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mardi 24 juillet 2012

La salle Georges-Codling, un faux débat

par Jocelyn Daneau

Partisan de la rénovation de Georges-Codling mais pas de celle de la Capitainerie, j'aurais signé les registres demandant des référendums pour valider ces projets d’emprunt, si j'avais été sur place le 17 juillet 2012. Pourquoi?  

Parce que la ville de Sorel-Tracy là comme ailleurs, n'a aucune vision d'avenir quant aux priorités de son développement socio-économique. Parce que notre ville et notre région souffrent d'un profond problème de leadership politique. Ce faisant, la gestion et le développement de Sorel-Tracy sont guidés par l’ampleur des subventions disponibles ou par l'influence de quelques groupes qui tous, se réclament de l'intérêt … des citoyens. 

Prenons Georges-Codling, c’est l’exemple classique d’une action sans objectif. Adopté sans unanimité par notre conseil municipal et venant d'être freiné dans sa mise en œuvre par 1 277 citoyens, quelqu'un pourrait-il nous dire dans quelle orientation de quelle vision d’ensemble, ce projet s'inscrit? Je n'ai lu ou entendu aucun argument FORT m'incitant à en faire une priorité. 

Mais pour en faire une priorité, ses partisans développent un argumentaire souvent simpliste. Plusieurs exemples? Nous avons besoin d’une salle de spectacle digne de ce nom. Donc, ce n’est pas le cas du théâtre du Chenail-du-Moine. Un autre : Offrir une loge décente aux artistes. Aussi, il y la subvention disponible de plusieurs millions de dollars qu’il faut aller chercher, quitte à s’endetter d'un 1,4 M$ supplémentaire. Cette logique est équivalente à l'individu surendetté qui reçoit une carte de crédit avec 5 000$ pré-autorisés et qui coure le flamber sans réfléchir. Un autre argument encore plus nul? Cet emprunt ne représenterait que 6,19$ de plus annuellement sur le compte de taxe. C’est comme le sucre à la crème, quand c’est trop, c’est trop.  

N’oublions pas Azimut Diffusion, partisan de Georges-Codling comme principal utilisateur, qui fait dans la confusion des genres en se mêlant de politique, de rénovation et quoi encore.  

D'ailleurs, pourquoi le registre lié à Georges-Codling (1,4 M$) a-t-il été signé, mais pas celui concernant l'emprunt pour la Capitainerie (1,8 M$)? Pour trouver une réponse, il faut nécessairement regarder du côté des porteurs de ballon. Ils doivent s’interroger sur leur crédibilité. 

Il faut aussi mentionner que la Capitainerie, surtout pour les plus vieux, renvoie au passé glorieux de notre région. Ce qui ne semble pas le cas de Georges-Codling, sortie de son rôle historique et nostalgique de marché public, l’endroit est maintenant associé dans l’imaginaire collectif, aux rêves de grandeur de la période Marcel Robert. 

Du côté des opposants, leurs arguments demanderaient à être mieux maîtrisés. Une ville, ce n’est pas seulement des égouts, de l'eau potable et du déneigement. C’est un milieu de vie qui se doit épanouissant. 

Depuis le début de la présente administration en 2009, le trio Bibeau-Lemieux-Potvin n'a pas brillé par la rigueur de sa gestion financière. Par exemple, la politique de gestion de la dette récemment approuvée sous leur impulsion n’est d’aucune utilité. Mais ces conseillers ont le culot de se réclamer du contrôle de notre astronomique dette municipale pour inciter leur partisan à s'opposer au projet de rénovation de Georges-Codling. 

Le référendum maintenant envisagé ne doit pas être tenu. Ce serait un exercice négatif et onéreux. On y ressortira les mêmes arguments. Il est urgent en lieu et place, de doter notre ville d'une vision d'avenir. Ce faisant, les orientations et les moyens pour les mettre en œuvre feront l'objet d'un consensus parmi la population. Là est le vrai débat. Il y a urgence, sinon nous continuerons à nous diviser pendant qu'ailleurs, ils seront déjà ailleurs. 

Jocelyn Daneau

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