Courriel Saurelois
Une chronique sur l'histoire de Sorel
de Roland Plante

25 octobre, 2019

En collaboration avec :

Académie du Sacré-Coeur
Par Roland Plante

L'éducation et la formation scolaire sont des étapes marquantes de la vie. On ne peut mesurer l'influence d'une école dans l'histoire d'une ville comme Sorel, ni en illustrer tous les faits intéressants, ni en faire ressortir tous ceux qui lui ont fait honneur. Les textes qui suivent proviennent parfois textuellement, parfois abrégés des sources suivantes:
R,F. Vallier (Léopold Mongeau), f.c. "50 ans d'enseignement dans une ville de la Province de Québec’’,

R.F. Marius Marchand, f.c. 1960-1982, Transition et fermeture,
Procès-verbaux. Commission Scolaire de Sorel,
L'Echo de l'A.S.C,
Mme Wilfrid Morgan : Le Progrès du Richelieu,
M. Victor Cardin : Le Sorelois.
Les Frères de la Charité par l'intermédiaire de leur supérieur provincial, le R.F. Edouard Bolduc ont autorisé l'utilisation de leur documentation.
Roland Plante, membre de la S.H. Pierre de Saurel.


"Les débuts" :
A la demande du curé Jean-Baptiste Kelly de St-Pierre de Sorel, trois Frères des Écoles Chrétiennes prennent la charge d'une école de 80 élèves en 1849. Elle est installée en face presbytère de la paroisse Saint-Pierre de Sorel sur la rue George.

En 1868, une souscription au montant de 6,762.$ permet d'ouvrir un collège classique pour 350 élèves sur le site du centre Sacré-Coeur, au 105 de la rue Prince. L'évêché de St-Hyacinthe fournis les professeurs.

En 1869, la Commission Scolaire achète l'immeuble de la rue Prince pour dispenser des cours aux quelques 300 garçons de la région sous l'égide des Frères des Ecoles Chrétiennes. L'espace manquant, il faut trouver un autre emplacement. .Un terrain voisin du cimetière Protestant sur la Réserve Militaire est acheté au coût de 1.330.$. On y construit un superbe édifice que l'on nomme Collège Sacré-Coeur. Par la suite, les subventions venant à manquer, le collège est vendu aux enchères 13,050.$ .On y ouvre une école supérieure anglaise qui, par manque d'élèves ferma ses portes en 1888 et fut achetée en 1896 par les Frères de la Charité. Renommé le Mont-Saint-Bernard, ce collège privé de renom dispensa des cours de commerce et de sciences jusqu'en 1928, avant de devenir une maison de formation pour les religieux. L'édifice de la rue Prince mesure 95 pieds par 30, et s'élève sur trois étages .Il est confié aux Frères des Ecoles Chrétiennes.

Un logis est construit en 1881 puis s'ajoute l'aile de la chapelle en 1884.Les Frères sont remplacés par les Pères de Sainte-Croix en 1886, qui à la suite d'un différent avec la Commission Scolaire se retirent en 1909.Ref: Histoire de Sorel - Abbé A, Couillard-Després.

Contrat avec les Frères de la Charité" :
Le 28 juin 1909, en présence du notaire J.B.Théophile Lafrenière, le président de la Commission Scolaire de Sorel, le Dr Jean-François-Régis Latraverse et le Révérend Frère Philémon S'Papen, supérieur provincial, signent un contrat en vertu duquel les Frères dispenseront l'enseignement primaire au salaire de 250.$ par année par professeur.

"Organisation scolaire"
Le 15 septembre 1909, le collège rebaptisé l'Académie du Sacré-Coeur compte 500 élèves répartis dans onze classes, soit 45 par classe en moyenne. Le directeur le R.F. Nazaire Godau, originaire de Belgique est assisté des RR.FF. Hugon Berauday, vice-supérieur, Aristide Brousseau, conseiller, Justinien Bouchard, Euthym Desjardins, Josephat Brassard, Philéas Langlois, Xavier Plante, Adjuteur Favreau, Didier Forcier, Nathalan Neil, Victrice Turcotte, Claude Hébert et Georgien Nault.

En 1910, M.J.F. Normand, inspecteur d'école et les Commissaires MM. J.A.Proulx, Adélard, C. Trempe, Arthur Langlois et Louis-Sigebert Robitaille écrivent leur satisfaction pour la qualité de l'éducation et l'instruction.

Construction d'une annexe
Le 15 juin 1927, M. le président de la Commission Scolaire, Louis-Sigebert Robitaille et M.M. les commissaires J. Giguère et Lucien Hardy acceptent la soumission de M. Arsène Marchessault au montant de 67,800.$ pour l'annexe selon les plans de l'architecte Joseph Héroux, la chaufferie sera installée par M. Edouard Gauthier.

Fermeture du collège Mont-Saint-Bernard
L'annonce de cette nouvelle en juin 1922 inquiète les Sorellois.
Le R.F. Magnile De Ruysscher, supérieur provincial les rassure en affirmant que grâce à la formation de professeurs mieux préparés qui se fera au Mont-Saint-Bernard la Commission Scolaire pourra à l'avenir, rendre à la porté de tous, l'accès à l'instruction supérieure.

1928 - 1934
Organisation scolaire
Une septième et une huitième année du cours commercial sont ajoutées pour rencontrer les nouvelles demandes. Les 18 classes comptent 630 élèves. Outre la religion, le français, les mathématiques, l'anglais, le dessin, l'histoire et la géographie, le programme d'étude comporte l'enseignement de la dactylographie, de la sténographie, de la comptabilité et de la musique.



Fermeture

En date de 1982, la Commission Scolaire ferme sa plus vieille institution. La courbe démographique à la baisse et les économies a réaliser furent les raisons qui l'emportèrent sur les avantages pour les jeunes de vivre une année dans une école à dimension humaine, avec une approche basée sur les besoins individuels.

Depuis le 28 juin 1909, les Frères de la Charité en prenaient la direction et jusqu'en 1982, un des leurs, le Frère Marius Marchand, en était le directeur. De nombreux enseignants se sont succédé. Combien de jeunes de la région se réclamaient sous ses différentes appellations: Collège Sacré-Coeur, Académie du Sacré-Coeur, Ecole Supérieure du Sacré-Coeur, Ecole Secondaire du Sacré-Coeur, comme de leur Alma-Mater de 1909 à 1982.

Que de souvenirs, les chants de la chapelle, la foule dans la cour de récréation, la cloche qui appelle les enfants dans les rangs, la clameur qui sortait de la salle lors de l'annonce d'un congé, la multitude d'activités de tout genre formant les hommes de demain.

Des institutions disparaissent, d'autres en assurent la relève, ainsi évolue l'histoire scolaire.

"Heureux abri de notre enfance, à toi notre reconnaissance

Source : Roland Plante, Courriel Saurelois

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