LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : dimanche 21 octobre 2012 11:40

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dimanche 21 octobre 2012


Projet du Marché Richelieu - NON MERCI!


par André Mandeville
 

Le 17 juillet 2012, plus de 1,277 personnes se sont déplacés, en pleine période de vacances et de canicule, pour signer le registre de demande d’un scrutin référendaire « concernant l’exécution de travaux de rénovation et d’amélioration de l’enveloppe du bâtiment … du Marché Richelieu du Vieux-Sorel et, autorisant à ces fins,  un emprunt de 1 400 000 $ ».

 

Quelle surprise! Un vrai cauchemar! Fin juillet, tous les organismes et porte-étendards (CLD, SDAC, l’Office du tourisme, la Chambre de commerce, le Comité de citoyens pour un référendum, Jacinthe Sirois de Recyclo-Environnement, les conseillères Bastiani et Lacombe-Gauthier, et les anciens maires Émile Parent et Marcel Robert et j’en passe), se lèvent en tant que grands défenseurs de la démocratie et de la transparence pour implorer le Conseil municipal de Sorel-Tracy de tenir un référendum.  

 

Où étaient-ils quand la MRC a voulu donné un contrat de 20 ans à SDD Conporec, sans appels d’offres,  qui aurait coûté tout près de 100 000 000 $ de plus aux contribuables de la région si nous ne nous étions pas levé contre cette abomination ? Et on nous parle de transparence !

 

Où étaient-ils le 17 juillet dernier ? Pourtant, c’est à ce moment qu’ils auraient dû apposer leur signature sur le registre; c’est la façon d’agir pour demander un référendum. Vous ne saviez pas qu’une pétition ne fait pas partie du processus ?  Ah! Démocratie quand tu nous tiens.

 

N’eût été de ce résultat sans équivoque, nous ne les aurions jamais vu déchirer leur chemise et « s’époumoner » pour solliciter un référendum sur ce projet.

 

Depuis ce temps, ils accaparent de grands espaces dans les médias écrits et parlés pour convaincre les citoyens que nous sommes des méchants, que nous disons NON à tout, que nous ne sommes qu’un groupuscule, que nous doutons de la gestion d’Azimut diffusion et que nous sommes contre la culture et le développement économique. Ne leur en déplaise, nous sommes tout comme eux, pour la vertu mais pas à n’importe quel prix.

 

Ils nous jurent qu’il n’y aura pas de dépassement de coûts, qu’il faut faire abstraction de la gestion, que le passé est garant de l’avenir et principalement, que l’emprunt est déjà inclus dans notre compte de taxes 2012.

 

Madame Bastiani et les autres élu(e)s pour le OUI, lorsque vous avez adopté le plan triennal d’immobilisations(en espérant que vous avez compris que ce ne sont que des projections et des intentions) pour l’année 2012, au montant de 34 525 000 $, avez-vous tenu compte du montant de 12 350 000 $ prévu pour l’année en cours, dans le compte de taxes ? Dire qu’une de ces dames vise la Mairie en 2013.

 

Pourtant, il faut savoir que ce projet ne concerne pas seulement la rénovation et l’amélioration du bâtiment mais il comprend aussi la réfection et l’amélioration de la salle de spectacle pour former un projet global intégré d’un minimum de 8 000 000 $.

 

Il faut aussi savoir que la subvention du Ministère de la Culture exige que la gestion du Marché Richelieu, dans son ensemble doit être confiée à Azimut Diffusion pour une période minimale de 20 ans.

 

Doutons-nous de la compétence de gestionnaire d’Azimut ? Aucunement. Azimut est reconnu pour sa bonne gestion de diffuseur de spectacle. Peut-il rentabiliser ce projet ? Impossible. Pourquoi ? Parce que tous les experts ou spécialistes affirment qu’une salle de moins 625 places ne peut être rentable. Ce n’est pas la gestion par Azimut qui fait défaut, c’est le nombre de places. Ce qui veut dire que les contribuables de Sorel-Tracy devront, bon an, mal an, fouiller dans leurs poches pour combler un déficit annuel récurent.

