Courriel Saurelois
Une chronique sur l'histoire de Sorel
de Roland Plante

29 septembre, 2019

En collaboration avec :

Premiers résidents de Sorel
Roland Plante Madeleine B. Lussier

François de Champlour

M. Huault de Montmagny le nomma commandant du Fort Richelieu, poste qu’il occupa du mois d’août 1642 jusqu’au mois de décembre 1643. Il est né d’une branche parisienne d’une famille originaire de Clermont-Ferrand. En 1636, un Bertrand de Champflour fait partie de la compagnie des Cent-Associés.

La période entre 1640 et 1665 était celle des « temps héroïques » à cause du courage de nos ancêtres en face du péril continuel des tribus hostiles, et ce, malgré l’inertie et la mauvaise foi des autorités françaises.

Une centaine d’Iroquois maraudaient autour du lac St-Pierre du printemps aux hautes neiges et inquiétaient les chasseurs à la recherche d’orignaux pour aider à se nourrir. Ayant capturé Thomas Godefroy de Normandville et François Marguerie, les Iroquois voulaient les garder en otage afin de les échanger contre des armes à feu.

M. de Montmagny confie à François de Champflour la tâche de gouverneur avec la mission de réorganiser la défense du fort des Trois-Rivières et de négocier avec les tribus amérindiennes ennemies.

Habile diplomate, il se montra ferme quand en 1641, les Iroquois réclament sa présence pour négocier un traité.

Il envoie François Marguerie leur dire que seul le gouverneur de Montmagny possède le pouvoir de négocier.

Devant leur insistance, prétendant ne pas connaître leur langue, il délégua Jean Nicollet et le père Paul de Ragueneau afin de permettre à M. de Montmagny de se présenter en grand
costume d’apparat.

Par la suite, les Iroquois se retirèrent vers le sud et M. de Champflour fut alors nommé commandant du Fort Richelieu afin de les contenir. Par la suite il commanda le fort des Trois-Rivières où il reçut les chefs Agniers dont Kiotseaton en 1645. Le Gouverneur de Montmagny se rend aux Trois-Rivières et après de longues négociations, la paix est conclue. La compagnie des Cent-Associés lui concéda un fief de quarante arpents de superficie près du fort des Trois-Rivières ainsi que la charpente d ‘une maison de cent pieds de long par seize de large. A l’automne, M. de Champflour retourne à Paris et décide de ne pas revenir. En 1649, il vend à Jacques Leneuf de la Poterie son fief que ce dernier revendra à Pierre Boucher.
Réf. : Dict. Jetté, Dict. Biographique du Canada, Relations des Jésuites, Sulte.

La naissance d’une seigneurie

Le 13 août 1642, une troupe de soldats et d’ouvriers sous les ordres de M. le gouverneur de Montmagny, débarquent à la pointe de Sorel pour y construire un fort. Par manque de soldats, le fort fut abandonné en 1646. Les Iroquois le brûlèrent en 1647.

À l’arrivée du régiment de Carignan-Sallières pour protéger la Nouvelle-France des incursions des Iroquois, M. de Tracy, lieutenant-général du roi fit construire trois forts sur la rivière des Iroquois. Le premier fort fut construit à l’embouchure de cette rivière, à l’emplacement de l’ancien fort construit en 1642. Le second fut construit à Chambly et le troisième en haut des rapides menant à Chambly. On avait fait préparer les matériaux pour construire une habitation avant l’hiver.

Ce premier fort fut nommé Richelieu. Le 29 juin 1672, le roi accorde au capitaine Pierre de Saurel, une seigneurie de deux lieues et demie de chaque côté de la rivière Richelieu sur deux de profondeur dans les terres. Les îles St-Ignace, Ronde et de Grâces ainsi que quelques autres de moindre importances lui sont rattachées.

M. de Saurel n’eut pas de peine à recruter des colons. Plusieurs soldats de sa compagnie lui demandèrent des concessions de terres pour s’y établir après que leur régiment eut retourné en France.


Pierre de Saurel, seigneur.

Le sieur Randin, enseigne

Hugues Randin fils d’Etienne et d`’Hippolyte Saurel, est originaire d’Écully, ville dans l’arrondissement de Lyon.

Enseigne, cartographe, architecte et ingénieur militaire de la compagnie de Saurel du régiment de Carignan. Il est arrivé le 17 août 1665. En 1668, quand son régiment fut rapatrié, il demeura au Canada. Le roi par l’intermédiaire de l’intendant Jean Talon lui concède la seigneurie de Villemure (Berthier-en-haut) qui fut vendue à Alexandre Berthier le 3 novembre 1673. Une île en face de Berthierville porte le nom de Randin. Il fut l’architecte du fort Cataracoui aussi appelé Frontenac. Le but était d’établir un poste de traite de fourrures et d’enlever ce commerce aux anglais et aux hollandais. Pour se protéger des Iroquois, les hommes commencèrent à défricher le 12 juillet et le 20 ils terminaient la palissade, ceci à la surprise des indiens. Trois ans plus tard on le rebâtit en pierre.

Frontenac l’envoya chez les Sioux avec des cadeaux pour obtenir une paix et faciliter la traite des fourrures.

Pour le récompenser de ses succès, Frontenac lui obtint la seigneurie de Randin aussi appelée Minitiquich en Acadie en 1679. Il la donna par testament à son frère Antoine étant à l’Hôtel-Dieu de Québec.

On lui attribue une carte des territoires français du Canada au Mexique qui démontre ses talents de dessinateurs. Le 13 novembre 1680, l’intendant Duchesneau dénonce auprès du ministre français Colbert un accord de commerce entre Frontenac, Randin et ses associés. Il décède quelques mois plus tard. Il n’y a aucune mention de mariage ou de postérité.

Réf : Dictionnaire Jetté
Dictionnaire biographique du Canada.


Jean Darbois dit La Fleur, sergent

Il est né le 1er mai 1623 dans la paroisse Saint-Sébastien de Messas en Loiret. Il est arrivé le 17 août 1665 avec le régiment de Carignan et fait partie de la compagnie de Monsieur de Saurel.

En 1681, il est recensé deux fois. La première, il est à Beaupré et est âgé de 63 ans, la seconde, il est à Sorel et est âgé de 60 ans.

Il se serait marié en France probablement. Marié au Canada vers 1667 avec une migrante, Marie Harbaude qui est née vers 1626 en France.

Marie Arbaud son épouse avait 55 ans lors du recensement de 1681. Elle décède à St-Joachim avant le 6 octobre 1688. On ignore le lieu de sa naissance. Lui et son épouse cèdent leur terre à Antoine Chaudillon et à son épouse à condition qu’ils prennent soin de lui et de sa femme tant en santé que malade jusqu'à la fin de leurs jours, Jean Darbois est décédé le 1er janvier 1688 à St-Joachim.
Aucune postérité.

