LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : dimanche 27 octobre 2013 12:01

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dimanche 27 octobre 2013

Élections 2013 – Sorel-Tracy : Bilan de campagne

Le 3 novembre 2013 (et le 27 octobre par anticipation), allons voter en masse. C’est un devoir citoyen incontournable. S’il n’est pas obligatoire légalement, il l’est devenu moralement.

C’est l’heure d’un (long) bilan de campagne, il y a quand même 7 candidats. Pour ce faire, nous avons globalement 3 éléments :

1)    les programmes électoraux (voir différentes chroniques sur le sujet en bas de page);

2)    l’information disponible par le biais des médias et les sorties publiques des candidats maires ;

3)    notre propre système de valeurs (notre compréhension et nos impressions).

Alors … 

Programmes électoraux 

En principe, le programme électoral municipal est le reflet de l’âme des candidats maires. Il traduit ce qui est compris de la ville et ce que l’on voit pour elle à l’avenir. Finalement, c’est une synthèse de la pensée du candidat maire. 

Sauf pour Réjean Dauplaise, 6 des 7 candidats ont déposé un programme électoral. Pour Jean Tremblay, son « programme » s’apparente surtout à une philosophie de gestion à droite du spectre politico-économique. Serge Péloquin nous a surtout déposé un dépliant publicitaire dont le contenu était superficiel. André Mandeville a présenté un programme unidimensionnel, axé surtout sur une gestion financière drastique. Corina Bastiani a déposé un programme électoral qui bizarrement, ignorait presque tous les grands enjeux de notre ville. Madame Lacombe-Gauthier nous propose essentiellement un programme pour sa clientèle traditionnelle, en posant l’hypothèse que l’infanterie suivra. Gilles Lemieux a déposé un programme électoral réfléchi et cohérent sur plusieurs axes, mais incomplet pour certains aspects stratégiques (ex. : améliorer la réputation de notre ville)

Média et sorties publiques 

Intuitivement, c’est madame Corina Bastiani qui a le mieux profité des médias pour se mettre en valeur, en profitant pour faire évoluer son programme électoral. Madame Lacombe-Gauthier et les membres de sa coalition en ont surtout profité pour rectifier certains errements.  Notamment au niveau d’une tendance trop « communautarisme ». Serge Péloquin, personnage qui donne toujours de la bonne copie, aurait pu en abuser encore plus pour se mettre en scène. Nous apprécions sa retenue. Hors des habituelles publicités, des absents : André Mandeville, Gilles Lemieux, Réjean Dauplaise et Jean Tremblay. Ce dernier ayant démarré sa campagne sur le tard. Lié au fait qu’il était moins connu, cela devrait lui coûter plusieurs votes. 

Le déjeuner de la Fondation des amis de la bonne entente (FABE) était la première de 2 sorties publiques collectives des candidats. Voir mon évaluation en cliquant sur : Les Fab-ulateurs. Le débat du CEGEP a été un autre moment phare de cette campagne électorale. Plus bas, on retrouve un hyperlien pour en voir une évaluation, sous : Élections 2013 – Débat : Quelques constats et un gagnant.

Saurel – O – Mètre électoral 2013 (SOME 2013) 

Rappelons que le SOME 2013 n’est qu’un outil d’aide à la prise de décision. D’autant plus utile que nous avions à départager 7 candidats. Les côtes sont les miennes et votre jugement est aussi bon que le mien. Globalement, la fonction essentielle du SOME est de traduire intuitivement, globalement et dans un système de points, notre compréhension et nos impressions pour chacun des candidats. Le tableau précédent présente donc MON résultat final et à ce jour, du SOME 2013.

Admettons une marge d’erreur de 10% pour le SOME 2013. Nous nous retrouvons avec 3 groupes de candidats. Si nous utilisons l’analogie du Tour de France déjà développée dans cette chronique, nous retrouvons un Gilles Lemieux en tête de course avec Serge Péloquin directement dans sa roue. Le peloton, homogène, est composé des candidats : Mandeville, Lacombe-Gauthier, Tremblay et Bastiani. Réjean Dauplaise est à la peine, à l’arrière. Notons que le SOME n’est pas une prévision sur le résultat final en termes de vote. Il ne porte que sur l’adéquation personne/poste. 

Réjean Dauplaise 

Contre : Une incompréhension des enjeux de notre ville à mesure que ceux-ci deviennent le moindrement complexes et donc, une influence à géométrie variable.

Pour : La continuité avec une personne qui aime profondément sa ville et sa « job » de maire.

Corina Bastiani

Contre : Maturité non encore affirmée. Comportement erratique traduit récemment par une performance inappropriée lors du déjeuner du FABE et une autre, de première de classe, lors du débat du CEGEP. Probabilité d’erreurs de jugement encore trop élevé.