 

 Maintenant, possède-t-il l’expérience dans la construction et la rénovation de bâtiments et de salles de spectacles ?  J’en doute sérieusement. On nous répondra qu’il a embauché un gestionnaire de projet compétent en la personne de monsieur Philippe Drolet.

 

Lors de la présentation du 9 octobre au Marché Richelieu, en l’absence de monsieur Drolet pour cause de maladie, on nous apprend qu’il n’avait dirigé que des projets de construction de nouveaux bâtiments et non de rénovation de vieux édifices.

 

De plus, dans le journal « Les 2 Rives » du 18 septembre 2012, la directrice générale d’Azimut Diffusion, madame Marie-Josée Bourbonnais dit, et je la cite : « Malheureusement, nous ne disposons pas de plans du projet. … Mais tous les calculs pour réaliser le projet ont déjà été faits,…. Ce qui permet d’affirmer que le projet coûtera 8 000 000 $, pas plus. » 

 

Comment peut-on calculer le coût d’un projet, si nous ne possédons pas de plans et devis ? Ce que je comprends, c’est que le Ministère de la Culture, s’engage à débourser sa subvention ferme de 5 200 000 $ si les plans et devis sont conformes à ses exigences quel qu’en soit le coût du projet et que le solde devra être trouvé ailleurs, c’est-à-dire dans la poche du contribuable.

 

Dans l’édition de la « Voix » du 28 septembre dernier, monsieur Drolet nous dit ceci et je le cite : « …Des gens, qui ont évalué des travaux de structure à y effectuer, ont dit qu’en reconstruire un semblable aujourd’hui, avec les matériaux de qualité qu’on y trouve, coûterait 40 000 000 $ ». Si c’est vrai, il faudra s’attendre à des dépassements de coûts énormes à cet estimé de  8 000 000 $.  Et qui paiera ?  Encore le contribuable.

 

Quant à la Chambre de commerce, dans un article du Sorel-Tracy Express du 2 octobre 2012, il est écrit : « Les membres du conseil d’administration sont unanimement d’avis que ce projet doit se réaliser…» et madame Marie-France Carra, présidente, dit ce qui suit : « Si nous faisons simplement un parallèle avec la rénovation de la place du Marché, l’amélioration de cette rue, qui en avait grandement besoin, a eu un effet boomerang sur les investissements privés avoisinants. Seulement au coin de rue Augusta et Roi, c’est plus de 400 000 $ additionnel qui se sont ajoutés à l’évaluation en quelques années suivantes à la rénovation ». Madame la présidente, avez-vous consulté tous vos membres ou si c’est seulement l’avis de votre conseil d’administration ?

 

Quant à l’évaluation municipale, entre 2004 et 2005, l’évaluation de cette parcelle de la rue Augusta partant de la rue Reine jusqu’au restaurant Rheault, n’a augmenté que de 193 700 $. En me basant sur les prétentions de la Chambre de commerce de 400 000 $ à 2,40 $/100 $, les revenus supplémentaires en taxes se chiffrent à 9 600 $ par année, ce qui correspond à environ 192 000 $ en 20 ans pour un investissement de 2 500 000 $ sans compter le coût des intérêts. Nous sommes très loin du compte, n’est-ce pas ?

 

Les contribuables attendent patiemment les mécènes de la Chambre de commerce, combien sont-ils et où sont-ils ? Si les retombées économiques sont si attrayantes pourquoi vos membres n’investissent-ils pas en masse dans ce projet ? Les contribuables s’en réjouiraient.

 

Considérant que Sorel-Tracy est la 2ième ville la plus taxée après Thedford-Mines en 2011, dans la tranche entre 25 000 et 99 999 habitants, et que les priorités d’une municipalité aujourd’hui, dans un contexte d’économie très incertaine, doivent être axées sur les services de base et que la réalisation de nos rêves devrait se concrétiser lorsque l’économie sera meilleure.

 

Dimanche prochain, le 28 octobre, je voterai fermement NON en souhaitant qu’une grande majorité des contribuables de Sorel-Tracy se déplacent pour aller voter et dire à nos élu(e)s qu'ASSEZ, C’EST ASSEZ.

 

André Mandeville
Citoyen de Sorel-Tracy

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