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014.

Christophe Laurent dit Champagne, soldat.

Fils de feu Michel et de Lupienne Lachaume, originaire de la paroisse de St-Gervais de la commune de Dormelles, arrondissement de Melun en Champagne et né vers1645.

Soldat de la compagnie de Chambly du régiment de Carignan, il arrive au Canada le 18 juin 1665.

En 1669, il réside à Chambly.

Le 29 octobre 1699, il épouse à Québec, et par contrat devant le notaire Duquet, Marie-Thérèse Petit, une fille du roi. Elle est née en 1652 en la paroisse St-Etienne-des-Grès de la ville de Paris et arriva au Canada en 1669, âgée de 17 ans. Elle apporta des biens estimés à 150 livres plus un don du roi de 50 livres.

Ils eurent 2 enfants décédés en bas âge, ils n’ont pas de descendance.

Christophe Laurent décède à Contrecoeur vers 1676.
Marie Thérèse se remarie avec Jean Coitou dit St-Jean vers 1676 et ils eurent 11 enfants. Elle décède le 24 mai 1738 à Contrecoeur.

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.

Jean-Guillaume Le Breton dit l’Ardoise, soldat.

Fils de Jean et de Jeanne de la Haye, il est originaire de la ville de Guingamp, au nord de la Bretagne où il fut baptisé en l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.

Il achète une terre de Jean-Baptiste Pâtissier dit St-Amand. Le 29 septembre 1671, il la revend à M. de Saurel.

Le 9 janvier 1687, il épouse à Château-Richer, Elisabeth Grandry, fille de Thomas, dit Faverolle, originaire de Caen en Normandie et de Denise Cherfault, fille du roi originaire de la paroisse Saint-Eustache de Paris arrivée au Canada en 1665, âgée de 27 ans.
Elisabeth décède le 22 novembre 1699 à Château-Richer après avoir donné naissance à 2 garçons et 4 filles.

L’aîné porta le nom de Guillaume Delisle dit l’Ardoise et épousa Jeanne Verret. Il décéda à Montréal (Saint-Laurent).

Jean-Guillaume se remaria le 6 février 1702 à La Durantaye avec Marie Vandet, âgée de 20 ans et ils eurent 2 filles. Il décède le 30 janvier 1708 à l’Hôtel-Dieu de Québec.

Réf. : Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.

Jean Robin dit La Pointe, soldat.

Il est né vers 1642 à Clamecy, en Bourgogne. Fils de Jean Robin et de Perrette Gautreau. Il fut baptisé à l’église St-Martin. Le 24 août 1664, il est confirmé à l’âge de 22 ans. Il fut membre de la garnison du fort Richelieu. Le 10 octobre 1667 il épouse à Québec, Jeanne Charton ou Charreton, une fille du roi née vers 1653 au bourg de St-Pierre-le-Guillard au Berry.
Elle est la fille de feu Claude et de Madeleine Dumont.

Au moment de son arrivée en 1667 et lors de son mariage, elle a 14 ans. Le contrat de mariage fut rédigé par le notaire Rageot le 9 octobre 1667. Plusieurs filles du roi assistèrent à ce mariage. Ils eurent 8 filles et 2 garçons.

En 1678, il occupe le poste de juge de la cour de Longueuil.
En 1681, il réside à Longueuil et est âgé de 38 ans.
Il possède un fusil, 5 bêtes à corne et 12 arpents en valeur.

Jean y décède entre 1699 et 1702 et son épouse le 6 juin 1703. Leur descendance s’établit autour de Montréal.

Réf. : Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.

Claude Pastourel dit La Franchise, soldat.

Claude, aussi appelé Pastourel naquit vers 1639 à Clermont-Ferrand en Auvergne. Fils d’Antoine et de Marie Dachez, qui le firent baptiser en la paroisse St-Saturnin. Soldat de la compagnie de Saurel du régiment de Carignan, il arrive à Québec le 17 août 1665. Il habite le fort Richelieu et y épouse Marie Leclerc vers 1676, migrante née vers 1643 en France. Aucun document ne peut nous donner l’origine de Marie. Elle décède le 12 mai 1681 à Boucherville. Elle donna naissance à Anne qui épousa Jean Morisseau en 1698 et à Pierre.

Au recensement de 1681, il habite dans la seigneurie de Boucherville avec ses deux enfants. Il est âgé de 37 ans. Il possède une vache et a trois arpents de terre en valeur.

Le 23 juillet 1685, il épouse Marguerite-Perrine Mousseau, née en 1663 à Montréal, fille de Jacques Mousseau dit Laviolette et de Marguerite Sauviot. Jacques Mousseau est originaire d’Azay-le-Rideau, en Touraine. Il est scieur de long. Marguerite avait une fille nommée Marie-Angélique née le 1 août 1704 dont le père était Jean-Baptiste Roche.

Le mariage eut lieu à Repentigny le 23 juillet 1685. Cinq filles et deux garçons naquirent de cette union. Les garçons moururent en bas âge.

Claude Pastourel décède à Montréal le 21 juin 1699, âgé de 60 ans. On le dit résident de Boucherville.

Marguerite Sauviot âgée de 33 ans se remarie en 1706 à Repentigny avec Pierre Doucet. Originaire de Paris.
Ils n’eurent pas d’enfants.

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois

Antoine-Nicolas Dufresne dit Saint-Antoine, soldat.

Antoine Dufresne est un soldat de Carignan, de la compagnie de La Fredyère. Ses parents sont Simon et Catherine Gamin de la ville de Saint-Omer, Pas-de-Calais. Il serait né le 6 septembre 1635, il avait 41 ans au recensement de 1681.

Le 4 décembre 1668, il épouse Marie-Jeanne Fauconnier, fille du roi. Le contrat de mariage fut rédigé par le Notaire Basset qui la décrit comme fille usant et jouissant de ses droits. Fille de défunt Antoine, maître cordonnier et de Jeanne Perlin (Puinin) de la ville d’Orléans, elle naquit en 1651 et arriva au Canada en 1668, âgée de 17 ans.

Des quatre enfants du couple, deux garçons survivent. Gaspard dit Jean-Baptiste est né à Montréal en 1673 et épouse Marie-Renée Marsan en 1693. Ils habitèrent Longue-Pointe à Montréal et eurent 6 enfants.
L’autre garçon, Antoine qui est né le 1677, est « engageur » pour l’Ouest le 6 mai 1723.

