LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 10 mars 2014 18:17

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Robert
Barberis-Gervais

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lundi 10 mars 2014

Les vraies affaires pour les libéraux

par Robert Barberis-Gervais

« Ensemble, on s’occupe des vraies affaires » : c’est le slogan du Parti libéral. Pour les libéraux, c’est quoi les vraies affaires ? C’est le ministre Whissell que en plus d’être ministre est propriétaire d’une compagnie d’asphalte. C’est le ministre Tomassi, qui donne des permis de garderies en échange de dons substantiels à la caisse électorale du Parti libéral. C’est Jean Charest qui est obligé d’avouer que le Parti lui donne un salaire de 75,000$ par année depuis dix ans suite à une enquête de Patrick Bourgeois sur son train de vie qui dépasse de beaucoup son salaire de premier ministre comme le suggère Réjean Tremblay dans la série télévisée de fiction « Les jeunes loups ». Il n’a jamais été prouvé que c’était seulement 75,000$. Les vraies affaires, c’est de se demander combien a reçu Jean Charest quand il a quitté Ottawa pour Québec de la part des hommes d’affaires qui l’ont invité à le faire.

Les vraies affaires, c’est de savoir combien d’argent a été versé dans la caisse électorale du Parti libéral par les entrepreneurs et les ingénieurs qui ont obtenu des contrats du Ministère des transports à un coût supérieur de 30% suite à de la collusion ou à des extras qui sont des formes de corruption. Si vous en doutez, lisez le rapport Duchesneau.

Les vraies affaires, c’est de donner des permis d’exploration du pétrole sur l’île d’Anticosti pour une somme dérisoire. C’est de donner en catimini des permis d’exploration du gaz de schiste dans la vallée du St-Laurent. A partir de ces exemples, on constate que le Parti libéral est le parti de l’économie, de l’économie au bénéfice d’intérêts privés. Quand j’entends les commentateurs et les journalistes comme Michel C. Auger ou Alec Castonguay dire avec le plus grand sérieux que le Parti libéral est le Parti de l’économie, je me dis « quels farceurs ! ». Ils sévissent à Radio-Canada ces anti-PQ, ces anti-Charte, ces placotteux fédéralistes insignifiants qui attendent le retour de l’abrasive Chantal Hébert, membre de la Fondation Trudeau, aux Coulisses du pouvoir.

Les vraies affaires est un calque de l’anglais « the real thing ». Pour le Parti libéral de Philippe Couillard, la langue française qui est fragilisée dans la grande région de Montréal, c’est un faux problème. L’envahissement de la religion dans la fonction publique sous forme de signes religieux ostentatoires, c’est un faux problème. La vraie affaire, c’est de garder l’appui électoral des anglophones et des allophones. Alors laissons-les parler anglais tant qu’ils le veulent et laissons les femmes musulmanes porter le voile partout et en tout temps même quand elles sont des employées de l’Etat qui doit être neutre et laïc.

Les vraies affaires libérales, c’est la collusion et la corruption que la commission Charbonneau montrera… après les élections. C’est la promotion systématique d’intérêts privés au détriment de l’intérêt général. C’est ce que le régime Charest a été : un régime toxique qui a affaibli le Québec. Philippe Couillard le sait puisqu’il en a été le complice. C’est pourquoi, il veut qu’on oublie le passé. Le présent et l’avenir seuls l’intéressent.

Le passé, c’est la préparation de son passage au secteur privé alors qu’il était ministre de la santé. C’est son stage en Arabie Saoudite pour des avantages uniquement financiers. C’est son amitié avec Arthur Porter. Son passé récent, c’est le congédiement de Fatima Houda-Pépin qui affirme avoir refusé une limousine, celle que le Dr Barrette veut obtenir dans LaPinière.

Le présent de Philippe Couillard, c’est la démagogie des emplois perdus comme l’a expliqué Pierre Fortin et de l’épouvantail du référendum. C’est l’imposture de sa tentative d’adopter un langage populaire qui sonne vulgaire dans sa bouche de chirurgien du cerveau. C’est le ton du matamore qui fanfaronne pour impressionner ses candidates féminines qui applaudissent devant sa soudaine virilité.

« Vous allez voir ce que vous allez voir. Je veux être premier ministre. Je déteste ce parti qui, depuis des décennies, dit que les Québécois sont fragiles et faibles et que tous nos problèmes sont causés par les autres, le gouvernement fédéral, les autres provinces, les étrangers. » Il ajoute, contradiction flagrante, que l’économie du Québec est en crise. Contradiction en effet car comment peut-on dire dans la même phrase que les Québécois sont forts et ont une identité forte et que leur économie s’en va à la catastrophe. Et il promet 250,000 emplois en cinq ans, plus modeste que Robert Bourassa qui, lui en 1970, promettait 100,000 emplois en un an.

Il faut vraiment être anglophone ou anglophile pour être impressionné par ce pétage de bretelles. Philippe Couillard en effet s’occupe de leurs affaires. Pour eux, « he is the real thing ». Les francophones ne devraient-ils pas se demander pourquoi ces anglophones et allophones votent massivement pour le Parti libéral et lui assurent à chaque élection au moins 25 comtés ?

Depuis la venue de Robert Bourassa à la tête du Parti libéral avec l’aide de Paul Desrochers et de la famille Simard, depuis les fausses habiletés du gringalet nageur, ce tricheur qui avait peur que la GRC révèle les secrets de sa vie privée, ce naufrageur qui a émasculé le peuple québécois en passant par Jean Charest, le corrompu corrupteur aux centaines de nominations partisanes à coups de post-its jusqu’à Philippe Couillard, le phony matamore qui projette sa toxicité sur l’adversaire, je déteste le Parti libéral qui carbure aux intérêts privés et qui est viscéralement incapable d’agir dans l’intérêt général du peuple québécois.

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 10 mars 2014
barberis@videotron.ca

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