LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 17 novembre 2015 10:20

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NÉCROLOGIE

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Robert
Barberis-Gervais

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L'opinion exprimée dans le cadre de cette chronique, est celle de son auteur
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mardi 17 novembre 2015

Denis Coderre, tous les jours aux nouvelles
par Robert Barberis-Gervais

Vous l'avez sans doute remarqué, le maire de Montréal passe pratiquement tous les jours aux nouvelles de TVA-LCN, Radio-Canada-RDI. En plus de son émission hebdomadaire à TVA.

Je me suis amusé à noter ses apparitions successives. Les sujets traités vous rappelleront des souvenirs, dix jours de suite. Devant les caméras.

1- Le col bleu Denis Coderre détruit la dalle de béton devant accueillir les boites postales.

2- Le lendemain, Denis Coderre explique que c'est un geste symbolique et politique.

3-Le lendemain, il parle encore de Postes Canada qui ne respecte pas les municipalités et qui veut faire disparaître le courrier livré à domicile. Tout le monde comprend qu'il attaque le gouvernement Harper.

4- Le retour du Baseball à Montréal, est-ce possible?

5- Les chevaux qui tirent des calèches dans le Vieux-Montréal.

6- Les taxis et la concurrence de Uber.

7- Le nouveau chef de police de Montréal.

8- La carrière Miron, futur Central Park.

9- Les demandes de Montréal aux partis fédéraux.

10- Rencontre avec Justin Trudeau.

Le dossier des 8 millions de litres d'eaux usées lui a fait battre tous les records de visibilité télévisuelle. Quand on pense que Jean Drapeau, pendant sa longue carrière de maire, passait deux, trois fois par année à la télévision et encore.

A quoi je veux en venir? A ceci. Denis Coderre ne fait pas que la promotion de la ville de Montréal. Il fait de la politique libérale. Ainsi, sur la question des eaux usées, en pleine campagne électorale fédérale, il a attaqué violemment les conservateurs parce qu'ils n'ont pas autorisé le versement des eaux usées dans le fleuve St-Laurent à la date demandée par Montréal. Et même après la défaite des conservateurs, au moment de l'autorisation donnée par la ministre libérale, il a continué à narguer les conservateurs. en disant qu'il y en a qui croient à la science.

Par ailleurs, la campagne de Denis Coderre contre les boîtes postales avec son show de démolition d'une dalle en ciment visait directement le gouvernement Harper. Tout le monde comprenait que c'était les méchants conservateurs qui voulaient éliminer la livraison du courrier à domicile.

Dans tout ce qui a contribué à la victoire des libéraux fédéraux, il faut inclure les interventions répétées et spectaculaires de Denis Coderre contre les boîtes postales et sur les eaux usées qui visaient à faire mal paraître le gouvernement conservateur de Stephen Harper. Le maire de Montréal fait souvent de la politique. Le fait qu'il passe pratiquement tous les jours aux nouvelles lui donne une visibilité qu'il utilise à ses fins politiques.

Quand ça va se corser au moment des élections provinciales, va-t-il en profiter pour s'opposer à ceux qui n'ont pas ses idées sur le Canada? Se comportera-t-il comme le fédéraliste inconditionnel qu'il a toujours été et qu'il sera toujours? Comme le partisan du statu quo et le porte-parole de sa base électorale: les anglophones et les allophones anglicisés? J'ai bien peur que oui.

Quand il est descendu dans le trou de l'intercepteur, Jean Lapierre a dit que « trop c'est comme pas assez». On savait que Denis Coderre était un homme de terrain: il est maintenant un homme de sous-terrain. Il a souligné qu'il n'était pas comme ceux qui passent à la télévision pour avoir trente secondes de gloire. Lui, il veut ses trois minutes de gloire chaque jour aux nouvelles. Revêtu d'un costume digne des «Têtes à claques», les odeurs se dégageant de l'égout lui ont fait dire que ces odeurs sont moins pires que ce que l'ont sent parfois en politique. On voit qu'il n'a pas oublié le scandale des commandites.

Denis Coderre fera sûrement l'objet d'un sketch lors du prochain Bye Bye. Je n'aimerais pas être à la place du scripteur: sur Denis Coderre, il va avoir tellement de matière à loufoqueries, qu'il pourrait passer tout un Bye Bye uniquement sur le maire de Montréal.

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
mardi 17 novembre 2015
barberis@videotron.ca

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