Jeanne est décédée le 14 décembre 1700 à la Pointe-aux-Trembles, âgée de 49 ans. Antoine est inhumé le 16 novembre 1717 au même endroit.

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Pierre Vallet dit La France, soldat

Originaire de St-Étienne, Île de Ré, fut confirmé le 15 août 1670 à Québec. Au recensement de 1681, il a 31 ans et est à Sorel et est inscrit comme habitant. Il décède le 8 décembre 1708 à l’Hôtel-Dieu de Québec. Réf. Dictionnaire Jeté.

Nicolas Moyé dit Grançé, soldat.

Né en France vers 1633, il arrive à Québec le 17 août 1665 avec le régiment de Carignan dans la compagnie de Saurel. En 1681, selon le recensement il habite Sorel, il déclare avoir 35 ans et est tonnelier. Il possède un fusil et quatre arpents de terre en valeur.

Lorsque Madame de Saurel donne un contrat pour réparer le moulin à farine, le notaire Adhémar rédige l’acte et les témoins sont Nicolas Moyé-Grançé et Antoine Chaudillon, chirurgien.

Le 2 septembre 1702, en tant que gardien du manoir en l’absence de Madame de Saurel, il est avisé que la seigneurie est mise aux enchères. Elle sera adjugée à monsieur Roch de Ramesay pour la somme de 9,200 livres.

Nicolas ne s’est pas marié. Âgé de 80 ans, il décède et est inhumé le 9 septembre 1713.

Jean La Vannois dit La Violette, soldat.

Jean ou Jean-Baptiste est le fils de Philippe et de Claude Beaujean, de Vescours, dans l’arrondissement de Maçon en Bourgogne. Il est né vers 1627.

Arrivé le 17 août 1665 avec le régiment de Carignan, dans la compagnie de monsieur de Saurel.
Le 19 septembre 1673, il épouse à Québec, Marie-Charlotte de la Rue, fille du roi, née en 1641 à Paris, fille de feu Georges et de Françoise Nicolardeau. Arrivée en 1673, âgée de 22 ans, elle apporte des biens estimés à 200 livres. Le nom de Jean La Vannois pourrait être Dumanoy ou Savanoy.

En 1676, il est habitant de Sorel. Il est poudrier. Le 24 juillet 1678, il obtient une concession dans la seigneurie de Berthier

Lors du recensement de 1681, on le trouve à Berthier, âgé de de 54 ans. Il est recensé aussi à Sorel âgé de 65 ans. Aux 2 endroits on retrouve son épouse Marie-Charlotte. Il possède un fusil, huit bêtes à corne et trois arpents de terre en valeur.

.En 1691, il est à l’Hôtel-Dieu de Québec.
Le couple n’eut pas d’enfants.  Il est décédé avant 1696 puisque son épouse se remarie avec André Morin à Charlesbourg le 26 novembre 1696. Elle est inhumée à Montréal le 22 mars 1711.
Réf : Sulte,

Sylvio Dumas, Les filles du Roy.
Dictionnaire Jetté.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Jacques Enaud dit Canada, soldat.

Originaire de Saint-Sulpice de Paris et né vers1635, Jacques Enaud est arrivé au Canada le 17 août 1665, soldat de la compagnie de Sorel au régiment de Carignan. Il se marie en 1668 à Sorel avec Marie Leroux, une fille du Roi née en 1645 et arrivée en 1668, âgée de 22 ans. Jacques est décédé à Berthier le 2 décembre 1690 et Marie est inhumée à Sorel le 5 avril 1717. Ils eurent un fils, Pierre dont le parrain était Pierre Vallet dit Lafrance. Pierre Enaud épousa Marie-Anne Ratel en janvier 1688 et fut inhumé à l’île Dupas le 5 mai 1711. L’inventaire de ses biens fut déposé au greffe du Notaire Adhémar.
Ils eurent 8 enfants.

Ref. Dictionnaire Jetté.
Les Filles du Roi par Silvio Dumas.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013; Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.


Nicolas Pion dit La Fontaine, soldat.

Nicolas Pion est baptisé à Saint-Pierre du Boile en Touraine le 17 mai 1634. Il fut engagé à La Rochelle le 1er avril 1665. Il épousa à Québec le 19 septembre 1673 Jeanne Amiot, une Fille du Roi originaire de Saint-Pierre de Losne en Bourgogne et née vers 1651. Elle apportait des biens estimés à 200 livres. Ses 2 premiers enfants furent baptisés à Sorel; ils ont eu 8 enfants au total. Il est inhumé le 3 mars 1703 et elle est décédée à l’âge de 94 ans le 4 février 1745.

Ref. Dictionnaire Jetté.
Les Filles du Roi par Silvio Dumas.
Les Filles du roi… Yves Landry, 2013; Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.


Antoine Bethune dit Lataille, soldat.

Ce soldat de la compagnie de Saurel du régiment de Carignan est décédé le 26 avril 1681 à Sorel.

Gabriel Gibault dit Poitevin, soldat

Gabriel est né à Lusignan, Poitou vers 1640. Fils de Pierre et de René Lorlière, il fut baptisé en l’église Notre-Dame.

Il épouse une fille du roi, Suzanne Durand, fille d’Etienne et de Geneviève de la Mare, née en 1653 en la paroisse St-Sauveur de Montvilliers, près du Havre en Normandie. Elle vint au Canada en 1667, âgée de 14 ans.  Le mariage eut lieu à Québec le 30 octobre 1667.

Après son mariage il habita à Lavaltrie mais fit baptiser une fille, Marie-Madeleine à Sorel en 1671.  Cette dernière fut exécutée le 7 octobre 1697 à Québec selon les archives judiciaires, pour avoir caché sa grossesse et « exposé » son enfant.  Le couple eut 9 enfants, la plupart s’établirent à Montréal et les environs.

En 1681, il est recensé à Lavaltrie. Il a 40 ans, sa femme Suzanne a 28 ans, 7 enfants sont nés, il possède un fusil, 4 bêtes à cornes et 12 arpents en valeur.

Il décède le 13 octobre 1700 à l’hôpital de Montréal âgé de 55 ans. Suzanne est décédée à Lavaltrie entre le 10 septembre 1683 et le 10 mars 1700. Elle était décédée lors du mariage de son fils Etienne avec Elizabeth Austin de York, Nouvelle-Angleterre.

Réf : Jetté : Dictionnaire.
S. Dumas : Les filles du Roi.
Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Antoine Adhémar de St-Martin

Antoine Adhémar est le fils de Michel, bourgeois de la ville d’Albi au Languedoc et de Cécile Gache. Il fut baptisé vers 1639 en l’église de St-Salvi. Avec sa compagnie de Saurel du régiment de Carignan, il arrive au Canada le 17 août 1665.

