Bonjour à vous, chères estémiennes et chers estémiens*!

Cela fait déjà près de huit mois que je commets de petits articles ou billets dans le STM. Si, à me lire, vous avez le dixième du plaisir que j'ai à vous écrire, je pourrai me vanter de faire œuvre utile.

À ce jour, s'il faut en croire le compteur situé tout au bas de la page de mes chroniques, j'ai eu 2134 «visites» sur le site. De ce nombre, combien de lectrices et lecteurs fidèles qui me lisent vraiment chaque semaine, du titre jusqu'au point final, et qui attendent avec impatience mon prochain coup de plume? La réponse risquerait peut-être de me décourager… Si je pose la question, c'est pour une raison bien simple, que j'ai d'ailleurs déjà exposée (il y a de cela quelques semaines) à M. Jean Doyon, éditeur du STM. La raison en question, la v'là : depuis le temps que je noircis de caractères d'imprimerie mon écran d'ordinateur, je me serais attendu à avoir des réactions de la part d'une couple de lecteurs. 

Eh bien! le croiriez-vous – on n'est pas ici pour se vanter, ça non! –, j'ai reçu le nombre astronomique et étourdissant de 8332 moins 8332 courriel (j'écris courriel au singulier, car, à ce qu'il paraît, zéro, ça mérite le pluriel encore moins que le chiffre1)! 

            Si je continue envers et malgré tout, c'est que je me dis qu'il y a sûrement au moins une personne dans tout Sorel-Tracy – ou peut-être même à Saint-Roch, ou encore à Contrecœur, village de mon enfance – qui ne déteste pas trop ce que je fais. Quoi qu'il en soit, que mes écrits vous déplaisent souverainement, qu'ils vous laissent froids ou qu'ils vous intéressent un brin, sinon pas mal, j'aimerais que vous m'écriviez un mot par courriel, histoire de me prouver que je ne produis pas dans le vide intégral et sidéral. Voilà, j'en ai assez dit là-dessus… 

Mon article du week-end est très bref : il s'agit d'une lettre que j'ai expédiée il y a deux jours à La Presse… en réaction à une publicité qu'elle a passée en page 3 du premier cahier de son numéro de jeudi, veille de la Saint-Valentin. Imaginez : on nous a gratifiés d'une «belle» annonce de parfum Ralph Lauren nous montrant deux personnes parfaitement épilées – une fille et, oui! un gars –, deux jeunes au physique ma foi très avantageux, « les yeux roulant éperdument dans la graisse de binnes », mais là n'est pas la question, comme vous pourrez le lire (du moins j'ose l'espérer). 

La Presse publiera-t-elle ma petite saute d'humeur, mon «p'tit caca nerveux»? J'en doute. Disons que ça ne sent pas trop bon pour moi. 

Je vous laisse en vous saluant bien bas! 

Bonne lecture… (Si vous ne l'avez encore fait, allez jeter un coup d'œil sur ma «production» de la semaine dernière, dont M. Doyon vient patiemment d'afficher la cinquième version, grandement améliorée. Ça s'intitule : « La montagne, le cow-boy, la bulle et le cigare ».) 

Lanouette – jplanouette@sympatico.ca

*En passant, un estémien, ce n'est rien d'autre qu'un lecteur du STM.

Madame,
Monsieur,
 

Quand la pub chasse l'info... 

Ce matin (jeudi 13), en ouvrant mon journal préféré : surprise!... mauvaise... qui confine à la déception amère. 

Après Radio-Canada (qui, bonne nouvelle, entend toutefois rectifier le tir sous peu et purger son Téléjournal de toute forme de pub), après Radio-Canada, donc, au tour de La Presse de céder aux impératifs pécuniaires. 

Ouais! décidément, c'est bien vrai que tout le monde a un prix! Il y a toujours ce chiffre – plus maudit que magique – au-delà duquel même les plus nobles principes prennent du mou, voire carrément le bord. 

Franchement, Armand! pub pleine page en A-3 : c'est «le boutte» de vous savez quoi! Ça fait dur, comme on dit. Y'en a qui achètent de l'espace dans le journal pour me vendre leur camelote, d'autres – dont je suis – qui achètent tout le journal pour se faire mettre au parfum, je veux dire pour s'informer, point à la ligne. Me faire agresser le regard par une pub de... parfum (ou encore de «char») en tournant la première page de votre journal devenu mien, je le prends pas! Ça me défrise, pis pas juste aux entournures! 

Pitié! grâce! laissez-moi le temps de me réveiller, de prendre le pouls de notre univers! La décence eût voulu que vous attendissiez au moins en A-5 pour nous infliger pareil traitement, à nous, pauvres lecteurs, auprès de qui vous aspirez sans doute à demeurer en odeur de sainteté, non? 

Merci de votre attention! 

Jean-Paul Lanouette