Pour : La fraicheur de la jeunesse. Brillante. Un instinct de politicienne hors du commun. Une très bonne connaissance intuitive des affaires municipales. Une candidate d’avenir, mais en développement. 

Jean Tremblay 

Contre : Une tendance prononcée à prendre tous les problèmes et les situations sous un angle unique : la rentabilité financière (par opposition à la rentabilité économique). Vision unidimensionnelle de type « business » de la ville comme milieu de vie.

Pour : Un clone de « Régis Labeaume ». Beaucoup d’énergie brute (à canaliser), prête à servir. Le développement économique de notre région deviendrait son unique priorité. 

Michèle Lacombe-Gauthier 

Contre : Vision de la ville presque exclusivement vue au travers du spectre des ainées et du milieu communautaire. Les aspects finances et développement économique sont considérés comme secondaires.

Pour : Candidate qui place la famille et donc l’humain, au centre de ses préoccupations. 

André Mandeville 

Contre : La ville considérée comme un compte de taxes. Une vision simple de la ville traduisant surtout, une nature présentéisme : « Travail, repos et loisir ». Aspect relationnel questionnable, dans un rôle de leadership.

Pour : Promesse de substantiels gains financiers pour les citoyens, par le biais de la réduction de leur compte de taxes. 

Serge Péloquin 

Pour : Une mentalité de gagnant qui voit la ville de Sorel-Tracy dans un ensemble plus grand. Une énergie créatrice qui permet de se distinguer et donc, de progresser par différence. Rassembleur.

Contre : Ancrage (au sol) et compréhension non affirmée de la ville comme système au service d’une finalité : la vie quotidienne (ex. : égout). Vision et comportements sur les grands enjeux de la ville, qui privilégient souvent la forme et l’effet au détriment du fonds. 

Gilles Lemieux 

Pour : Gestion de notre ville de type « Artisan », presque en maîtrise de son art. Comme il le dit : « Nous ne sommes pas obligés de courir pour avancer. ». Une valeur sûre, mais sans éclat.

Contre : Ambition limitée pour sa ville. Une prudence excessive qui ne favorise pas la prise de risque et donc, qui empêche de voir les opportunités au-delà d’un certain horizon. 

Balance des inconvénients, dépit ou Loterie 

Pour qui voter? Trois façons de voir la chose. 

Premièrement, selon notre propre système de valeurs, c.-à-d. intuitif. Ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas. Il faut simplement faire attention de ne pas se laisser aveugler par « l’amour ». 

Deuxième façon, considérant le grand nombre de candidats, nous pourrions voter selon l’un des principes de base en droit civil : « La balance des inconvénients » c.-à-d. pour moins pire de la « gang ». C’est un peu comme voter par dépit, mais à la fin, il faut le faire et choisir, c’est une obligation morale. 

Troisième façon : la Loterie. Il ne s’agit pas ici de simplement piger un candidat. Mais de voter à partir des fondements théoriques du concept de loterie. Fondamentalement, une loterie met en présence un choix :

1)    un résultat certain avec un rendement faible, donc sans risque;

2)    un résultat incertain au rendement supérieur (ou inférieur), mais avec un risque. 

Par exemple, en termes de placement, c’est la différence entre un « Certificat de placement garanti » et l’achat d’actions. L’un donne un rendement certain en sécurisant le capital. L’autre ne garantit pas l’intégrité du capital, mais renferme un potentiel de rendement supérieur.  

En termes de Loto Québec, le résultat certain, c’est de ne pas acheter de billet, le gain est alors équivalent au coût du billet. À l’opposé, le coût du billet donne le droit à une espérance de rendement (nettement) supérieur, mais avec en contrepartie, une quasi-certitude de perdre la mise de fonds. Tout l’art de Loto-Québec réside dans le fait de rendre le coût du billet suffisamment bas, pour que le consommateur soit indifférent entre détenir ou non, la valeur spéculative future de ce billet versus une consommation alternative certaine, maintenant. 

Si on applique la théorie de la Loterie ci-haut au cas des élections de Sorel-Tracy, on obtient les choix suivants :

1)    un résultat certain : Dauplaise, Lacombe-Gauthier ou Lemieux

2)    un résultat incertain au rendement supérieur (ou inférieur) mais avec un risque : Bastiani, Tremblay, Mandeville ou Péloquin 

Bonne réflexion! Bon vote !!! 

Le Saurel – O – Mètre électoral 2013 (SOME 2013) est disponible en version finale. 

Si ce n’est pas déjà fait, il faut tous et toutes, aller VOTER.


Jocelyn Daneau
Courriel : jocelyndaneau@gmail.com
Blogue - Sorel-Tracy dans l’univers :
http://wp.me/2JVSB

Saurel-O-Mètre électoral 2013 - SOME 2013
Explications : http://wp.me/P2JVSB-2S
Grille d’analyse (résultats) du SOME 2013 – Version 12 (27 octobre 2013)
Voir :
http://wp.me/a2JVSB-fX

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