CAAMORA : SHE (2008)

C’est l’Œuvre magistrale de Clive Nolan, illustre claviériste et compositeur, connu de tous les amateurs de Rock Progressif pour son travail avec Arena et Pendragon entre autre. Ici il y va de son projet le plus ambitieux de sa carrière et vraisemblablement le plus réussi également. C’est sous la forme d’un double album concept que se présente cet opera de rock progressif inspiré d’un roman de H. Rider Haggard (She).En fait, il s’agit de l’histoire de deux explorateurs en Afrique qui découvrent des peuplades et tribus sousterraines dirigées par une reine mystérieuse et imprévisible .Clive Nolan se voit crédité de la presque totalité du travail, c'est-à-dire autant la composition des textes que de la musique.

Cependant la belle surprise est sans contredit cette découverte en la personne d’Agnieszka Swita, superbe chanteuse Polonaise qui personnifie la reine. Outre cette révélation, aux voix nous pouvons reconnaître Alan Reed (chanteur de Pallas) dans le rôle d’un explorateur, l’autre étant personnifié par Clive Nolan lui-même. Il y a aussi Christina Booth (Magenta) qui nous offre aussi de très bonnes prestations vocales. Pour ce qui est des musiciens on peut distinguer entre autre John Jowitt (I.Q.) à la basse et Hugh McDowell (Electric Light Orchestra) au violoncelle.

Avec un tel line-up et connaissant tout le talent de Clive Nolan il faut admettre que l’œuvre a de quoi nous faire saliver et pour cause. A l’écoute, pendant plus de deux heures(oui! deux heures!) deux mots me viennent à l’esprit : GRANDIOSE et INTENSE. Sur certaines pièces, l’ambiance qui se dégage et la voix de cette merveilleuse découverte n’est pas sans me rappeler le feeling de « My winter storm » de Tarja Turunen. A l’image d’Arjen Lucassen (Ayreon), Clive Nolan nous offre ici un joyau exceptionnel en cet opera-Prog.

Il n’est nullement mon intention de confronter ces deux maîtres car chacun se distingue à sa façon, Lucassen étant plus orienté Prog-Métal. Je veux tout simplement démontrer qu’en ce début 2008, deux surprises de taille retiennent notre attention : « SHE » et « 01011001 »,deux opera-rock double durée.

Ces deux boulimiques de la musique constamment à la recherche de la perfection ont en commun ,outre leur talent respectif,une aptitude certaine à très bien s’entourer autant de vocalistes que d’instrumentistes.

Évidemment,avec deux heures et plus de contenu, plusieurs écoutes seront nécessaire afin de bénéficier de toutes les subtilités et de toute l’intensité inhérente à cet œuvre. Par contre,l’excercice en vaut la peine croyez-moi. Pas surprenant que plusieurs critiques dont moi-même donnent un 10/10 à Caamora.

Amateurs de voix, amateurs d’opera-rock, amateurs de perfection musicale, tentez l’expérience ultime.

Réjean Charbonneau
La Filiere Progressive


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