À l’occasion de la 12e Journée québécoise pour la santé et le bien-être des hommes (JQSBEH), célébrée le 19 novembre, la Maison Le Passeur et la Maison La Source de Sorel-Tracy s’associent dans le cadre de la campagne nationale « On t’écoute. Pour vrai. ».

Les deux ressources, qui accompagnent respectivement les hommes auteurs de violence conjugale et les femmes et enfants qui en sont victimes, partagent un même message et veulent unir leurs efforts pour prévenir et contrer la violence conjugale en misant sur l’écoute, la responsabilisation et la collaboration.

« Bien que nos clientèles respectives soient diamétralement opposées, la sécurité et le bien-être des femmes passent aussi par la responsabilisation et le changement des hommes. Nous voulons que les femmes se sentent en sécurité et que les hommes se sentent capables de demander de l’aide. Ensemble, nous pouvons avancer vers une société sans violence », explique Cathy Bernatchez, directrice générale de la Maison Le Passeur.

« Il faut unir nos forces plutôt que de travailler en parallèle. La violence conjugale est un problème de société, et pour y mettre fin, il faut travailler ensemble, chacun à partir de son expertise. C’est en collaborant que nous pouvons réellement protéger et soutenir les femmes et les enfants », affirme la directrice adjointe de la Maison La Source, Liliane Forcier.

Les deux organismes participent activement à la Table de concertation en violence conjugale et agressions sexuelles de la région, aux côtés de partenaires tels que le CAVAC, le CAVAS, la Sûreté du Québec et le CLSC, afin de renforcer la prévention et la sécurité de tous : femmes, hommes et enfants.

La campagne « On t’écoute. Pour vrai. » rappelle que plusieurs hommes hésitent encore à chercher de l’aide, souvent par crainte du jugement ou par méconnaissance des ressources disponibles. À Sorel-Tracy, la Maison Le Passeur et la Maison La Source souhaitent briser ces barrières et encourager le dialogue, la compréhension et la responsabilisation.

Madame Bernatchez explique que travailler avec les auteurs de violence ne signifie pas minimiser la violence conjugale, même si l’on prend en compte le contexte ou les émotions de l’homme. Elle insiste sur la nécessité de comprendre la source de la violence pour pouvoir intervenir efficacement, sans jugement, ce qui aide à contrer les préjugés envers ces hommes.

« Nous croyons au potentiel de changement des hommes. Les écouter pour vrai, c’est leur donner la chance de transformer leur vie et de contribuer à un climat familial plus sain et sécuritaire », conclut-elle.