LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 30 novembre 2011 13:35

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

mercredi 30 novembre 2011

Naufrage sur le Lac ST-Pierre

Juin 1975 , départ de Sorel vers Nicolet, pour course de bateaux à moteur (régates ).  Embarcation LIBELLULE « Cris-craft » 17 pieds , moteur interne 6 cyl Chrysler, journée ensoleillée, vent calme pour traverser le lac.  4 personnes, moi et mes 2 beaux-frères et son garçon.

À la hauteur de la Mmarina de la Baie-du-Febvre,  trois quarts de mille au large, Léo voit ce qui ressemble à des canards, mais en approchant, quelqu'un nous faisait de grands signes de bras.  J’ai dévié de ma course pour vérifier la situation.  Une femme se tenait après le devant rouge d’une embarcation à moteur qui avait callé.  Plus loin, une autre femme et un homme à la dérive avec des flottes.

On les hisse à bord, je leur demande combien de personnes ?  4 me dit ‘elle, des enfants ?  Non  L’homme dit « on n’est pas avec nos femmes ». Le quatrième un homme à la dérive sur un réservoir à gaz vide à 100 pieds.  Léo le hisse à bord, en état d’hypothermie avancée, livide, blanc, les lèvres bleues, l’horreur d’un noyer. On le recouvre avec ma couverture de survie.

Huit personnes à bord, l’eau commence à entrer par les vents à l’arrière, et les 3 personnes assises à l’arrière ont les pieds dans l’eau, la pompe de calle fournie à peine.  Léo attache une bouée «bumper» sur le devant de la chaloupe, avec 8 pieds de corde. 
La chaloupe est coulée dans environ dix pieds d'eau.  Ma décision rapide, vers la Marina de la Baie du Febvre en suivant le chenal dans les joncs, et on y parvient à basse vitesse.

Plusieurs coups de flutes font sortir quelques personnes, Léo et un homme, amènent le plus faible vers une auto, qui le conduira vers l’hôpital de Nicolet.  On retourne sur le lac vers Nicolet, on jette l’ancre à la pointe de roche.  Après vérification, la « bracket » arrière qui supporte le « chaft » d’hélice est cassée !

J’ai conduit mes invités à la marina de Nicolet, après les courses, je suis retourné à Sorel à basse vitesse, pour ne pas gruger davantage le dessous du bateau. Trois heures plus tard, j’étais rendu.  Je suis retourné sur les lieux du naufrage une semaine après, pas d’embarcation pas de bouée.

Suivant le courant, deux milles plus en aval, dans le périmètre de tir de la station Radar de Nicolet, j’ai retrouvé la SOUCHE qui flottait entre deux eaux, avec une barre rouge de un pouce par trois sur le dessus.  Une souche qui mesurait quelque quatre pieds de diamètre.  Le pourquoi du dommage (probable) fatal de l’embarcation.  Perdu corps et biens.

Je n’ai pas revu ces personnes ... et moi, je n’ai plus de secrets !

Raymond Mercier
garay.mer@gmail.com

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