SorelTracy Magazine - Lundi, 7 octobre 2024

Jeudi 11 novembre, 2021

Lettre d’opinion, en marge de la COP26

Canicules et crise climatique : Le pouvoir du municipal

(Par André Pepin) – Peu importe où vous vous trouvez au Québec, vous avez forcément été touchés par les vagues de chaleur qui ont frappé la province cet été. Quatre canicules en l’espace de trois mois, du jamais vu, et vous avez également pu constater l’extrême douceur de l’automne.

À l’échelle du pays, ce sont plus de 700 personnes qui ont perdu la vie suite aux chaleurs extrêmes.

Chaque vague de chaleur coûte environ 55 millions de dollars en soins médicaux au Québec. Ces écarts de température engorgent nos services de santé et nos hôpitaux, déjà surchargés, nuisent énormément à l’agriculture et ont une résonance directe sur le prix des denrées alimentaires..

Devant cet état de faits, nous ne pouvons plus nier les conséquences désastreuses, et même mortelles des changements climatiques.

Comment ne pas être envahis par l’anxiété en constatant que partout à travers la planète, nous expérimentons ces mois-ci les pires scénarios que les spécialistes avaient initialement prévus pour 2050 : tornade meurtrière à Mascouche, fonte ultra-rapide des glaciers et inondations en Colombie-Britannique, feux et sécheresse en Californie, sécheresse causant la famine à Madagascar, pluies torrentielles en Allemagne et Belgique. (1)

Pourtant, des solutions concrètes existent autour de nous, très près de nous même. Dans nos villes et villages!

Nous pensons, parfois à tort, que seules les grandes instances, comme les gouvernements fédéral et provincial, ont un pouvoir assez important pour contrer la crise climatique et environnementale. Pourtant, le palier municipal est au cœur des solutions pour affronter les défis de la crise climatique. Nos gouvernements locaux peuvent aussi favoriser notre bien-être et notre santé en adoptant des politiques plus vertes en matière d’urbanisme, de gestion des eaux et des matières résiduelles, de sécurité publique, de développement économique.

En plus, c’est le palier le plus accessible pour les citoyennes et citoyens. Alors investissons le pour repenser nos collectivités afin qu’elles soient plus sécuritaires, plus saines, plus égalitaires, plus vertes pour toutes et tous!

À la suite des élections municipales, la crise climatique et environnementale doit être la priorité pour la santé de notre planète, la nôtre et celle de nos enfants.

Des comités citoyens partout à travers la province se mobilisent pour mettre l’environnement au cœur des préoccupations municipales et exiger des nouveaux élus, des mesures concrètes, pour que nos villes fassent partie de la solution et favorisent la bonne santé de celles et ceux qui y vivent.

Veillons à ce que les autorités municipales de la grande région métropolitaine de Montréal et de la région de Sorel-Tracy et les environs prennent au sérieux la crise écologique et proposent des solutions ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et préparer nos collectivités à faire face aux aléas du climat. Ils et elles peuvent déjà s’inspirer des 68 propositions environnementales de l’initiative Vire au vert www.vireauvert.org pour élaborer leur programme législatif..

On ne peut plus faire dans la demi-mesure. Nous avons déployé les grands moyens pour la crise sanitaire, faisons-le pour la crise climatique et écologique

L’écoanxiété : quand le sort de la planète vous angoisse | Radio-Canada.ca

André Pepin, pour la Coalition eau, nature air pur.( CENAP)

Publicité

Publicité