Les Flower Kings de retour au Québec

9 mai 2003 - Suite à la sortie du dernier Flower Kings,"Unfold the future", un double album studio totalisant pas moins de 140 minutes, nous avons la chance de voir ou de revoir ce prolifique groupe suédois dans le cadre de leur tournée "Unfold the future american tour". Ce groupe-phare du mouvement progressif actuel offrira deux prestations en sol québecois, en juin, soit le 25 à Québec et le 26 au Café Campus à Montréal. 

Pour faire le point sur ce dernier disque des F.K., disons qu'il s'agit d'un album consistant et diversifié ou les influences jazz, gracieusetés du nouveau batteur Zoltan Csorsz et du bassiste Jonas Reingold viennent nous surprendre à plusieurs reprises tout au long de l'album. Par exemple , la pièce "The devil's dance school" verse dans un jazz indéniable où la trompette s'en donne à cœur joie, très bien secondée par la basse punchée de Jonas Reingold qui, à mon grand bonheur, s'implique de plus en plus au sein du groupe. D'ailleurs, tout l'album témoigne ici et là de plusieurs surprises démontrant que ce groupe se renouvelle constamment et contribue ainsi à élargir de façon brillante les horizons du progressif. La pièce qui ouvre l'album "The truth will set you free", d'une durée de 30 minutes, vaut à elle seule l'investissement. Une longue suite où encore une fois le son de la basse Fretless de Reingold donne davantage d'éclat à la musique des F.K. 

Le bassiste des Flower Kings Jonas Reingold en compagnie de Réjean Charbonneau

Il est vrai que cette pièce nous rappelle le Yes des meilleures années mais cela, le groupe l'assume maintenant totalement et, selon moi, on peut d'ores et déjà parler du style Flower Kings proprement dit car ils le méritent amplement. Il y a aussi sur ce disque quelques titres expérimentaux et improvisés, ce qui est quand même logique chez un groupe en évolution permanente. Je pense ici à "Soul Vortex" et "Christianopel". La pièce "Devil's Playground", qui elle conclut l'album, nous propose près de 25 minutes de pur prog. aux teintes parfois jazzy et ce, juste à point sans oublier quelques passages plutôt excentriques et imprévisibles. 

Après l'écoute d'un tel album et d'une multitudes d'autres que je découvre sans cesse, je constate avec émerveillement que le mouvement progressif s'épanouit pleinement et ce, à la grandeur de la planète. Il est grandement temps de se laisser transporter par cette vague et, une bonne façon de se mouiller est tout simplement de laisser la musique des F.K. dériver à nos oreilles le 25 juin au Café Campus. Pour ma part, il s'agira de mon troisième rendez-vous avec ce groupe suédois.

Réjean Charbonneau

 

vendredi 09 mai 2003