Le 10 octobre 1667, il épouse à Québec, Geneviève Sageot, fille du roi, originaire de la paroisse St-André-des-Arts de Paris. Elle est la fille d’Antoine et de Marguerite Ruffel. Elle est née en 1651 et débarque à Québec en 1667. Avant son départ de Dieppe le 17 juin 1667 elle signa une protestation. C’était une fille de qualité remarquable. Le notaire Gilles Rageot rédigea le contrat de mariage le 9 octobre 1667.

De 1668 à 1687, il exerce la profession de notaire seigneurial pour Sorel, Cap-de-la-Madeleine, Batiscan et la région. Au recensement de 1681, il a 42 ans et est au Cap-de-la-Madeleine.

Du 2 mai 1687 au 17 novembre 1693, il est notaire et greffier de la seigneurie de Montréal. Enfin il fut le greffier de la prévôté de Montréal jusqu'à sa mort.

Geneviève Sageot eut quatre enfants de 1674 à 1682 : Jeanne qui épousa Joseph Deniau, Antoine décédé à 41 ans, Marie née à Champlain, épousa Jacques Tessier et Marie-Geneviève décédée en bas âge.  Geneviève Sageot est décédée le 30 août 1683 à Champlain.

Il épouse Marie Sédillot, veuve de René Blanchet et de Julien Trottier le 8 février 1684 à Montréal.  Elle eut trois enfants avec Julien Trottier, cinq avec René Blanchet et eut une fille, Cécile avec Antoine.  Cécile Adhémar épousa en 1702 André Archambault au Cap-de-la-Madeleine.  Marie Sédillot décède avant le 14 janvier 1687.

Il se remarie avec Michèle Cusson, fille de Jean et de Marie Faubert le 20 janvier 1687 au Cap-de-la-Madeleine. Elle a 21 ans, il en a 42.  Ils eurent un fils, Jean-Baptiste qui fut aussi notaire Royal.. Il épousa Catherine LePailleur à Montréal le 20 mai 1715. Ils n’eurent pas d’enfants.  La descendance du nom d’Adhémar se termine avec Jean-Baptiste.

Ref : Jetté : dictionnaire.
S. Dumas : Les filles du roi.
Les Filles du Roy… Champlain, Batiscan et Ste-Anne-de-la-Pérade, collectif d’auteurs, 2013..


St-André, soldat.
Aucune mention dans le dictionnaire Jetté.

La Rose, soldat.

Un Larose, soldat de la compagnie de Grais est décédé le 4 septembre 1690 à Laprairie.
Un Jean Larose, soldat est décédé à Montréal le 2 juillet 1711, âgé de 46 ans.
Un Joseph Larose, soldat de la compagnie de Muy et aussi tailleur est décédé le 24 décembre 1690 à Boucherville.

Réf : Jetté Dictionnaire.

François De Guire dit Larose, soldat

Né vers 1641 à Thiviers en Dordogne, il est arrivé le 19 août 1665 comme soldat de la compagnie de Saurel au régiment de Carignan-Salières. Il épouse à Saint-Ours le 12 septembre 1670 Marie-Rose Colin, fille du Roy arrivée en 1670. Cette dernière est née vers 1646 à L’Épine en Champagne et est la fille de Pierre et de Jeanne Duposteau. Le couple aura neuf enfants. Il est décédé le 9 septembre 1699 à l’Hôtel-Dieu de Montréal et elle en 1722 à Montréal.

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013; Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.

André Poutré dit La Vigne, soldat.

Il est né le 30 novembre 1639 à Valenciennes, au nord Pas-de-Calais. Il est le fils de Pierre, cordonnier et de Philippe Racquet, de la paroisse St-Géry. Il est soldat dans la compagnie de Saurel du régiment de Carignan, et arrive au Canada le 17 août 1667. Il obtint une concession à Sorel.

Il signe un contrat de mariage avec Marguerite Eloy (fille du Roy) qui fut par la suite annulé.
Le 3 novembre 1667, il épouse à Québec Jeanne Burel, fille du Roy. Le contrat de mariage fut rédigé le 1er novembre 1667 par le notaire Gilles Rageot.

Jeanne est née en 1648 au bourg de St-Denis-Duclair en Normandie. Ses parents étaient feu Daniel et Anna Le Suisse. Elle a 21 ans à son arrivée en 1667. Comme son époux, son premier contrat de mariage avec Pierre de Lavoye fut annulé le 21 octobre 1667. Le contrat ne mentionne pas les biens qu’elle a apportés.

Lors du recensement de 1681, il exerce le métier de cordonnier à Sorel, Ils ont 6 enfants, dont un couple de jumeaux. Il possède un fusil, une vache et 6 arpents en valeur.

Ils eurent 12 enfants dont 6 sont nés à Sorel, 4 à Montréal et les autres à Berthier.

André décède à la Pointe-aux-Trembles le 1er juin 1724, âgé de 86 ans. Jeanne l’a précédé le 17 avril de la même année, âgée de 75 ans.

En 1730, leurs fils Jean-André, Simon, Pierre et un second du nom de Pierre ont 28 enfants.

Un de leurs descendants fut emprisonné lors des troubles de 1837. Il simula la folie et fut libéré.

Réf : Jetté : Dictionnaire.
S. Dumas, Les filles du roi.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Gilles Couturier dit La Bonté, soldat.

Gilles Couturier est né le 7 janvier 1640 et fut baptisé dans la paroisse Toussaint de la ville de Rennes en Bretagne. Il arrive au Canada le 15 août 1665 comme soldat de la compagnie de Saurel du régiment de Carignan. Il est confirmé à Québec à l’âge de 26 ans.

Vers 1676, il épouse Anne-Elisabeth de Tarragon, fille du Roy. Elle est née vers 1651 et originaire de Saint-Pierre de Trancrainville en Beauce. Elle décède avant le 5 octobre 1692 à St-François-du-lac.

Le 11 juillet 1677, Gilles achète de Jules Labarre, une terre de 2 arpents par 40 au prix de 240 livres. Il la revend à Jean Garnier dit Nadeau. En 1663 il fit un voyage aux Outaouais puis navigua sur la barque de 18 tonneaux « La Saint-Laurent.

Trois enfants naissent de cette union :

Pierre né le 23 et baptisé le 28 octobre 1677 à Sorel. Il épousera Gertrude Maugras en 1705.
Ils eurent 9 enfants nés à St-François-du-lac.

Jean-Baptiste, baptisé le 28 août 1679 à Sorel. Il épousera Jeanne Renou dite Lachapelle en 1705.  Ils eurent 11 enfants aussi nés à St-François-du-lac.

