Intervention nuisible du fédéral à Longueuil

par Robert Barberis-Gervais

Prétendant avoir juridiction parce qu'une certaine quantité de  diesel s'est déversé dans le fleuve St-Laurent, Environnement Canada a empêché des experts d'avoir accès à la source d'eau pour vérifier si elle était potable et retardé d'au moins deux heures le processus de retour à la normale à Longueuil.

Peu importe la technicité selon laquelle le fonctionnaire d'Environnement Canada aurait mis les scellés ou pas, le fait est que son intervention a été nuisible.

Il fallait voir, vers midi,  en direct à la TV, la mairesse  de Longueuil Caroline St-Hilaire et la  ministre de la Sécurité publique Lise Thériault déplorer vivement l'intervention du fédéral qui a empêché les fonctionnaires municipaux et provinciaux de faire leur travail pendant deux heures et ce, dans une situation de crise. Lise Thériault, en direct, a    dit qu'elle interviendrait auprès du ministre fédéral Steven Blaney pour qu'il mette fin au zèle intempestif et nuisible des fonctionnaires d'Environnement Canada.  Le ministre Steven Blaney a rappelé à l'ordre les fonctionnaires fédéraux, l'accès à la station de pompage a été assuré et le travail de vérification   de la qualité de l'eau a repris.

Voyons ce qu'a écrit Annabelle Blais dans «La Presse» du 16 janvier 2105.

«Vendredi midi, la mairesse Caroline St-Hilaire et la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault avaient dénoncé l'installation de scellés et le fait que la Ville n'avait plus accès à sa source d'eau.

C'est à cette station que la fuite de diesel s'est produite mercredi. La Ville affirmait qu'elle ne pouvait plus effectuer des analyses qui auraient permis de lever l'avis de consommation d'eau en raison de l'intervention du gouvernement fédéral.

«Des fonctionnaires d'Environnement Canada sont débarqués au centre de pompage de Longueuil pour lire les droits à notre employé et installer un scellé», avait expliqué Mme St-Hilaire, vers midi.

Selon le directeur général de la Ville de Longueuil, Michel Veilleux, les fonctionnaires ont expliqué à l'employé qu'il devait effectuer des «vérifications».  (En vain. ndlr)

(…)Dans l'heure qui a suivi ces déclarations, la mairesse a déclaré que le ministère avait retiré les scellés.

Puis, peu après 16 heures, la mairesse a précisé sa première déclaration sur Twitter : «Environnement Canada a mis sous scellé et  saisi un équipement de l'usine en plus de verbaliser le responsable des opérations de l'usine».

Mme St-Hilaire maintient toutefois qu'Environnement Canada a suspendu les travaux de décontamination à l'usine de filtration de Longueuil pendant plusieurs heures.» (fin de la citation)

Il fallait voir en direct à la TV le mécontentement, le désarroi  et même la colère de la mairesse St-Hilaire et de la ministre Thériault pour saisir l'aspect nuisible de l'intervention  d'Environnement Canada. Comme j'en ai été témoin et qu'il est probable que tel n'a pas été le cas pour la majorité des citoyens du Québec, j'ai trouvé utile de revenir là-dessus.

On ne soupçonnera pas certes la libérale Lise Thériault d'être contre le gouvernement fédéral.

Par ailleurs, comme citoyen du Vieux-Longueuil, je n'ai jamais manqué d'eau potable puisque des bouteilles d'eau de source étaient facilement accessibles, dans mon cas, au parc St-Charles sur la rue Châteauguay où le service était rapide et impeccable.

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil, lundi 19 janvier 2015
barberis@videotron.ca