SorelTracy Magazine - Jeudi, 28 mars 2024

Dimanche 22 mai, 2022

Théâtre

Belle réussite de la pièce de «La nuit du 4 au 5» à Fernand-Lefebvre

Par Catherine Fortin

(22 mai 2022) – L’unique représentation de la pièce de théâtre «La nuit du 4 au 5», habilement interprétée par les étudiants de l’école secondaire Fernand-Lefebvre le 19 mai, a littéralement envoûté les spectateurs dans la salle.

Cette pièce décrit l’histoire d’une jeune fille agressée dans une ruelle près de chez elle, adaptée librement du texte de Rachel Graton qu’elle a écrit sans aucune ponctuation. Le rythme de la pièce épouse à la perfection le sentiment de détresse ressenti par le personnage principal.

Au lendemain de la pièce, la metteure en scène, Peggy Lavoie a donné des précisions à la représentante du SorelTracy Magazine concernant cette œuvre marquante et réalisée de façon très professionnelle.

Cette pièce diffère des autres à mettre en scène, raconte Mme Lavoie. « C’est un beau défi de monter un texte qui n’a pas de personnage à la base. Il y a une liberté là-dedans qui m’interpelle. »

Par exemple, le texte originel est écrit à l’impersonnel.  Mme Lavoie a cru bon de donner la parole à d’autres personnages dont des policiers. Les quelques transitions se font après des moments de répliques et de mots forts. Un défi colossal pour les jeunes acteurs locaux et fort talentueux. Cela demande une grande mémorisation, synchronisme impeccable et de nombreuses heures de pratique.

Le résultat est impressionnant. « C’était difficile pour les comédiens. Le niveau de concentration était très élevé. Imaginez, 55 minutes sans jamais sortir de scène avec toutes les transitions. Les acteurs-étudiants ont tout fait ça. Une grosse responsabilité que je leur ai mise sur leurs épaules », précise Mme Lavoie qui est très heureuse du résultat.

Les étudiants ont su trouver un débit juste pour rendre hommage à ce texte difficile à jouer, non seulement pour sa rapidité, mais aussi pour les enjeux dont le récit est porteur; les conséquences du viol et la dénonciation tout en sensibilisant les jeunes à la violence faite aux femmes.

Lors de la première scène, Peggy Lavoie désirait montrer la perception du viol de l’entourage du personnage principal.  « Je voulais montrer que cette agression-là c’est comme une grosse rumeur. Chacun dit n’importe quoi de l’agression sans savoir réellement ce qui s’est passé. Alors, la première scène a été bâtie en fonction de ça, soit de propager la rumeur chez différents personnages, à la salle de sport, chez la coiffeuse, etc.»

Fierté

Mme Lavoie observe les effets créés pour la réalisation de la mise en scène. « Les projections, les ombres chinoises, le black light, ce sont des techniques intéressantes qui se prêtaient bien à notre spectacle.»

La metteure en scène souligne l’assiduité des jeunes qui ont travaillé inlassablement depuis le mois d’octobre. « Ce groupe a vraiment tissé de beaux liens; un esprit de gang, d’équipe, comme une famille. C’était beau à voir. »

Plusieurs étudiants en étaient à leur première expérience sur scène. «Je suis contente parce que je les ai lancés dans quelque chose de compliqué et je suis très fière du résultat.»

Les spectateurs, les familles comme les élèves, ont offert de chaleureux applaudissements à la fin de la représentation d’une cinquantaine de minutes.

« Ma récompense c’est de voir les étoiles dans les yeux de mes élèves», conclut Peggy Lavoie, admirative de leur talent et comblée par les éloges entendus depuis la présentation de cette pièce de théâtre qui mérite certainement d’être vue par un plus grand nombre de gens.»

La pièce met en vedette des étudiants de secondaire 3 à 5 : Frédérique Lemaire, Mya Bedard, Mélina Cyr, Ash Gamache (rôle principal), Alexa Desmarchais, Raphaël Castonguay, Rosabelle Picard, William Maranda, Jonathan Gaudette, Kelly-Ann Decelles et les techniciens au son et éclairage Samuel Levesque et Théo RicherCloutier.

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