LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 11 septembre 2013 13:09

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L'opinion exprimée dans le cadre de cette chronique, est celle de son auteur
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mercredi 11 septembre 2013

Loterie électorale à Sorel-Tracy : les échos du tamtam

ATTENTION : Chronique longue, complexe au début,
« tamtamesque » à la fin, c’est ainsi avec 7 candidats à la mairie.

Mieux vaut prévenir que guérir. Le problème souvent, c’est que « prévenir » exige de la rigueur, de l’humilité, une capacité mature à se regarder en face et à agir en conséquence. Pas facile au plan personnel. Au plan politique (municipal), cela demande une hauteur de vue et un détachement que peu de politiciens possèdent. C’est ce que l’on appelle finalement : « L’intérêt supérieur de la nation (ville) ».

En ce sens, voici la conclusion de cette chronique : « Sur les 7 candidats maires présentement annoncés à Sorel-Tracy, il y en a au minimum 3 qui devraient envisager de se désister et idéalement 4. Autrement dit, pour que le vote prenne techniquement et politiquement tout son sens, certains candidats devraient se retirer ».

Pourquoi? Parce qu’au niveau municipal, nous utilisons un mode de scrutin uninominal à un tour. Avec 7 candidats, il y a des RISQUES importants d’entacher la légitimité du prochain maire1 de Sorel-Tracy. Il en va de sa marge de manœuvre dans la réalisation des changements urgents requis par la situation actuelle de notre ville.

Les risques

Risque « 1 » : Un maire élu dans la marge d’erreur

Admettons comme en 2009, qu’il y aura 13 374 votes valides à Sorel-Tracy, le 3 novembre 2013 (taux de participation : 47,7% en 2009). La marge d’erreur (à 95%) associée à ce nombre de votes est de 0,85% (moins de 1%) c.-à-d. 113 votes. Ce qui implique qu’une différence de 113 votes ou moins entre le 1er et le 2ième candidat rend moralement invalide l’élection d’un maire, même si ce résultat le sera légalement. Autrement dit, avec moins de 113 votes de différence, on recommence le vote le lendemain et le résultat devrait être différent dans 95% des cas2.

Là vous dites, 113 votes ou moins de différence, c’est impossible. Détrompez-vous. Avec 7 candidats (avec 2 ou 22 itou), ce genre de résultat est tout à fait probable. Le problème, c’est qu’un résultat dans la marge d’erreur avec seulement 2 candidats donne une certaine légitimité au gagnant3. À plusieurs, le gagnant perd de cette légitimité avec l’addition des candidats.

Risque « 2 » : La dilution du vote

Scénario extrême, si chacun des candidats était d’égale force, ils obtiendraient 14,3% du vote c.-à-d. 1 911 votes chacun (calculé sur la base de l’élection de 2009).

Scénario plausible, nous pourrions nous retrouver avec un maire élu par 25 ou 30% de la population votante ou moins, c.-à-d. que 70 ou 75% de ceux-ci n’auraient pas voté pour le gagnant. Considérant le taux de participation de 2009, nous pourrions nous retrouver avec un maire élu par 12 ou 15% de la population. Par extension, notre élu pourrait de retrouver en début de mandat avec l’appui formel que d’un (1) conseiller sur huit.

Considérant les défis auxquels fait face Sorel-Tracy, il serait malsain d’avoir un maire élu par une faible minorité de citoyens.

Risque "3" : Le poids disproportionné de l'électeur marginal

À défaut d'être dans un mode de scrutin uninominal à 2 tours ou proportionnel idéalement, les 2 précédents risques renforcent le poids de l’électeur marginal. Autrement dit, chaque vote compte et le "dernier" électeur détient un poids tel, qu'il peut déterminer à lui seul le gagnant. Notons que l'inverse est vrai. Chaque électeur qui ne vote pas physiquement, imprime sa marque au résultat. Notons aussi que le poids de l’électeur marginal augmente avec le nombre de candidats.

Dans de telles circonstances, on comprendra que les hasards de la vie et surtout, la dilution du vote au bénéfice de candidats marginaux, pourraient favoriser l'élection d'un candidat qui n'aurait normalement pas dû gagner.

Dans le contexte d'une élection à 7 candidats, où aucun ne se détache franchement du lot pour l'instant; où les 3 risques précédents se renforcent, le gagnant pourrait être celui ou celle que la majorité désire le moins.

Il faut donc que des candidats envisagent de se retirer dans l’intérêt supérieur de notre ville.

