SorelTracy Magazine - Jeudi, 25 avril 2024

Jeudi 21 octobre, 2021

Courir mon 101e marathon avec un vrai clown !

De gauche à droite, Marco Poulin de la Beauce, Simon Pelletier et Éric Lesieur qui a joué un rôle déterminant lors de ce marathon.

Je le connais depuis quelques années. Éric Lesieur est originaire de mon patelin.

Il voulait m’accompagner pour mon 101e marathon que j’ai couru dimanche dernier à Granby. Je me disais que j’allais m’amuser car il possède un don naturel pour faire décrocher un rire chez les autres ou tout simplement apaiser l’atmosphère parmi un groupe. C’est inné en lui.

Ajoutez à cela deux autres amis très précieux à mes yeux. Marco Poulin, un gars de la Beauce avec lequel j’ai couru plusieurs marathons dans les années antérieures puis Simon Pelletier, un athlète pour qui je voue énormément d’admiration, tant sur le plan athlétique que personnel. Disons que le contraste était puissant entre la discrétion de Simon et Marco comparativement à l’énergie que pouvait dégager Éric.

Je n’avais jamais rien vu de tel. Un phénomène que cet Éric.

Lors des premiers kilomètres, il ne cessait de blaguer. Il parlait avec d’autres participants, les encourageait, les faisait rire. Dans ma tête, je me suis dit qu’il n’allait pas pouvoir soutenir un rythme semblable après le 30e kilomètre.

J’allais me mettre royalement le doigt dans l’œil !

À plusieurs moments, j’ai dû puiser creux dans mon réservoir d’énergie

DU DÉBUT JUSQU’À LA FIN

Éric a conservé la même volubilité du début jusqu’à la fin, comme s’il s’était donné la mission de nous dérider d’un bout à l’autre de ce 42 km.

Même que Simon ne s’est pas gêné après le marathon. « Ce fut mon plus beau marathon. J’en courrais un autre avec vous dès demain matin ».  Même son de cloche pour Marco et on s’entend que le grand responsable de ce bel émerveillement s’appelle Éric Lesieur.

Ce dernier avait même apporté un système de son qui nous a permis d’écouter de la musique tout au long de l’épreuve. Habituellement un amateur de musique country, il a sacrifié ses intérêts personnels pour nous faire plaisir et inclure du rock à sa playlist !

Je ne vous cacherai pas que de courir avec ces trois personnes m’a fait grand bien et que leurs présences a largement contribué à ce que je passe au travers de ce 42 km dans une joie qui devrait toujours accompagner la traversée d’un marathon. Or, on n’a pas toujours l’opportunité de courir avec un boute-en-train comme Éric Lesieur.

Je suis content d’avoir pu le terminer.

UNE SONDE URINAIRE

À pareille date l’an dernier, je me promenais à la maison avec une sonde urinaire et je souffrais à cause d’une infection. On m’aurait confié à ce moment-là qu’un an plus tard, j’allais courir un marathon, au grand jamais j’aurais pu imaginer un tel scénario.

La chance que j’ai eue est indescriptible et forcément inestimable.

La vie a bien voulu m’accorder un prolongement et j’entends bien en profiter au maximum. Je ne vous cacherai pas que physiquement, ce marathon fut éprouvant. Il me semble que la présence des 100 autres commence à se faire sentir dans l’ensemble de mon corps.

Mais la satisfaction de franchir le fil d’arrivée est toujours aussi grandiose et j’ai le sentiment que je pourrais en avoir besoin au cours des prochains mois, des prochaines années.

RÉSULTATS

Temps : 4h38
Classement catégorie : 4e sur 9
Classement général : 287e sur 424

Partie de Barre au Vermont, mon infirmière préférée, ma fille Carole-Anne est venue m’encourager.

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