Gilles, né le 17 et baptisé le 20 juillet 1681 à Sorel. Présent au recensement de 1681, il décède peu après.  En 1681, Gilles (père) est recensé à Sorel comme cordonnier, âgé de 39 ans, sa femme Elisabeth de Tarragon a 30 ans. Elle est la fille de Loup, écuyer et seigneur et d’Élisabeth Merlin de Tancrainville, arrondissement de Chartres. Ils ont 3 enfants : Pierre, Jean et Gilles, un fusil, 5 bêtes à cornes et 10 arpents de défrichés

Gilles (le père) devenu veuf, épouse Jeanne Moral, veuve de Jacques Maugras qui avait donné naissance à 8 enfants dont 4 étaient décédés à bas-âge. Le mariage eut lieu le 9 décembre 1692 à Saint-François-du-lac. Le notaire Chambalon écrivit le contrat de mariage. Jacques Maugras devait une somme de 715 livres 8 sols à Jacques Dubois, marchand de Trois-Rivières qui fut remboursée à même ses biens en date du 1ier

La fille de Jeanne Moral-Maugras, Gertrude a épousé Pierre, le fils de Gilles Couturier.

Jeanne Moral sera enterrée le 20 janvier 1714 à St-François-du-lac. Aucun enfant de son mariage avec Gilles (le père).

Gilles exerça le métier de cordonnier et de soldat. Il fut un des premiers habitants du fort Richelieu renommé Sorel.

Il fut inhumé le 23 mars 1726 à St-François-du-lac.

Les soldats avaient l’habitude de se donner des surnoms. Gilles portait celui de LaBonté.
Dans la région de Sorel, on retrouve des Couturier et des LaBonté.

Ref. : Jetté.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.





Pierre Villoing dit L’Espérance, soldat

Soldat de la compagnie de Saurel du régiment de Carignan dont l’origine n’est pas connue.
Il est cité comme étant à Sorel le 3 septembre 1675.
Le notaire Becquet rédige son testament le 5 septembre 1678. Le notaire Adhémar procéda à l’inventaire de ses biens.

Ref : Jetté : Dictionnaire.

Jean Dominique, soldat

Soldat de la compagnie de Saurel au régiment de Carignan arrivé au Canada le 25 août 1665. On fait mention de lui dans les documents comme étant à Sorel les 19 janvier 1677 et le 10 octobre 1680.

Ref : Dictionnaire Jetté.

Jean Piette, dit Trempe la Crouste, soldat.

Aussi identifié du nom de Piet, est originaire de la province de Saintonge. Arrivé avec la compagnie de Saurel du régiment de Carignan, il arriva le 17 août 1665. Il est né vers 1641.
Il fut confirmé à Chambly le 20 mai 1669.

Vers 1669, il épouse à Sorel, une fille du roi, Marguerite Chemereau
Les actes concernant le mariage ont été perdus, Le nom des parents de Jean ainsi que ceux de Marguerite ne sont pas disponibles. On ignore aussi leur lieu d’origine en France. Les six enfants du couple sont nés à Sorel.  Au recensement de 1681, ils habitent la seigneurie de Villemure, (Berthier). Il possède un fusil, 4 vaches et 6 arpents en valeur.

Son fils Pierre dit Trempe épouse Marie-Jacqueline Harel en 1700 à Sorel, Antoine Piet dit Fresnière épouse Marie-Thérèse Charron en 1701 à Sorel et se remarie avec Marie Boucher aussi à Sorel en 1711. Le troisième fils, Jean-Baptiste Piet dit Courville épouse aussi une Soreloise, Louise Guignard en 1706.Il se remarie en 1729 à Berthier avec Marie-Anne Guibord, veuve de Charles Lagrave.

Jean décède à Berthier le 17 février 1730, âgé de 90 ans. Marguerite l’a précédé et décéda le 14 septembre 1715, à Sorel, âgée de 63 ans.

Réf. : Jetté : Dictionnaire.
S. Dumas : Les filles du roi.
Sulte : Histoire des C.F.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Claude Salois ou Saluart, soldat.

Claude Salois fut posté au fort Richelieu. Soldat de la compagnie de Monteil du régiment de Poitou (Compagnies de Tracy), il est originaire de la paroisse St-Paul de la ville de Lille en Flandre. Né vers 1641, il arrive au Canada le 30 juin 1665.

Il épouse une fille du Roi, Anne Mabille dont on ignore les origines. On sait qu’elle est née en 1645 et qu’elle arrive au Canada en 1666, âgée de 21 ans. Le mariage eut lieu vers 1644 à l’île d’Orléans. Claude y loue une habitation, le contrat fut rédigé par le notaire Rageot.

Ils ne sont pas inscrits sur les recensements de 1666 ni de 1667.
Leurs 13 enfants sont tous nés sur l’Île d’Orléans. Son séjour à Sorel fut très court.
Il est décédé le 2 juin 1709 à Québec et elle le 31 juillet 1702 à l’Île d’Orléans (Saint-Laurent).

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Antoine Chaudillon, chirurgien.

Antoine Chaudillon naquit en 1641 à St-Martin-d’Ygrande, arrondissement de Moulins, dans la province du Bourbonnais.  Fils de feu Claude et d’Antoinette Tin, il arrive au Canada le 16 août 1665, comme militaire dans la compagnie de LaVarenne ou dans la compagnie de Saurel du régiment de Carignan. Il fut confirmé le 2 juin 1666 à Sorel.  Il est maître-chirurgien.

À Saint-Augustin-de-Desmaures, il passe un contrat de mariage en mai 1672 devant le notaire Rageot avec Marie Boucher, fille de François et de Florence Gareman, le 26 mai 1672. Marie vit le jour à Sillery le 26 décembre 1650.  Neuf enfants naîtront de cette union dont cinq à Sorel, on ignore où la première est née, la dernière naquit à la Pointe-aux-Trembles. Cette dernière est née le 12 février 1691, soit après le décès de son père.

Le 1ier mars 1676, Jean Darbois dit Lafleur et sa femme cèdent leur terre à Antoine et à sa femme à condition qu’ils prennent soin des cédants pendant leur vie tant sain que malade et qu’ils leur feront des funérailles et prieront Dieu pour le repos de leurs âmes à leur discrétion et volonté.  En 1681, il est recensé à Sorel, il possède un fusil, 6 bêtes à cornes et 16 arpents en valeur.

Le 2 juillet 1691, lors d’une escarmouche avec les Iroquois, près de la coulée Grou en haut de l’île de Montréal, plusieurs français perdent la vie.