Le tamtam4

À défaut d’un sondage (scientifique) pour nous indiquer la position de nos 7 candidats-maires, il faut s'en remettre au tamtam.

Le tamtam, c’est ce que livre la rumeur publique, le placotage. C’est de l’analyse molle. C'est donc ce que j'entends et comprends quand ma « ville » me parle. Il faut donc être attentif au son, sa texture, son intensité et son rythme. Il ne faut pas se laisser polluer le jugement par nos préjugés, nos souhaits et les personnes avec lesquelles nous sommes régulièrement en contact.

Le tamtam m’indique pour l’instant que la course à la mairie se déroule comme une étape cycliste du Tour de France. Il y a la « tête de course » en échappé, un « poursuivant » et le « peloton » en fermeture.

Le « peloton » : 3 candidats avec très peu de chance de monter sur le podium

Réjean Dauplaise ne sera pas être réélu. Le tamtam est sans appel à son sujet.

Idem pour André Mandeville, son manque manifeste de « savoir-être » fait l’unanimité contre lui.

De même, Corina Bastiani a peu de chance d’accéder au podium. Hors de son cercle restreint de supporteurs, peu de personnes accordent de la crédibilité à sa candidature. Par contre, plusieurs louangent son « guts » et sa persévérance.

Le « poursuivant » : les « gens » Tremblay

Jean Tremblay est qualifié pour l’instant d’énigme. Plusieurs en parlent positivement sans réellement le connaître ou le confondent avantageusement avec le « Jean Tremblay » des Aciers Richelieu.

La « tête de course » : la technique des relais

Un peu comme les oiseaux migrateurs pour couper le vent, les cyclistes s’échangent la position de tête avant le sprint final. Pour l’instant, le tamtam n’attribue à aucun des trois (3) candidats de ce groupe, un réel monopole sur la première place. Ceci étant, en ordre décroissant de ce jour.

La candidature de Michèle Lacombe-Gauthier a décollé en force. Notamment pour la sympathie naturelle que lui accordent automatiquement les citoyens. Ceci étant, son étoile a légèrement pâlit. On se questionne sur sa vigueur pour occuper un poste de maire et sa représentativité, hors des cercles communautaires.

Candidat vedette surprise, plusieurs se demandent ce que Serge Péloquin fait dans cette course. Comme des funambules, les citoyens souvent à la recherche d’un sauveur, sont dans un équilibre instable le concernant. Crédible comme artiste, les citoyens se questionnent sur Serge Péloquin maire.

Gilles Lemieux ne fait pas l’unanimité parmi la tranche de population qui vote selon des critères de type progressiste. Par ailleurs, il remporte un certain succès chez les femmes. Globalement, plusieurs le considèrent comme le candidat du compromis. Là où Gilles Lemieux fait l’unanimité, c’est parmi les 4 205 citoyens qui ont voté « Non » au référendum de 2012 concernant la rénovation du marché Richelieu.

Conclusion? Le tamtam est formel : il y a trop de candidats à la mairie. Ce faisant, il y a un risque important que le prochain maire de Sorel-Tracy soit élu par « tirage au sort ». Ce n’est pas ce que je désire pour ma ville.

Jocelyn Daneau
Courriel : jocelyndaneau@gmail.com
Blogue - Sorel-Tracy dans l’univers : http://wp.me/2JVSB

Saurel-O-Mètre électoral 2013 - SOME 2013
Explications :
http://wp.me/P2JVSB-2S

Grille d’analyse (résultats) du SOME 2013 – Version 5 (3 août 2013)
Voir :
http://wp.me/a2JVSB-9Q

1) Les dames candidates à la mairie voudront bien m’excuser pour ce raccourci masculin facile et facilitant.

2) À titre d’exemple, le référendum de 1995 montrait une marge d’erreur de 2 118 votes contre une différence entre le « Oui » et le « Non » de 54 288 votes. Ce qui implique que nous aurions recommencé le vote le lendemain et le résultat aurait été similaire à quelques votes près.

3) En France, à l’élection présidentielle de 2012 : « François Hollande a obtenu 51,62 % des suffrages exprimés, contre 48,38 % à Nicolas Sarkozy ». Cette courte victoire est l’un des facteurs qui réduisent continuellement la marge de manœuvre du président français. Voir aussi, le résultat serré des élections américaines de 2012.

4) Voir : Élections municipales 2013 à Sorel-Tracy : le tamtam, 17 août 2013.

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