Courriel Saurelois
Une chronique sur l'histoire de Sorel
de Roland Plante

17 novembre, 2018

En collaboration avec :

La grippe espagnole à Ste-Anne-de-Sorel
Recherches : Roland Plante

Une pandémie mortelle frappe le monde en 1918. La période d’incubation dura de 1 à 2 jours. Une personne décédait en dedans de 2 jours. Au Canada, on compta 50,000 morts dont 14,000 au Québec. M. Léonard Cournoyer relate comment son grand-père, M, Nazariste Salvail fut impliqué pendant cette pandémie.

Les entrepreneurs de pompes funèbres étaient débordés. Il y avait une pénurie de tombes.
À Ste-Anne-de-Sorel, les familles déposaient leurs morts devant l’entrée de leur maison.
M. le curé J.M.H. Phaneuf demande alors à monsieur Salvail de descendre jusqu’en bas de Ste-Anne avec sa charrette pour amener les corps sur le perron de l’église. Il était interdit d’y pénétrer. Aucune cérémonie ne fut célébrée à l’intérieur de l’église par crainte de répandre la maladie.

Après une brève bénédiction, il fallait enterrer aussitôt les morts. Dans le cimetière il n’y avait pas d’espace prévu pour une fosse commune. Monsieur Salvail qui y possédait un grand terrain, y fit creuser une fosse commune dans laquelle on empila les corps. Comme les proches ne pouvaient être présents, il était presque impossible d’identifier les défunts. Il n’y eu pas d’épitaphe. Quant à monsieur Salvail, il avait sa recette pour s’immuniser contre ce virus : l’eau de vie

Cette grande tueuse fit en 1918-1919 plus de victimes dans le monde que les deux guerres mondiales réunies. On l’appelait la grippe espagnole, car on croyait à tort qu’elle avait été ramenée dans des boîtes de conserve en provenance de l’Espagne. Le gin, les prières, la paraffine,, tous les moyens supposément efficaces ne viennent pas à bout de cette pandémie qui disparaîtra d’elle-même l’année suivante. Pas un coin du Québec n’est épargné. Seulement à Ste-Anne, la majorité des familles auront été touchées.

La Société de Généalogie «Les Patriotes de Sorel» a publié en 1999, un livre contenant en plus des baptêmes et des mariages, les décès de la paroisse. Ceux-ci sont classés par famille. Il est donc possible de retracer ceux qui sont décédés dans cette période.

Source : Roland Plante, Courriel Saurelois

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