Avec Antoine Chaudillon, le chirurgien de la paroisse, se trouvent : le sieur Coulombe, lieutenant réformé, Jean Jalot dit Desgroseilliers, chirurgien, Larose, Cartier, Jean Beaudoin, fils, Pierre Masta, fils, Isaac, soldat, De Montenon, sieur de la rue Guillaume, Richard dit Lafleur et plusieurs autres.

Par crainte des Iroquois, ils furent enterrés à la hâte sur les lieux du combat. Le 2 novembre 1694, les ossements furent transportés et déposés dans le cimetière de la Pointe-aux-Trembles.
On compte par erreur Antoine Chaudillon parmi les victimes, il ne fut que blessé et amené comme prisonnier. Il fut relâché en même temps que Pierre Payet dit St-Amour.
Chaudillon fut appelé plusieurs fois pour enquêter divers événements tragiques. En 1703, il examina le corps d’un nouveau-né qui avait eu la gorge tranchée. Marie Esmond, une jeune fille fut accusée d’être la mère et l’assassin de l’enfant.

Antoine fut inhumé le 6 octobre 1707 à la Pointe-aux-Trembles alors que Marie Boucher le fut en date du 16 décembre 1713, âgée de 63 ans.

Les enfants s’établirent dans la région de Montréal.

Réf. : Jetté, Dictionnaire.
Tanguay : A travers les registres.
Couillard-Despré : Histoire de Sorel.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014


Julien Allard dit La Barre, soldat

On ne connaît pas l’origine de Julien qui serait né vers 1645. Il épouse à Sorel vers 1675 une migrante, Marie Mercier née vers 1656 en France.

Cinq de leurs 6 enfants naissent à Sorel, la dernière naquit sur l’Île Grosbois à Boucherville.
Ils n’eurent pas de descendants mâles. Leur fille Jeanne épousa Jean-Baptiste Benjamin.

Au recensement de 1681, il habite la seigneurie de Villemure, (Berthier). Il est âgé de 36 ans, son épouse en a 25, ils ont 3 enfants. Il possède un fusil, 2 bêtes à cornes et 6 arpents en valeur.

Julien est décédé le 21 mars 1704 à Lavaltrie et fut inhumé à Sorel le 22.
Marie décède à l’âge de 68 ans le 1 décembre 1725, à Rivière-des-Prairies.

Réf. : Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.

Du Vemis, soldat.

Aucune mention dans le dictionnaire Jetté. Il y avait un sergent Duvivier de la compagnie de Budemont décédé à Montréal le 4 mai 1722. Il avait 60 ans.

La Chesnay, soldat.

Aucune mention dans le dictionnaire Jetté.

Jean-Baptiste Patissier dit St-Armand, soldat.

Son origine n’est pas mentionnée dans les documents. Il est né vers 1646, et arriva au Canada le 17 août 1665 avec la compagnie de Saurel du régiment de Carignan.

Le 29 septembre 1676, monsieur de Saurel accepte pour Jean Patissier, une terre abandonne Jean Hémard dit l’Ardoise.

Le 10 janvier 1678, il épouse à Sorel Marie Giguère, née en 1659 à Québec, fille de Robert et de Marie Miville. Les Giguère sont originaires de Tourouvre au Perche, les Miville de Fribourg en Suisse. Madame de Saurel était présente au mariage.

Le couple eut deux enfants :
Catherine, née le 29 novembre 1678 à Sorel épousa Pierre Hervé en 1698 à Montréal. Elle eut un fils naturel dont le père était Jean-Baptiste Hertel seigneur de Rouville. Nommé Jean-Baptiste, il fut baptisé le9 juillet 1702. Il est décédé le 19 du même mois.
Pierre, Jean-Baptiste né le 30 mai 1680 à Sorel décède très jeune.

Jean Patissier a 35 ans au recensement de 1681, son épouse a 25 ans, ils ont 2 enfants, il possède un fusil, une vache et 10 arpents en valeur.
Son épouse Marie, décède le 4 août 1710 à Beaupré

A partir de 1684, il habite chez les Outaouais.

De passage à Montréal, Jean est entré au cabaret de Jean Petit-Boismorel vers 7 heures du matin avec Jean Hubou de Longchamps dit Tourville, brigadier de Monsieur Denonville, gouverneur. Accompagné de LaCharité et de L’Espine. Ils n’en sortirent que vers 7 heures du soir. Après avoir bu plusieurs bouteilles, les esprits se sont réchauffé et au cours de la querelle, Jean reçu un coup d’épée.
Par la suite, soit le 8 septembre 1687. Jean intenta un procès à Jean Hubou qui fut condamné à lui verser 200 livres et à payer les soins requis par sa blessure.

Réf. Dictionnaire Jetté
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014.


Marin Moreau dit La Porte, soldat.

Né vers 1644 à Chatenet (Saint-Symphorien), en Charente-Maritime, il arrive au Canada comme soldat de la compagnie de Saurel du régiment de Carignan en août 1665. Il fut confirmé à Québec le 24 août 1665 à l’âge de 20 ans.

En novembre 1671, il épouse à Sorel Catherine Lucos (fille du Roy arrivée en 1671), fille de Nicolas et de Marie Masson de la paroisse St-Maurice de Charenton-le-Pont, arrondissement de Créteil près de Paris. Le contrat est passé le 14 novembre 1671 devant le notaire Adhémar. Il a 37 ans au recensement de 1681, sa femme en 35. Il possède un fusil, 2 bêtes à cornes et 8 arpents en valeur.

Il fut inhumé le 15 juillet 1705 à Sorel, Catherine fut inhumée le 13 août 1707 à Montréal, âgée de 60 ans.  Ils n’eurent pas d’enfants.

Ref : Jetté : dictionnaire.
S. Dumas : Les filles du roi.
Sulte : Histoire des Canadiens.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Claude Cognac dit La Jeunesse, soldat

D’origine inconnue, il arrive avec la compagnie de Saurel du régiment de Carignan le 17 août 1665.Il est né vers 1640.  Il épouse vers 1674, à Sorel, Françoise Siméon (fille du Roy arrivée en 1673), fille de feu Pierre et de Marie Gervaise. Françoise naquit vers 1646 à Magny-en-Vexin, arrondissement de Pontoise en Normandie.

Ils eurent deux enfants :
Pierre né le 3 septembre 1675 à Sorel. Il épousa Louise Plante à Sorel en 1702.
Pierre et Louise eurent 4 garçons et 5 filles nés à Québec.

Marie-Anne est née le 11 octobre 1678 à Boucherville après le décès de son père. Marie-Anne épouse François Plante veuf de Louise Bérard le 25 octobre 1700.

