SorelTracy Magazine - Mardi, 27 mai 2025

Dimanche 25 mai, 2025

Action Logement Pierre-De Saurel désigne le logement social comme une issue durable à la crise du logement

Une photo prise justement devant le terrain de l’ancienne usine d’embouteillage de Coca-Cola, situé entre les rues Pince et Roi.

À l’approche du 1er juillet, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a lancé une semaine de mobilisations, invitant les locataires du Québec à occuper des bâtiments et des terrains lors d’événements ponctuels.

Le comité logement du Bas Richelieu a répondu présent en déclarant : « Je participe ». L’objectif est clair : démontrer l’urgence du besoin en logements sociaux et souligner les occasions manquées par le gouvernement du Québec pour y répondre.

Le terrain de l’ancienne usine d’embouteillage de Coca-Cola, situé entre les rues Pince et Roi, a été choisi judicieusement par l’équipe d’Action Logement Pierre-De Saurel pour cette mobilisation.

Ce terrain, d’une superficie considérable, est vacant depuis plusieurs années. Malgré les promesses successives des administrations municipales de l’acquérir pour le céder afin que la Société d’Habitation du Québec puisse subventionnée des projets de logements sociaux, rien n’a encore été concrétisé.

Lors de son intervention devant les manifestants, le coordonnateur d’Action Logement a tenu à déboulonner un mythe persistant : « Investir dans les logements sociaux, c’est financer la pauvreté ».  Au contraire, c’est en laissant des personnes vulnérables résider dans des logements soumis aux lois du marché et à la spéculation immobilière qu’on les enracine dans la précarité.

Comment participer à l’essor économique de sa communauté lorsqu’une part astronomique de son budget est consacrée au logement ?  Une tarification des loyers basée sur le revenu permet aux locataires de consommer davantage en fréquentant les commerces de proximité et en utilisant plus largement les services locaux.

De plus, le prix des logements privés n’est souvent pas proportionnel à leur qualité. Déjà financièrement vulnérables, les locataires sont souvent contraints d’accepter ou de demeurer dans des logements vétustes et insalubres. À l’inverse, les logements sociaux au Québec sont administrés par des organismes dont la mission est d’assurer la qualité de vie des locataires et la salubrité des logements.

Le comité logement de la région adhère pleinement aux objectifs fixés par le FRAPRU dans l’organisation de cette semaine de mobilisation, mais souhaite également attirer l’attention sur le rôle crucial des gouvernements municipaux. En tant que palier de proximité, ils sont les mieux placés pour comprendre les besoins locaux. Les villes devraient être des alliées et agir en tant que facilitatrices dans cette quête.

Selon Action Logement Pierre-De Saurel, les municipalités devraient notamment
•Identifier les besoins en logement sur leur territoire à l’aide de diagnostics locaux
•Intégrer le logement social dans l’aménagement du territoire, notamment dans les plans d’urbanisme
•Modifier les règlements de zonage pour permettre la construction de logements sociaux ;
•Mettre à disposition des terrains, parfois gratuitement ou à prix réduit, pour la construction de logements sociaux.

En occupant ce terrain, Action Logement Pierre-De Saurel vise à rappeler aux différents paliers de gouvernement leur devoir et leur responsabilité en matière de logement social, tout en illustrant la disponibilité des terrains. Le Comité logement tient à rappeler que fournir un logement respectant la capacité de payer des locataires, c’est leur offrir une bouffée d’oxygène : cela leur donne les moyens de participer pleinement à la vie économique, au même titre que tout autre résident. L’appel de l’organisme est sans équivoque : sans investissements massifs et prévisibles, et sans volonté politique, la crise ne fera que perdurer.

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