Premier débat pour les candidats à la mairie de Sorel-Tracy


Par Stéphane Martin, mercredi 18 octobre 2017

Les 4 candidats à la mairie de Sorel-Tracy se livraient mardi à un premier débat organisé par l'Association Générale des Étudiantes et Étudiants du Cégep de Sorel-Tracy (AGEECST). Pour l’occasion, l’auditorium de l’endroit était rempli à craquer de jeunes électeurs et de partisans de chacune des équipes.

Pendant plus d’une heure et demie, Marcel Robert, Serge Péloquin, Réjean Dauplaise et Vincent Pouliot (ordre dans laquelle ils apparaissaient sur scène) ont débattu sur les thèmes du développement économique et de la formation, du développement durable et de l’environnement ainsi que de la communauté et des services aux citoyens.


Marcel Robert, Serge Péloquin, Réjean Dauplaise et Vincent Pouliot - Photos : Stéphane Martin

La pénurie de main-d’œuvre et la rétention des jeunes en région auront fait unanimité au sein des candidats.

« La survalorisation de la formation préuniversitaire et universitaire aux dépens de la formation professionnelle et technique fait mal, car ce sont les métiers dont on a actuellement besoin dans notre région. On a besoin d’une campagne de sensibilisation à ce niveau pour revaloriser ces métiers importants », mentionne Vincent Pouliot.

« Aciers Richelieu est allé chercher des emplois en Allemagne et au Brésil. Les entreprises de la région ont besoin de main d’œuvre. Quand on est rendu à faire de l’affichage au pont Jacques-Cartier pour recruter, c’est qu’il y a une demande. Il faut faire l’inventaire des besoins et revaloriser les métiers manuels et on aura fait un pas dans la bonne direction », ajoute Serge Péloquin.

« Une ville doit être un agent de conciliation envers les organisations sur son territoire. Il y a également la préoccupation de retenir les jeunes et ça passe en grande partie par l’éducation et l’augmentation de la cadence des connaissances pour pouvoir fournir l’ensemble de nos entreprises et répondre à leurs besoins », croit Marcel Robert.

« Actuellement, il y a une pénurie de main-d’œuvre dans la région. Il manque de mécaniciens, d’électriciens, de plombiers dans toutes les industries. S’il n’y a pas d’ouvrage, on ne peut pas garder les jeunes, mais il y en a de l’ouvrage », fait remarquer Réjean Dauplaise.

Le thème de l’environnement et de l’empreinte écologique de la ville aura amené des visions différentes.

« Il y a plein d’industries sur le territoire. Il faut poursuivre le travail pour les aider à réduire leur empreinte écologique. Il faut penser pour 30, 40, 50, 100 ans. Il faut voir loin et pour plusieurs générations », fait valoir Vincent Pouliot.

« On ne peut pas fermer toutes les usines dans la région. C’est bien beau le développement durable, mais il faut faire attention, car même si les usines polluent, ça donne de l’emploi », mentionne Réjean Dauplaise.

« Nous avons 56 bâtiments qui étaient chauffés au mazout dont nous avons changé la technologie. Par exemple au Colisée Cardin, on récupère la chaleur des compresseurs, on a ré-isolé la toiture, ça nous permet de chauffer l’eau des douches et de réchauffer les gradins. Cette gestion de nos bâtiments nous fait réaliser des économies de plus de 300 000$ par année », avance Serge Péloquin.

« Je crois tellement à ce que vous dites, Monsieur Péloquin, que c’est pour ça qu’on a mis en place l’Agenda 21 en 2006. Les actions dont vous parlez sont issues de l’Agenda 21. Vous pouvez d’ailleurs aller sur le site internet de la ville pour retrouver les 82 actions qui ont été mises en place à l’époque. La Ville devient un modèle pour les entreprises qui sont invitées à poursuivre dans la même lignée », ajoute Marcel Robert.

 

L’offre de loisirs par la Ville de Sorel-Tracy et les coûts reliés à ces infrastructures auront également alimenté le débat.

« Une municipalité doit offrir à ses citoyens les outils pour se récréer sur le plan culturel, sportif ou autre. Il est essentiel de maintenir les services en place, mais on doit également répondre aux nouveaux besoins de la collectivité. Il y a dans l’air la mise en place d’un centre multisportif, il va falloir se pencher sérieusement là-dessus. En tenant compte de la capacité de payer et dans l’optique de l’Agenda 21 en utilisant des édifices déjà en place avec la capacité de les transformer », lance Marcel Robert.

« De façon plus rationnelle, on a la piscine qui n’est plus aux normes. Elle avait une durée de vie de 30 ans et elle en a maintenant 50. Comment peut-on redonner vie à cet espace? Est-ce qu’on enlève la fonction piscine et l’on en construit une autre à côté ? Est-ce que l’on installe dans ce lieu le complexe sportif ? On est en train d’évaluer le tout. Innover, c’est accepter que les choses soient différentes », argumente Serge Péloquin.

« À l’époque, j’avais rencontré la Commission scolaire qui voulait construire un terrain de soccer. Malheureusement, elle ne voulait pas investir d’argent. Ce n’est pas qu’à la Ville à investir, mais à tous les partenaires. Concernant un centre multifonctionnel, j’y crois, mais pas à n’importe quel prix. Il faut y aller progressivement », rétorque Réjean Dauplaise.

« Il semble y avoir consensus pour un centre multifonctionnel. Il y a d’autres initiatives intéressantes comme le projet en actuellement vigueur d’offrir internet sans-fil dans certains parcs de la ville. Il faut continuer, car ça permet à des gens de sortir de l’isolement et de se rassembler dans des endroits publics », croit Vincent Pouliot.

À plusieurs reprises au cours de ce débat, Messieurs Robert, Péloquin et Dauplaise seront revenus sur leurs expériences respectives de maires en tentant parfois de s’accréditer certaines réalisations passées.

Monsieur Pouliot a tout de même réussi à tirer son épingle du jeu. « Je pense qu’il faudrait mettre de côté les querelles d’égo entre qui a fait quoi et qui n’a pas fait quoi. Je pense qu’il faut mettre de l’avant le fait qu’on veut tout le monde travailler ensemble. Si tout le monde est ici dans la salle à nous écouter, c’est qu’ils ont à cœur Sorel-Tracy. C’est ça qu’il faut montrer si on veut attirer les gens. Si on continue de se taper sur la tête, les gens ne viendront pas ».

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