François eut 3 enfants de son premier mariage avec Louise Bérard. Il en eu 10 de son mariage avec Marie-Anne Cognac. Plusieurs de leurs descendants prirent racines dans la région de Sorel.
Au décès de Claude Coignac dit La Jeunesse, Françoise Siméon se remarie avec Gilles Dufault, dit Le Breton, aussi soldat de la compagnie de Saurel et maître-charpentier; il est né vers 1645 à Châteauneuf-du-Faou au Finistère en Bretagne. Le contrat de mariage fait sous seing privé fut déposé par le notaire Adhémar de Sorel le 26 juillet 1678. Le couple a eu six enfants. Gilles est décédé le 2 mars 1706 à Champlain.

Claude décéda le 1er mai 1678 à Boucherville.
Françoise laissa 2 enfants de son premier mariage et 6 du second.
Françoise Siméon décéda le 15 mai 1699 à Québec, âgée de 50 ans.

Réf : Jetté, dictionnaire, Sulte,
Greffes de notaires.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Pierre Letendre dit La Liberté, soldat :

Aucun document ne permet de trouver son origine, il serait né vers 1630.

Pierre épouse en 1668/1669 Charlotte Morin ou Maurice, fille du Roy arrivée en 1668 et d’origine inconnue. Elle est âgée de 35 ans en 1681, donc née vers 1646. Le mariage eut lieu vers 1668 à Dautray ou à Sorel. Les documents furent perdus.

Au recensement de 1666, âgé de 30 ans, il est menuisier et volontaire. Il est à d’Autray pour celui de 1681, Selon Sulte, il est inscrit sous le nom de Pierre Legendre et son épouse Charlotte Morin.  Note: Il n’est pas cité comme soldat au régiment de Carignan-Salières en 1665, selon les auteurs Fournier et Langlois. Il a peut-être intégré la compagnie de Saurel après 1668.

Réf.: Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.

Jean Olivier, soldat.

Né vers 1631, il est le fils de Laurent et de Jeanne Mathurine de Sallagriffon, Arrondissement de Grasse en Provence. soldat de la Compagnie de Saurel au Regiment de Carignan. Il est arrivé le 7 août 1665. Au recensement de 1681,,il est à Sorel et est âgé de 50 ans. Il décède à Sorel. Il épousa à Québec le 20 septembre 1673 Élisabeth Renaud, fille du Roy née vers 1652 et originaire de St-Étienne de Langres en Bourgogne. 29 ans au recensement de 1681. Ils ont eu 6 filles et 2 garçons baptisés à Sorel. Les deux seraient décédés entre le 23 août 1689 et le 30 mai 1697.

Réf.: Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013; Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.

(Soldats de la cie de Laubia et de Tremont)

Pierre Lozeau, soldat.


Ce soldat c’est établi à Sorel qu’il a quitté pour l’Acadie. N’ayant pu prendre des arrangements avec Pierre de Saurel, Il lui écrivit pour suggérer comment disposer de ses biens. Trempe la Croute désirait acheter son habitation dont la valeur serait de cent écus. Couturier semble aussi intéressé. Le bois équarri, vous le donnerez. J’ai donné un minot de pois à Mademoiselle pour deux chopines d’eau-de-vie et un minot pour deux pots de vin.
Dans sa lettre il décrit bien le troc entre habitants.

Ref. Couillard-Després

Donet le Dragon, soldat.

Louis Badaillac dit La Plante, soldat.


Soldat de la compagnie de Froment au régiment de Carignan. Né vers 1644, il est originaire du Périgord.  Arrivé le 18 juin 1665 à Québec. Il est confirmé le 20 juin 1669 à Chambly. Au recensement de 1681 il a 37 ans et est à Sorel où il est décédé avant le 5 janvier 1705.
Vers 1672, il épousa à Sorel Catherine de Lalore ou Lawlor (fille du Roy)de 1671 et née vers 1657), fille de Charles et Catherine Després de Londres, Angleterre. Le couple eut 8 enfants baptisés à Sorel.

Ref : Dictionnaire Jetté.
Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.


Pierre Montarras dit Marmende, soldat

Soldat au régiment de Carignan arrivé en septembre 1665. Son origine est inconnue.
On trouve un contrat de mariage le 8 décembre 1674 Qui serait annulé avec Marguerite David qui devint religieuse de la Congrégation Notre-Dame.

Jean Guillet dit St-Mars, soldat.

Originaire de La Flotte sur l’île de Ré, arrivé le 18 juin 1665 à Québec. Au recensement de 1681, il est habitant à Sorel. Il épousa Marie Meunier le 21 novembre 1690 à St-François-du-Lac. Il décéda le 23 février 1691 à l’Hôtel-Dieu de Québec.
Sans postérité.

Réf. Dictionnaire Jetté.
Note : Les auteurs Fournier et Langlois ne le citent pas comme soldat du régiment de Carignan-Salières.
Réf.: Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014


Etienne Raimbaut, soldat.

Né vers 1637 et originaire de la ville de Saintes en Saintonge il arriva au Canada le 18 juin 1665 à Québec.  Il faisait partie de la compagnie de Froment du régiment de Carignan. Il fut confirmé le 20 mai 1669 à Chambly. Il épousa à Chambly vers 1670 Jeanne Raimbault ,fille du Roy originaire de Poitiers, Poitou. Née vers 1645, elle est la fille de Jean et de Nicole Grostier; elle est arrivée à Québec en 1668. Ils eurent 4 enfants dont Jeanne qui eut un fils avec Pierre de St-Ours, fils de Pierre et Catherine Mullois.

Réf. : Dictionnaire Jetté.
Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.


Bernard de Niger dit Sansoucy, soldat.

Soldat de la compagnie de Contrecoeur au régiment de Carignan, arrivé le 18 juin 1665 à Québec. Né vers 1637, il est originaire de la région de Bordeaux. Il fut confirmé le 20 mai 1669 à Chambly. Il épousa vers 1670 à Chambly. Marguerite Raisin, fille du Roy née vers 1651 et arrivée en 1670. Ils eurent 7 enfants dont 3 sont baptisés à Sorel. À Chambly, il est décédé avant 1684 et elle à Laprairie le 25 novembre 1700.

Réf. : Le régiment de Carignan-Salières…, Marcel Fournier et Michel Langlois, 2014; Les Filles du roi… Yves Landry, 2013.

Antoine Francoeur, dit Brûlé, soldat.

Il est originaire d’Amiens en Picardie. Par contrat de mariage devant le notaire Pothier en date du 26 novembre 1701, il épouse Marie-Renée Cotnoir. Ils eurent 4 enfants dont 2 baptisés à Sorel. Veuf, il épouse Françoise Angélique Mélin et eut 7 enfants baptisés à Sorel.

