vendredi 14 décembre 2007 

Au quai de Sorel

Tout est possible une fois confiné à soi-même
Peu importe la rime.
Je m’en contrefous.
Là pour dire ce qui le traverse.
Vautré sur le bout du quai
De l’autre côté de la rivière, on verra

Ce boulevard passant, ces gens qui observent
C’est si triste d’être un simple citoyen dramatique
Vous payez des impôts
Fermez votre gueule
Tentez d’être un exemple pour vous-même.
Vous renvoyant l’image,
Ce pari que vous avez réussi quelque chose

S’approchant des trottoirs bordés de neige sur Fiset
Le fleuve est gelé
Idem pour mes mains
Je constate que ce pays est le mien
Malgré tout le mépris, les intempéries et déceptions tristes de l’aurore

Le vent froid siffle toujours un peu plus fort sur la poutre
Celle qui traverse le pont Turcotte
Le vieux pont
Celui qui relie les deux vieilles berges
Dans ce vieux monde, cette vieille cité

Il fait plus froid ici
C’est le vent des îles, du fleuve et de l’idylle
Cette histoire entre les lignes écrites
Mélancolie de cette berge à moitié gelée

Entendre ce souffle mitigé derrière ma nuque
Me rend de plus en plus libéré
De n’avoir su l’aimer avec ses défauts;
cette berge
De n’avoir compris avant la tristesse éternelle du paquebot

Dans le port du vieux,
les mâts sont hauts, ma tête basse
Il existe peu de photos pour décrire ce que je vois
Le drapeau vers le ciel au bord du Richelieu
À quelques pas du coin qui nous sépare du grand Laurent, le fleuve

Mes grands-pères sont morts
les années changent la forme
les travailleurs œuvrent moins
Ce panoramique sur l’éclairage du carré Royal scintille moins ce soir
Normal,
c’est l’ambiance!

 


      le.passant@hotmail.com

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