Ce soir il me vient une idée !

Je m'offre à toi Seigneur !

Que cette prière de résignation devant la mort, soit à l’image du vrai chrétien qui un jour, tôt ou tard doit affronter Celui qui lui donna la vie, pour ensuite la lui reprendre.

Tous nous savons que la mort fait partie de la vie, et surtout ne pas voir de l’ingratitude là où  s’accomplit simplement la destinée de chaque être humain.  La vie tout  comme une roue qui tourne, suit  son chemin sur cette terre bénie. 

Que d’adversité devant la mort!  Combien d’entres-nous ont eu ce courage de préparer leur  départ,  par une supplique laissée sur une table de chevet, adressée à ceux qu’ils ont tant aimés;   Qu’elle humilité! La grandeur de l’âme dépasse souvent l’entendement. 

Voici; m.r.
Depuis de très longs jours, je sais que je suis atteint;  bien que prévu, la révélation fut pénible à recevoir. C’est quand on doit tout quitter que l’on comprend, combien on aime ceux que l’on  aime. Soudainement les petits bonheurs de l’existence prennent une importance insoupçonnée¸ jusqu’au moment, où l’on est menacé de les perdre. Se résigner à mourir, je le sais bien Seigneur, est le sort de tous les mortels.  Reçois quand même mon acceptation totale sans aucune réserve à tout ce que ta volonté aura résolu pour moi.  Je t’offre Seigneur, toutes les joies que j’aurais pu encore connaître si Tu l’avais voulu.  Je t’offre Seigneur tout mon passé,  et je te sacrifie volontiers cet avenir que je n’aurai pas. J’offre à l’infinie de ta miséricorde mes fautes, et mon peu de zèle à te servir et à souffrir. En retour Seigneur, prends pitié de mon
angoisse et de l’effroyable solitude intérieure qui accable tous ceux qui se préparent  à mourir.
Avec Tagore poète hindou,  je te dis :

Mort, ton serviteur est à ma porte.  Il a  franchit la mer inconnue, il m’apporte son appel.  La nuit est sombre et mon cœur est peureux, pourtant, je saisirai la lampe; j’ouvrirai les vantaux et j’inclinerai mon accueil, car c’est ton messager qui se tient devant ma porte.  Mains jointes, je l’honorai de mes larmes, je répandrai le trésor de mon cœur à ses pieds et il s’en retournera son message accompli, laissant sur mon matin, son ombre obscure;  et dans la maison désolée, rien  ne restera plus, mon  Seigneur, que moi-même, à t’offrir en suprême don. 

Pensée :  La mort ne surprend pas le sage, il est toujours prêt à partir, car il croit que l’homme qui meurt, est un astre couchant qui se lève plus radieux dans un  autre hémisphère. gt.

Bérengère
dimanche 13 juillet 2003