en tant que directeur général de l’organisme, de réagir pour rectifier les propos de M. Péloquin, par respect pour les gens qui y travaillent, moi inclus. Il y a des limites à « touttttte »!

2. Mes réactions :
Tout d’abord, je me permets de rappeler que la sortie de M. Péloquin du 3 décembre 2018 faisait suite à la diffusion d’un communiqué de presse dans lequel la MRC rectifiait, après vérification des arguments erronés qu’il avait apportés durant la séance publique du 28 novembre 2018, séance durant laquelle le budget prévu n’avait pu être adopté. La MRC n’avait pourtant que rectifié les propos qu’il avait tenus publiquement !!!

J’ai été très surpris de l’entendre, lors du débat, faire une fois de plus ses allusions à la gestion inadéquate de la MRC. En effet, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), organisme mandaté par la MRC sur la base de la recommandation de M. Péloquin lui-même pour favoriser l’adoption du budget 2019, conclue le contraire. En effet, dans son rapport déposé au Conseil, l’IGOPP souligne de façon très positive dans la section « les rôles et les responsabilités de la direction générale » plusieurs éléments, dont les suivants :

« Après avoir passé en revue l’ensemble de la documentation portée à notre connaissance, nous pouvons indiquer sans retenue que le directeur général planifie, organise, coordonne de façon professionnelle l’ensemble des activités de la MRC. Il est très proactif et de nouveaux projets sont initiés au gré des opportunités. » (mon ajout : rappelons, entre autres, que la MRC a été une des premières a déclaré compétence en matière de gestion des matières résiduelles et est toujours la seule MRC à avoir implanté un parc éolien 100 % communautaire dont la totalité des retombées économiques est réinvestie dans la région);

« Les multiples prix et reconnaissances reçus par la MRC, au cours des ans, démontrent à quel point le travail réalisé par le personnel de la MRC est estimé et reconnu. Il faut éviter à tout prix que les élus des municipalités locales s’arrogent le travail fait à la MRC : ce qui démotive hautement les ressources et font craindre pour la pérennité de l’organisme. »

J’en profite pour féliciter tous les employés et employées de la MRC et souligner leur très bon travail d’équipe! Je souligne aussi que les coordonnateurs et coordonnatrices de la MRC doivent gérer depuis plusieurs années des baisses importantes de leur budget pour mettre en oeuvre des projets.

Je me permets aussi de rappeler une affirmation que le coprésident de la région de Montréal-Laval-Montérégie du SFPQ faisait dans un article du journal Les 2 Rives paru le 21 juillet 2020 intitulé « Le syndicat des employés de la MRC dénonce une « dictature » de Serge Péloquin » : « Normalement, quand des employés veulent se syndiquer, c’est qu’il y a une problématique avec l’employeur et la direction. Dans ce cas, il affirme que le bât blesse strictement au niveau politique. » L’article précisait aussi, dans le même paragraphe, que le coprésident « affirme qu’il n’a jamais vu une situation aussi envenimée ».

Je terminerai en rappelant que les nombreux projets mis sur pied par la MRC au fil des ans apportent beaucoup de bien dans le quotidien de la population. La réalisation de ces projets est rendue possible grâce à l’attitude positive de la grande majorité des membres du Conseil. Il faut aussi souligner cette même attitude chez tous les élus municipaux et tous les contribuables qui s’investissent bénévolement au sein de comités régionaux de la MRC. La complémentarité « rurale-urbaine » constitue une avenue gagnante-gagnante pour maximiser l’économie d’une région, en ce cas-ci, de notre si belle et diversifiée région!

Source : Denis Boisvert
Directeur général et secrétaire-trésorier

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