Courriel Saurelois
Une chronique sur l'histoire de Sorel
de Roland Plante

14 mai, 2018

En collaboration avec :

Contrats pour l’énergie nucléaire exécutés par Sorel Industries Ltd vers 1960

Sorel a participé de deux façons à cette nouvelle technique servant à produire de l’énergie à partir d’une réaction nucléaire. Une des composantes d’un réacteur comprend une grande quantité de tubes en acier inoxydable. Ces tubes sont montés dans une plaque d’acier sur le réacteur. Pour produire de l’énergie, on insère des barres en uranium dans ces tubes. La réaction radioactive ainsi produite est transformée en énergie. Sorel Industries et Crucible Steel ont laminé les lingots d’uranium et produit les cylindres en acier inoxydable pour y insérer l’uranium

Transformation de lingots d’uranium en des barres

Pour produire le combustible, soit l’uranium ; on débute en recueillant le minerai. Il est raffiné, fondu et coulé dans des lingots. Ces lingots sont par la suite réduits en barres. Sorel Industries disposait d’un laminoir à barres . L’Énergie Atomique du Canada avec le personnel local organisa des installations de chauffage dans un bain de sel, de roulage et de disposition du matériel sous de sévères contrôles de sécurité tout en assurant la santé et la sécurité du personnel. Les contrats étaient exécutés sur des périodes d’environ trois mois. Le contrôle de la qualité et du procédé était assuré par le chef métallurgiste monsieur Gaëtan Lavallée, Ingénieur métallurgiste en collaboration avec l’usine de Chalk Rivers.

Un laminoir est utilisé pour y réduire le diamêtre de lingots en uranium aux Forges de Sorel, anciennement Sorel Industries Limited. La barre passe 26 fois entre les rouleaux, diminuant le diamêtre de 11 pouces à 2.5 pouces. Depuis ce temps, les laminoirs sont automatisés, rendant le travail moins pénible. Sur la photo, on roule de l’acier.

Seul le personnel autorisé pouvait pénétrer dans la zone où les opérations tenaient lieu. Cette dizaine d’hommes devait se dévêtir, changer de local pour se revêtir de combinaisons, masques, lunettes, casques, gants et bottines afin de se rendre sur les postes de travail.

À la fin des opérations, ils laissaient leurs vêtements de travail pour revêtir les leurs. Ces équipements étaient lavés chaque jour. Les lieux de travail étaient nettoyés constamment et les résidus furent expédiés dans les sites de l’Énergie Atomique du Canada.

Il était interdit d’y manger et de fumer. Des échantillons d’urine pour évaluer s’il y a eu de l’absorption de radioactivité étaient pris pendant et après le contrat. L’auteur de ces lignes représentant le laboratoire métallurgique assurait les contrôles des températures pendant le chauffage et le laminage.

Production de tubes qui composent le réacteur

La production de ces composantes passe par plusieurs étapes dans l’usine soreloise qui possédait les équipements et la technologie.

1. La sélection du matériel et des minéraux pour la fonte, le raffinage et la mise en lingot d’un acier inoxydable qui a la propriété de pouvoir être trempé.
2. Le chauffage à 2,200 F fahrenheit et le forgeage de ces lingots selon les dimensions demandées sous des presses hydrauliques de 5,000 et de 2000 tonnes sous ma direction.
3. Après le refroidissement, les barres sont usinées ce qui comprend le perçage du trou dans lequel sera introduit l’uranium.
4. Les barres sont chauffées et trempées dans un bain. (voir photo)
5. De sévères tests physiques, mécaniques et une inspection à l’ultra-son assurent le respect des normes de qualité des pièces. Ces pièces sont alors expédiées aux clients.


Sur cette photo, on voit le dessus du réacteur et les tubes dans lesquels seront insérées les barres en uranium pour produire l’énergie.
Roland Plante, Octobre 2009.

 

Source : Roland Plante, Courriel Saurelois

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

------------------------

------------------------

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés
© 2000-2018