LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 08 mai 2013 11:59

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NÉCROLOGIE

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Robert
Barberis-Gervais

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L'opinion exprimée dans le cadre de cette chronique, est celle de son auteur
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mercredi 08 mai 2013

A Radio-Canada-RDI et TVA-LCN
Une nouvelle façon de déformer l’information ?

par Robert Barberis-Gervais

Sauf erreur et à moins qu’une nouvelle théorie de l’information ait vu le jour à notre insu, il est universellement admis qu’ils faut faire une nette distinction entre l’information et l’éditorial. Faire de l’information, c’est rapporter les faits sans les accompagner de commentaires qui font interférence. Pour compléter l’information mais à un tout autre niveau, on peut exprimer des opinions ou des jugements ou, si vous voulez, faire de l’éditorial. Il doit y avoir un cloisonnement entre ces deux manières de s’exprimer. Si vous les mêlez, il y a une déformation de l’information et cette déformation est fâcheuse pour ne pas dire fâchante.

On en a eu un exemple frappant lundi le 6 mai lors de l’annonce par les ministres Marceau et Ouellet de la nouvelle politique des redevances minières et indirectement du développement du Grand Nord. Il y avait là de l’information à donner. Or cette information a été brouillée parce qu’elle a été présentée comme étant un autre exemple du non-respect par le gouvernement Marois de ses promesses électorales sur la question des redevances minières.

Or, cette approche est de l’éditorial et en plus, ça s’adonne que c’est le point de vue des diverses oppositions libérales, caquistes et khadirienne-david. C’est devenu un sport national à l’Assemblée nationale comme dans les divers médias de reprocher au gouvernement Marois de ne pas respecter ses engagements électoraux, en somme, de reculer sur tout, ce qui est évidemment faux.

Radio-Canada et TVA auraient pu et auraient dû présenter tout simplement la nouvelle politique sur les redevances minières point à la ligne. Cette politique comprend beaucoup de points positifs et présente des progrès notoires par rapport à celle des libéraux. Or cette information à laquelle nous avions droit a été brouillée par un point de vue éditorial soulignant qu’encore une fois le gouvernement Marois avait brisé une promesse. Un autre brouillage de l’information s’est produit quand on a souligné plus ou moins pesamment qu’il y aurait eu des désaccords entre les ministres Marceau et Ouellet et que celle-ci a dû faire des compromis (et reculer… tiens, voilà un autre recul !).

Somme toute, je crois que la nouvelle politique de redevances minières est une bonne politique. C’est ce que le ministre des finances Nicolas Marceau a eu l’occasion d’expliquer calmement et clairement à Sophie Thibault à TVA. Celle-ci a commencé l’entrevue avec l’idée de promesse non tenue mais a donné la chance au ministre de parler de la baisse de 25% de la valeur des matières premières. Il fallait en tenir compte. Contrairement à la picosseuse Anne-Marie Dussault qui est incapable de faire de l’information avec ses questions fleuves traînantes et ses objections répétées même après avoir obtenu une réponse satisfaisante, Sophie Thibault s’est comportée en véritable professionnelle de l’information.

Quant à Jean Lapierre qui est intervenu sur le sujet, il ne fait ni de l’information ni de l’éditorial. Il jacasse et tombe dans le pittoresque approximatif libéral. C’est du sensationnalisme du même niveau que Richard Martineau et Patrick Lagacé. Il faut voir avec quel mépris Jean Lapierre parle de Martine Ouellet.

Devant cette pollution médiatique où tout ce que fait le gouvernement Marois est mauvais, où le verre est toujours à moitié vide, où information et éditorial sont constamment mêlés, comment s’étonner que même si on ne peut se fier aux chiffres de CROP-La Presse, on répande l’idée que la population est insatisfaite du gouvernement Marois.

Quand dans une société donnée, il faut être un retraité à temps plein comme je le suis et en plus passionné de politique pour avoir le temps de constamment rectifier les messages que transmettent les médias sur les actions du gouvernement Marois, on peut se demander dans quelle démocratie on vit. J’ai déjà dénoncé l’acharnement des journalistes, des commentateurs et des éditorialistes contre le gouvernement Marois. Ils sont tellement contre l’indépendance du Québec qu’ils en sont injustes et partiaux systématiquement. Cela est insupportable. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il en est aussi ainsi parce que le chef du gouvernement est une femme. Ce serait une forme hypocrite de sexisme.

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
mercredi 08 mai 2013
barberis@videotron.ca

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