Le Festival de musique
classique en a fait vibrer plus d'un!
par Marilyne Champagne - Journal Les 2 Rives «collaboration
spéciale»
Plus de 285 jeunes passionnés de
musique classique, âgés entre 5 et 25 ans, ont envahi le
centre-
ville
de Sorel, le week-end dernier, à l'occasion du 3e Festival de
musique classique du Bas-Richelieu tenue sous la présidence
d'honneur de la chef de chœur et d'orchestre de renommée
internationale, Agnès Grossman. Cette initiative de la Chambre
de commerce et d'industrie Sorel-Tracy, en collaboration avec
la Société de développement commercial du Vieux-Sorel, aura
encore été à la hauteur de sa réputation : un festival de très
haut calibre, réunissant les meilleurs musiciens du Québec
offrant des prestations dignes des plus grands.
Plus de 15 000 $ en prix et bourses ont été offerts cette
année en prix aux jeunes qui se sont démarqués. Dix jeunes ont
mérité les plus grands honneurs lors du récital-gala qui a eu
lieu dimanche soir à la salle Georges-Codling. Le jeune
violoncelliste Stéphane Tétrault (à gauche) s'est
classé premier au concours remportant à la fois le prestigieux
prix Oliver-Jones et le grand prix qui comprend un système de
son
radiophonique Cambridge haute fidélité d'une valeur de 2000 $
offert par Jazz-O-Rama, en plus de 750 $ en argent, et
le prix du jury Henri-Brassard d'une valeur de 200 $. Enfin,
l'ensemble de musique de chambre de Stéphane Tétrault, la
quintette Stadler, a obtenu le premier prix de 1000$. "C'est
un phénomène de la nature. On voit ça rarement!", de déclarer
Serge Mercier, président du comité organisateur de cette 3e
édition. Le prix Joseph-Rouleau, qui récompense la deuxième
position, a été remis à la pianiste Yihan Wei, qui a également
reçu une bourse de 450 $ et une participation au camp musical
de Orford. Enfin, c'est Isabelle David, également pianiste,
qui s'est taillé une troisième place remportant le prix
Agnès-Grossmann et 350 $ en argent en plus de recevoir un
porte-documents.
Du côté du Bas-Richelieu, Rachel Doyon, investigatrice du
festival, a tenu à souligner la belle
performance des musiciens de la région. Ils étaient au total
une trentaine : "Les jeunes du Bas-Richelieu ont extrêmement
bien réussi. On a de beaux joyaux ici et on peut en être
fiers." En effet, le clarinettiste sorelois Frédéric
Chalifoux (à droite) a mérité la quatrième place, en plus
d'une bourse de 400 $ et d'une inscription au camp musical de
Forget.
Les autres finalistes ont, quant à eux, reçu des inscriptions
à d'autres camps musicaux reconnus, dont ceux du comme ceux
des Laurentides, de la Lanaudière et d'Asbestos, d'une valeur
allant de 500 à 1000 $, ainsi que d'autres bourses en argent.
Selon Serge Mercier, on remarque que le calibre des
participants est de plus en plus élevé, tout comme le nombre
de jeunes qui se sont inscrits, passant de 165 à la première
édition à 285 pour cette année. Ce dernier a aussi rappelé
l'excellent travail qui a été accompli par le comité
organisateur et l'équipe de bénévoles, si on tient compte du
nombre important de personnes qu'il a
fallu
gérer. Il a aussi mentionné les parents extraordinaires sur
lesquels ces jeunes peuvent compter.
L'un des événements fort appréciés du festival de cette année
a été le concert-bénéfice qui s'est tenu samedi, également à
la salle Georges-Codling. La première partie a été assurée par
l'Orchestre à cordes junior de la Montérégie, sous la
direction de Nicole Lauzière, qui compte 35 jeunes musiciens
sur scène âgés entre 9 et 15 ans, dont le Sorelois Charles
Manning. Cette première partie a été fort appréciée. "Ce fut
une très belle prestation et on peut saluer la justesse dans
le jeu des jeunes musiciens", a souligné M. Mercier en
entrevue. En deuxième partie, Guillaume Martineau (à
droite), pianiste et lauréat 2004 du prix Oliver-Jones du
Festival de musique classique du Bas-Richelieu, a su émouvoir
les spectateurs et a même mérité de ceux-ci une ovation.
Enfin, le Quatuor Alcan (à gauche), une formation de
musique de chambre fort connue, a fait encore la preuve que sa
réputation est à la hauteur de son talent. "Ce fut comme la
rencontre du monde des alumineries et celui des aciéries : des
plus explosifs!", a déclaré M. Mercier. Et de poursuivre Mme
Doyon : "Les gens ont été surpris par la qualité du spectacle
et ils ont extrêmement apprécié leur soirée."
Quand
les meilleurs se rencontrent
D'autre part, c'est plus de 650 pièces de musique, de 29
catégories différentes en fonction de l'âge et de l'instrument
joué, qui ont été jouées durant ces trois journées. Dans
chacune des catégories d'âge, trois participants ont mis la
main sur une bourse : 100 $ pour la première place, 50 $ pour
la seconde et 25 $ pour la troisième. Outre ces prix, les
musiciens ont la chance d'être évalués par des juges de
qualité et de participer ensuite à des classes de maîtres. Aux
dires de M. Mercier, c'est un volet particulièrement formateur
dont l'apport est inestimable pour les jeunes musiciens et qui
a été, en ce sens, fort apprécié de ceux-ci. En effet, ce
n'est pas tous les jours qu'on peut travailler une pièce avec
des sommités dans son domaine! "C'est un coup de main pour
grandir", estime-t-il. Du côté des juges, ceux-ci ont salué la
convivialité et le côté chaleureux de l'événement, a confié
Rachel Doyon.
Enfin, notons que le festival, en plus d'attirer dans la
région les meilleurs talents du Québec, a contribué encore
davantage au rayonnement de la région et a permis à plusieurs
commerçants et restaurateurs sorelois de faire des petites
affaires d'or au cours de la dernière fin de semaine.
Lien de photos de Philippe
Manning :
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