Réf. Dictionnaire Jetté.

Vincent Beaumont et sa famille.

Il est né le 19 janvier 1642 à Bret, canton Chef-Boutonne, Niort, Poitou.
Son premier mariage célébré 13 novembre 1674 à Québec, Not. Becquet avec Marie Bougeant fut sans postérité. Le 27 octobre 1692, il épouse Marguerite Fâche et il eut 7 enfants.

Réf. Dictionnaire Jetté.

Guillaume David et sa famille.

On ignore son origine. Il fut confirmé le 1659 à Québec. Guillaume épouse Marie Armand vers 1656 aux Trois-Rivières. Ils habitent Sorel en 1674 où une de leurs filles y est baptisée.
En 1677 il passe en Nouvelle-Hollande. (New-York). Il retourne à LaRochelle en 1711.
(Contrat Notaire LePailleur)

Réf. Dictionnaire Jetté.

François Bénard et sa famille

S’y ajoutent :

Jean Casavant dit Ladébauche, soldat.

Jean est né à Auch, Gascogne, il a 32 ans au recensement de 1681 et est à Lavaltrie.
Le 27 avril 1681 il épouse Jeanne Charpentier, une sage-femme.

Réf. Dictionnaire Jetté.

Gilles Danjou,

Sur le recensement de 1681 il a 50 ans, il est domestique pour M. de Saurel. Témoin dans quelques transactions.
Il ne s’est pas marié.

Réf. Dictionnaire Jetté.

François Tourmante

Originaire de l’évêché d’Orléans, il a 13 ans au recensement de 1666 à Québec, Il fut domestique pour Jean-Baptiste LeGardeur à Québec puis de Jean Pelletier. Il fut confirmé à Sorel le 8 juin 1681. Il est cité à Sorel en 1687.

Réf. Dictionnaire Jetté.


Jean Lavallée, dit Petit Jean.

Jean Lavallée Il épousa vers 1671, à Sorel Marguerite Dusson (fille du Roy arrivée en 1670), 15 ans à Sorel. Vers 1694, sa veuve se remaria avec Charles Vanet.
Jean, soldat, habitant et menuisier fut tué par les Iroquois et enterré à Montréal le 12 juillet 1692. Il laissa 5 enfants. Il acheta un bœuf et une chaine pour enlever les souches, et associé à Paul Hus il eu des contrats, entre-autre pour le sieur Badaillac

Réf. Dictionnaire Jetté
Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.


Jacques Le Vallois,

Fils de Élie, procureur de la couronne de Juicq ou Matha dans la région de St-Jean-d’Angely
25 ans en 1694. Arrivé en 1684, soldat de la compagnie de Dumesnil, abjure le calvinisme le 9 avril 1685 à Québec. 6 enfants de Marie-Jeanne Couillard (veuve de Claude David), 10 enfants de Marie-Marguerite Carpentier. Il portait le nom de Joël Levallois qui deviendra Jacques après son baptême.

François Pelletier dit Antaya

Il est né le 30 avril 1649 à Sillery, le fils de Nicolas, charpentier et de Jeanne de Vouzy originaires de St-Pierre de Gallairdon, arrondissement de Chartes François épouse à Tadoussac en avril 1660, sans publication, une amérindienne, Dorothée qui est décédée à Québec le 13 avril 1661, sans postérité. Il eut 10 enfants de son second mariage. Au recensement de1867, il est à Québec, en 1681 il est à Dautré. Achat de la seigneurie de Dorvilliers ou Antaya ou Comporté à Philippe Gauthier de Comporté le 22 octobre 1965.

Pierre Salvaye

En 1629, la France était en guerre contre l`Espagne. Sous les ordres de Louis XIII et du Cardinal Richelieu, l`armée française envahit la Savoie et le Piémont. Ce dernier était parmi les petits états qui forment aujourd`hui l`Italie. Ils s`emparèrent de la ville de Pignerole (Pinerolo) et de sa forteresse qui protégeait l`accès au Piemont. Ils ont aussi capturé les villes de Salices et de Rivoli.

Le pape Urbain VII négocia avec la France et l`Espagne pour mettre fin à la guerre.
Suite aux traités de 1631 et de 1632, les villes de Mantoue et de Montferrat furent cédées au duc de Nevers et la France conserva l`état du Piémont jusqu`en 1696.

Le nom Piémont vient de l`italien, «pie di monte» (Pied des monts). C`était le domaine des ducs de Savoie. Ils furent proclamés rois quand le traité d`Utrecht obligea la France à céder ce territoire.

La ville de Pignerole est située aux pieds des Alpes, au sud-ouest de la ville de Turin.
Le ministre Fouquet qui avait dérobé des millions à la cour de France fut incarcéré dans la forteresse.  Un autre prisonnier célèbre fut «L`homme au masque de fer» que l`on considérait une menace au trône de France.

D`après le recensement de 1681, Pierre serait né vers 1650, le fils de Jean-Baptiste Salvaye, un capitaine et de Jacqueline Belle.

En août 1655, Pierre débarque au Canada. Il est soldat dans la compagne de Saurel qui fait partie du régiment de Carignan-Salières. Thomas-François de Carignan était le cinquième fils de Charles Emmanuel 1ier, duc de Savoie et Henri de Chastelard, sieur de Sallières était le cousin du Roi de France, Carignan est aussi d`origine du Piémont.

Quand le régiment retourne en Europe, Pierre demeure au Canada et en 1674, le Roi lui concède une seigneurie, soit une des Îles Saint-Pierre situées à l`embouchure du lac du même nom, près de Sorel. Son fils Antoine en hérita après avoir compensé sa mère et ses frères et sœurs.

En 1673, Pierre épousa Catherine Leroy, une «Fille du Roi» originaire de Paris. Ils eurent 6 enfants. Après son décès vers 1689, Catherine épousa Jean de Miray. Elle fut enlevée par les Iroquois puis délivrée par la suite. On ignore les circonstances et le lieu de la mort de Pierre, probablement en Nouvelle-Angleterre. Catherine est décédée à Montréal le 5 juillet 1731.

Réf. : Le pays des Filles du Roy…, Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier, 2013.





François Marceau
Jean Devaulx
Pierre Cellier dit Pasqualin
Mery Herpin
Hus Paul :
Originaire de Montigny, en Normandie.

Voir document ; Dynastie des Hus.

Péloquin François dit Crédit
Originaire de Niort, au Poitou.

Voir «Les Péloquin de la France à la Nouvelle-France» par Michel Péloquin dans « Le Carignan, Volume 2, numéro 3».

 

Source : Roland Plante, Courriel Saurelois

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